La Promenade. La femme à l’ombrelle de Claude Monet (1875)
Il ne s’agit pas de décrire la peinture mais plutôt d’imaginer ce que le peintre a voulu dire ou montrer avec cette œuvre. On travaillera à partir du pictural, du visuel et non pas à partir des connaissances que l’on pourrait avoir sur le peintre ou en tant qu’amateur d’art.
Reproduction de la peinture choisie : La Promenade. La femme à l’ombrelle de Claude Monet (1875) : VOIR DOCUMENT JOINT
Imaginez que le peintre n’aurait pas été peintre mais écrivain : qu’aurait-il écrit ? Ecrivez ce texte.
Temps : 30 min.
Au premier plan, une dame à ombrelle, en robe blanche du XIXe siècle. Tel un arbre, elle semble relier le ciel et la terre. L’ombelle verte ressemble à une fleur renversée. La jupe dont on discerne bien les plis, donne une illusion de mouvement alors que la dame est plantée comme un menhir. Elle porte un petit chapeau à fleurs.
Elle est brune, la peau plutôt bronzée, à moins que son visage mélancolique ne soit assombri par l’objet qui la cache du soleil. Détail étrange : trois tentacules bleus semblent entourer sa tête. C’est comme si le ciel s’apprêtait à l’enlever… Mais enlever la tête uniquement et laisser le reste sur terre.
Le ciel est parcouru par un troupeau de nuages blancs comme des moutons. Au sol, des herbes assez hautes. Peut-être la végétation de la lande celtique, au bord d’une falaise en Bretagne. Et la dame, comme Chateaubriand, observe la mer.
Au second plan, un petit garçon roux, aux joues et au nez rouges. Il aurait pu avoir l’air d’un clown, mais il ne sourit absolument pas. Il porte une chemise bleue et un chapeau cloche. L’enfant scrute lui aussi l’horizon et ne semble aucunement se soucier de la dame, tout comme elle semble n’en avoir que faire de lui. Chacun est seul face à l’immensité de l’océan.