Je sens le vent dans mes plumes… Ah vous êtes là ! En fait, j’avais la flemme de vous racontez en détail ce qui s’est passé, mais comme je suis sympa, je vais quand même vous faire un résumé. Enfin, ce n’est pas vraiment que moi, Mira, je sois sympa, c’est plutôt que l’aut’ crétine d’auteur m’a forcée la main… Bon alors, récapitulons. Je suis un esprit, une Gardienne, plus précisément. Et je crois que c’est l’un de mes moments de gloire que je sens approcher. Mais surtout une question que vous devez tous avoir aux lèvres. Comment se passe la « vie » dans le monde des esprits ? Surtout, ne vous attendez pas à des anges. Loin de là. Ce serait dommage si ça ne l’était pas, vous seriez cruellement déçu(e)s ! Enfin, si vous suivez… Accrochez-vous, ça va décoller !
Mais… Enfin… Comment ?... Pourquoi ?...
Soupir.
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment une inexpérimentée dans son genre s’est mis dans le crâne que je devais aller jusque dans la Zone, « juste » pour aller « discuter » avec la première Dragonne et le premier Dragon, HEIN ?
Puisque que Rozen est sur le point de se faire détruire, enfin, en tout cas, elle se fait assiéger. Espérons que son chéri tienne le coup. Enfin, d’après ma remarquable intelligence, il devrait pouvoir tenir une semaine, peut-être plus s’il n’est pas aussi débile que je le crains. Bref, il doit y avoir encore quelques sbires d’Azula dans la Zone. Ils sont sensés protéger le Nid. D’en bas. Sans se faire bouffer. Ce qui n’était pas une mince affaire, mine de rien. Je les admirerais presque si je n’étais pas un être aussi fier. Moi, Mira, j’étais bien plus supérieure à ces « pas doué de la vie » comme aurait très justement dit mon amour de Drenn. Non, ce n’est pas mon chéri. Disons que c’est juste un peu plus compliqué. Je l’aime, mais lui, il ne s’est pas encore rendu compte qu’il m’aime, voilà tout. Quoi, j’enjolive ? Pas du tout. Un être ne serait pas sensé s’il ne tombait pas amoureux de la créature sublime que j’étais. Même si, mon caractère n’est pas aussi charmant que mon corps. Mais c’est ce qui fait mon charme, non ?
Pourquoi est-ce que je me fatigue à me parler toute seule, moi ? Ce doit être toutes ces années à parler à ces demeurés de morts. Enfin, avec deux ou trois escapades amoureuses en six mille ans. Bon, d’accord, j’ai déserté mon poste plus de fois que ça. Hum, quelques… cent-trois fois ?
Ce n’est tout de même pas pour rien que j’étais la Gardienne la plus punie de l’au-delà ! Et j’en étais fière ! Attendez, être une rebelle et non un bon chien-chien à son maî-maître, c’était se faire respecter partout ! Sauf peut-être des esprits supérieurs… Enfin, seulement quelques-uns. Ceux que je n’ai pas corrompus en couchant avec eux, en tout cas…
Quoi, pour un esprit je ne suis pas réglo ? Vous avez déjà entendu l’expression « oh, il est aussi généreux/franc/adorable/agréable/bon joueur/gentil/net qu’un esprit » ? Non, bon voilà, foutez-moi la paix. Il y a toujours eu les petites saintes nitouches, je ne citerais personne (Mai, Katara, etc…) et les dames-foutoirs. Là également, je ne citerais personne. (Moi) Quoi, qu’est-ce qu’il y a, ENCORE ? J’ai dit que je ne citerais personne ? J’ai dit ça, moi ? Mais vous n’aviez qu’a pas lire les parenthèses, c’est bon !
Bref, il faut absolument que j’aide Mai.
Là, je me demande si je n’ai pas un peu perdu les pédales…
Ah, mais oui, c’est vrai. Ce sont les esprits qui m’ont obligée à l’aider, sinon, il vaut mieux que je planque mon superbe fessier. Tout est clair, maintenant.
« Tout l’amour du monde ne me fait rien. » « Tout l’or des hommes ne vaut rien. » Ce sont mes phrases favorites. Parce que c’est vrai !
Je n’aurais jamais aidé quelqu’un de mon plein gré, nan, mais oh, ça ne va pas ? La barbe. Flemme d’aider les gens. Y’a déjà l’Avatar pour ça. Et le « courageux » Zuko.
Vous savez ce que je fais quand une personne m’invoque pour me demander de l’aide ?
La pauvre créature qui a besoin de moi (on va dire elle, c’est plus court) : Aidez-moi, je vous en supplie ! (j’adore entendre ça !)
Moi : Veuillez patientez quelques secondes, la réception n’est pas assez bonne. Essayez de vous déplacez u peu sur la droite.
Elle se déplace.
Moi : Encore un peu plus.
Elle tombe dans le trou et s’évanouit.
Moi : Salut.
Je m’évapore.
Celui-là, je n’ai eu l’occasion de le faire qu’une seule fois. Parce qu’après, j’ai du couché avec pas mal d’esprits pour éviter de finir cramée. Mais, encore une autre que j’A-DO-RE :
Elle : Pitié, aidez-moi, je me suis fait mordre par un serpent, je ne sens plus mes membres ! (c’est là que ça devient intéressant parce que le serpent n’est pas venimeux… Niark)
Moi : Du calme. Respirez. Restez tranquille.
Elle : Oui… oui…
Moi : Bien, maintenant, faîtes trois tours sur vous-même, sautez six fois à pieds joints et frappez vous une bonne dizaine de fois.
Elle : Heu, comment ?
Moi : Vous êtes sourde ?
Je prends un air effrayant et elle obéit. Quelques minutes plus tard, elle a fini et m’observe, un peu sonnée.
Moi : Comment vous sentez-vous ?
Elle : Heu, j’ai mal partout.
Moi : Bah voila, vous sentez vos membres, maintenant. Salut.
Elle : Hein ??
Je m’évapore. Quoi, c’est ce qu’elle a dit. « Je ne sens plus mes membres. » Rappelez-vous. J’adore détournez les ordres et me foutre de leur gueule.
Celui-là, je l’ai fait quinze fois avant de finir en levrette avec un esprit. Je n’ai pas vraiment appréciée, étant donné que je haie cette « technique ». Enfin, comme l’esprit avait un corps de dieu grec, ça va, ça peut encore passer.
Encore un autre que je fais tout le temps. Je continue, parce que j’adore me faire « punir » par mon supérieur. Evidemment, c’est Drenn ! Donc, celui-là, il s’appelle le coup du stagiaire. J’ai gardé le nom parce que le stage c’est avant et après. Avant, un petit stage chez les humains, après, un autre petit stage fort agréable dans le lit de mon adorable Drenn…
Elle : Aidez-moi ! (la routine, quoi…)
Moi : Oh, quel est votre « problème » ? *baille.
Elle : Je… je crois que je vais mourir.
Moi : Vous croyez ?
Elle : Heu, oui.
Moi : C’était bien la peine que je me dégage du tube de Drenn… heu, oups, non, du tube temporel.
Elle : Mais je vais mourir !
Moi : Bon, tu vas crever ou tu va spas crever, bon Dieu ?!
Elle : Heu, je… oui ! Aidez-moi ! (j’exagère un peu sur leur débilité, mais ça se rapproche)
Moi : Bon déjà, on a un passager pour le monde des esprits.
Elle : Hein ?! Mais je ne veux pas mourir, moi !
Moi : Ah ? Je croyais que tu voulais de l’aide pour passer dans notre monde. Fallait le dire tout de suite que tu ne voulais pas mourir !
Elle : Mais vous m’aidez, oui ou non ?!
Moi : Oulà, zeeeen. Calme, faut se détendre.
Elle : Me détendre ?! Je vais mourir !
Moi : Tu vas voir, ce n’est pas si terrible. C’est même plutôt marrant.
Elle : Mais je ne veux pas mourir, moi !
Moi : Relax. Ce n’est pas tous les jours qu’on meurt. T’as de la veine. Drenn s’occupe des nouveaux.
Elle : Mais… je veux PAS MOURIR !
Moi : Ah, mais, cesse de me hurler dessus ! ‘Chuis que stagiaire, moi. Tu ne peux pas te retenir un peu de mourir ? Le temps que j’aille chercher mon supérieur.
Elle : … *tête ahurie.
Je m’évapore.
Haahahaha ! Qu’est-ce qu’on se marre ! Maintenant, il faut que j’aille récolter ma « fessée » quotidienne chez mon Drenn.
C’est ma préférée. Dommage que je n’ai plus le droit de prendre les commandes, maintenant. Les esprits supérieurs ne me font plus confiance. On se demande bien pourquoi.
Bref, bref, bref. Mai veut que j’essaye de convaincre les deux premier Dragons de rejoindre notre, pardon, sa cause pour que le monde ne sombre pas dans la terreur et l’angoisse. (Ça va être de la tarte ! Il n’y avait pas plus facile comme mission !) Perso, j’l’aime bien Azula. Elle est sympa. Et cool. Pas comme cette débile de Katara. Je la déteste encore plus que des kilos en trop. C’est pour dire. De ce que j’ai vu dans l’esprit de mai (que je me suis permis de trifouiller partout), ce maître de l’eau est une pure et véritable sainte nitouche. Et je haie ça. En plus, à distance, je me suis (également) permis de fouiller dans l’esprit de cette petite salop… oups, pardon, sainte et j’y est découvert une source incroyablement virulente de conflits : Zuko. Il doit être vachement mignon pour que toutes les filles lui courent après. Il faudrait que j’envisage de coucher avec lui… (C’est peut-être un humain, mais c’est un roi, alors ça peut combler le vide. En plus, s’il est mignon…)
Mais revenons-en à nos moutons. Ou nos Dragons. Enfin bref, quoi. Bien sûr, je n’ai rien dit à Mai. Imaginez un peu les conflits que ça engendreraient… Hum…
POURQUOI JE NE LUI EST RIEN DIT, MOI ?
J’aurais adoré les voir s’entre-déchirer entre elles pour un mâle. Et moi, pendant ce temps là, j’en profitais pour hypnotiser Zuko quelques heures pour le sauter…
Oui, ce serait un plan génialissime tout à fait digne de moi. Malheureusement, nous, heu, ils sont en pleine guerre et je dois d’abord les… heu… non ! Je ne peux pas prononcer ce mot ! Je l’ai déjà trop dit pour une centaine d’année !... Allez, un petit effort. Je vais vous l’épelez. A-I-D-E-R. (Je suis sûre qu’Atizumai fait exprès de le mettre en lettres majuscules juste pour m’énerver…) Bon enfin, je dois d’abord les vous-savez-quoi avant de pouvoir accomplir mon plan machiavélique. Je soupire doucement.
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Devoir… faire vous-savez-quoi pour des gens ! Berk.
Mai, pourquoi m’as-tu envoyé à cette mission indigne de moi ? (désespoir…)
Pourquoi ne peux-tu pas simplement me demander d’assassiner ta rivale, come n’importe quelle personne sensée ?
Bien évidemment, vous ignorez tous si cette fille est cinglée ? Parce que MOI, je n’ai jamais aperçu la Zone de ma vie ! Disons que… depuis, voyons... six mille ans, je n’ai jamais, je dis bien, jamais, aperçu la moindre petite particule de cet endroit !
Cette mission vient à peine de commencer et elle me gave déjà ! En ce moment, je survole une rase campagne en temps que corbeau. Et oui, je peux me métamorphoser à volonté. Mais passons.
J’observe attentivement le champ que je survole. Très intéressant, vraiment.
Bon, voilà une petite bourgade. Je vais me poser un peu.
En me posant sur un panneau, je surprends une conversation entre deux Chevaucheurs du Vent qui ont au moins la quarantaine.
- … des nouvelles de la Zone ?
- Je crois qu’ils s’apprêtent à abattre les Dragons. Tu sais, les premiers ?
- Ah, ouais. Tu crois qu’ils vont le faire en public ? Ce serait cool.
L’homme pouffa. Quant à moi, je me transforme en heu… moi. Mais avec un uniforme plutôt… hem, pour le moins provoquant. Une blouse de médecin plutôt ouverte sur une robe courte en décolleté plongeant. Je m’avance vers eux, tout à fait naïve.
- Excusez-moi. Je me suis perdue. On m’a indiqué mon nouveau lieu de travail et il se trouve qu’il s’agit de la Zone. Je e sais pas où elle se trouve. Est-ce que vous pourriez …
- Bien sûr ma jolie. Pas loin d’ici, un peu à l’est. Vous savez, là où personne ne va jamais parce que la forêt est trop dangereuse.
J’ai toujours trouvée très subtil d’utiliser mes atouts féminins pour tirer les vers du nez aux gens. Principalement aux hommes, mais aussi quelques femmes, sait-on jamais…
Je suis quand même obligé d’admettre le fait que je me sois trompée... Ou pas. Après tout, cet homme est peut-être fou. Mais j’en doute fortement. C’est pourquoi je survole déjà l’endroit indiqué et que je cherche fébrilement l’objet de cette fameuse (et idiote) mission.
Apparemment, ils l’ont placé en bas, dans le fouillis de la flore et des minéraux. Pas si bête que ça, finalement… enfin, n’exagérons rien, ça reste des humains. Je me pose et me transforme en une belle biche qui possède deux grands yeux améthyste aux longs cils recourbés (les miens quoi !).
Je scrute les environs. Rien que des arbres, des pierres, des lierres, des fougères. Bref, rien de très intéressant. Je soupire et gratte le sol de mon sabot d’un air agacé. J’écoute, les oreilles dressées. Les feuilles des arbres se balancent doucement au rythme du vent, le bois craque sous le doux clapotis de la pluie qui tombe divinement sur mon magnifique pelage et me rafraichis comme jamais. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien. La pluie diluvienne m’avait manquée. Je ferme paresseusement mes yeux aux reflets lunaires et renâcle, un léger filet de buée s’échappant de mes larges naseaux. J’ai envie de me coucher dans l’herbe fraîche, là maintenant, tout de suite. J’ai envie de sentir les bras musclés de mon beau Drenn autour de mon fragile corps d’ivoire. Mais qu’est-ce que je raconte moi ? Voilà que je deviens sentimentale ! Il faut absolument que je me reprenne avant de sombrer dans la folie. Je secoue la tête et des milliers de gouttelettes scintillantes s’envolent de mon long museau bai. Je remue ma petite queue et la dresse, comme si l’on m’avait blessée. Ce doit être cette fichue pluie qui doit avoir un effet un pue trop apaisant sur moi.
Soudain, je remarque un rocher. Enorme, il est appuyé contre une autre paroi rocheuse. Mais il contraste étrangement avec la paroi. Il semble métallisé. Je m’approche. Oui, c’est cela, c’est bien du métal.
Reprenant ma forme humaine, je tâte le rocher et sans savoir comment, j’actionne le mécanisme. Ce n’est pas plus mal comme ça. Je n’aurais qu’à dire que j’ai vaillamment cherché une solution et que mon cortex surdéveloppé en à trouvé une. Bah quoi ? Ils font tous ça, les « héros » !
Je m’infiltre rapidement à l’intérieur. J’entends déjà le rocher refermer l’accès à cet étrange bâtiment. Je fonce vers la lumière, avec toute la vitesse que mon enveloppe charnelle me le permet et je remarque, avec beaucoup d’insatisfaction, que celle-ci ne va pas très vite comparer à ce que je peux accomplir dans mon monde. Enfin (après une interminable course), j’arrive au bout et découvre une immense salle où circulent soldats, médecins et autres. Intriguée, je prends l’apparence d’un jeune médecin boutonneux. C’est assez étrange. Il faut dire, cela fait longtemps que je ne me suis pas transformer en homme. Je n’ai plus l’habitude de ce truc entre mes jambes. (J’ai beau dire ce truc, je le béni, c’est ce qui fait ma raison de vivre…) Bref, je m’avance vers ce qui me semble être le superviseur de la Zone. Si c’est bien ce que je crois. (J’ai toujours raison !)
- Bonjour, heu, monsieur, je suis nouveau et… hum, je dois… examiner les monstres, heu les Dragons.
Il hausse un fin sourcil. Ses petits yeux perçants me fixent durement. On dirait un de mes supérieurs en pétards… Il a une tête carrée et un long menton mal rasé. Ses vêtements moulant laissent deviner sa musculature malgré son âge impressionnant. Il me laisse mijoter dans mon jus puis sourit enfin et me fais signe de le suivre. Bénissant mon sens de la comédie ancestral et ma crédibilité, je le suis en traînant des pieds et en observant tout ce que je pouvais voir.
Enfin, il stoppe et me salut :
- Bienvenue dans la Zone et bon séjour.
Sourire sarcastique. Je lui réponds par un sourire timide. Il lance un Coup de Poing de Feu dans un réservoir et une porte en métal renforcée dans tous les sens du terme s’ouvre. J’entre. Une immense salle vide. Tout un arsenal de dragonnier se trouve sur une étagère dans un coin de la pièce et juste à côté, se trouve des sortes de fusils tranquillisants. J’avance prudemment… et pousse un cri perçant ridicule très peu digne de moi. Une immense Dragonne se tient devant moi.
Ah que la voilà.
D’un noir intense, avec quelques raies argentées sur les ailes et le long de la colonne vertébrale, deux grands yeux dorés. C’était elle.
Ils l’avaient placés en sureté, dis donc. Son mâle ne devait pas être loin.
Comme elle m’observe comme un sushi, je prends le risque de me transformez en esprit. Je reprends donc mon apparence et flotte dans l’air lourd de la pièce. Je lève la tête et lui sourie, agitant la main comme une grosse débile.
Elle fait un drôle de geste avec son long cou, comme si elle reculait pour mieux s’avancer. Elle m’observe. Et enfin, me parle. Oui, comme je n’ai plus aucune consistance, c’est son esprit qui domine. Fallait y penser, hein ! Chuis trop forte !
- Mira ?!
- Et ouaip. De retour, pour vous emmerder. Salut gros tas.
- Appelle-moi encore une fois comme ça et tu vas voir.
- Ok, j’ai rien, Lune Ombrée.
- Tu vas me sortir d’ici.
- Bien sûr. T’as d’autres copains Dragons, j’imagine ? Ce s’rait vachement utile à ma maî… tresse. Gloups. Je n’aime pas ce mot.
- Oui. Tu vas nous aidez.
- Yes, sir. Faut juste qu’ils ne me bouffent pas. C’est dans tes cordes ?
- C’est une possibilité.
Elle sourit, de cet horrible sourire sur ses lèvres reptiliennes, découvrant ses longues dents recourbées. No comment.
- Je ne dirais rien.
- Hein ?
- Oups, j’ai dit ça à haute vois ? (bien sûr, je l’ai fais exprès. Rien que pour la vexer.)
Elle m’observe bizarrement. Je secoue la tête et lui fais signe. Elle acquiesce. Je reprends mon enveloppe charnelle et l’observe.
Lune Ombrée rugit, le cou tendu, se levant sur ses deux pattes griffues. Impressionnant, je dois l’admettre. Mais surement pas à haute voix ! Les compliments ne sortent jamais de ma bouche. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs. Oh et, petite parenthèse : pourquoi les humais se sont-ils acharné à lui trouvé un nom ridicule dont je ne me souviens plus, d’ailleurs ? (Hej, bien sûr, je m’en souviens, ce n’étais que pour appuyer mes propos)
Une horde de Dragons se masse. Je reconnais Tempête de Feu, le premier Dragon, avec ses écailles couleur feu et ses arabesques dorées sur son ventre, ses ailes, ses pattes, sa colonne vertébrale et autour de ses grands yeux argentés.
Les deux premiers Dragons sont bien sûr les plus imposants, les plus impressionnants. Mais j’en remarque un autre. De même carrure.
IL est blanc, avec des flèches bleues sur le front, les pattes, les ailes et le dos. Et de grands yeux d’un bleu électrique.
Je décide de pousser mon esprit surpuissant (je n’exagère rien) à communiquer avec ces animaux ancestraux.
J’apprends que c’est une femelle et qu’elle s’appelle Flèche Nacrée. Celle-ci est clairement destinée à être la monture de l’Avatar Aang. Je pense d’ailleurs que Tempête de Feu sera le Dragon du Seigneur du Feu Zuko. Lune Ombrée… peut-être Fire Lady Mai ?
Voyons qui nous avons d’autre. Mon esprit fonctionne à plein régime et à toute vitesse.
Nous avons un mâle bleu azur, avec de beaux yeux tout de lagon dégoulinant. Il s’appelle Océan Tempétueux. Je pense qu’il y a pas mal de chances pour que ce soit la mouture de Lady Katara. Si elle apprend un jour à monter un Dragon…
Un autre mâle. Jaune orangé, cette fois. Une couleur pour le moins excentrique pour une créature comme celle-ci. Lui aussi a de grands yeux bleu ciel. Il se nomme Soleil Taquin.
Ah, enfin une femelle. De belles écailles vert sombre et de petits yeux noirs et scruteurs. Belle qu’elle s’appelle.
Une autre femelle, youpi ! Brun clair, avec de magnifiques yeux bronze. Un nom logique tiens : Terre.
On a fait le tour. Alors, ça nous fait… hum, sept Dragons puissance maximum. C’est plutôt cool. Encore une fois, je suis trop forte !
Ah, mais zut ! Voilà un crétin binoclard qui se ramène. Pour fois que je réussi une mission !
Ce n’est pas que je « rate » mes missions, hein, je ne suis pas une incapable, je suis juste très flemmarde et surtout très rebelle. Il faut aussi ajouter que j’aime bien me faire sauter…
Revenons-en à notre médecin qui interrompt mon instant de gloire. Il a une grosse tête. Au sens propre, si, si, je vous jure ! Il a de grands yeux bruns, énorme à vrai dire, derrière ses grosses lunettes rondes. Et enfin une fine moustache se dessine au-dessus de ses lèvres pincées. Il porte une blouse blanche dont il a retroussé les manches. A sa main, une salade appétissante. (On remarque tout de suite mes centres d’intérêts…) Au moment où il me voit, son visage semble hésiter entre une expression épouvanté ou une langue qui pend. Je sais, je suis un canon…
« Tu ne te prends pas pour de la merde, dis moi. »
Je sais, Lulu.
« Appelle-moi par mon vrai nom, tu veux. »
Ok, Lune Ombrée.
Bon, le mec, non, on ne peut pas vraiment les qualifier de mec, on va donc dire, le type, hurle. Juste au moment où j’allais lui régler son compte et le faire taire, par la même occasion, des Chevaucheurs du Vent sortis de je ne sais où, l’encerclent et le protègent.
Je recule imperceptiblement.
- Heu… Salut les potes… je serais bien resté… mais on m’attend, bye !
Maintenant, je cours vers la sortie. Et on me fait un croche-pied tout en flamme, celles-ci venant me lécher ma fine taille. (Même les flammes sont folles de moi !) A moi ! Et puis quoi encore ? Je me retourne tant bien que mal et observe toute la petite troupe se diriger derrière un Dragon énorme. Presque autant que Tempête de feu, Lune Ombrée ou encore Flèche Nacrée. D’ailleurs, ils viennent de faire un trou dans le plafond et se font la malle avec tous leurs copains. Sympa, j’apprécie.
Je retiens, Lulu.
« Moi aussi je t’aime, Mira. »
Ok, ils se la jouent comme ça. Et ben on va voir. Bon, voyons… Explosion. Je n’ai pas le temps de voir qui m’a offert cette occasion. Par contre, j’ai le temps de chopper la salade du type ! Et hop, déjà dehors ! Ouf. Aïe ! Je me suis pris une branche d’arbre dans la tronche… Evitez d’allez rapportez ça à Drenn, ça fait suffisamment tâche comme ça…
Tout en mangeant tranquillement la salade du type, j’observe les alentours pour savoir qui a provoqué cette étrange (et bénie) explosion. Mouais. Tiens, ils foncent sur moi avec leurs Dragons… pas trop tôt, j’ai cru qu’ils m’avaient oubliés. En plus, à cause du sifflement du vent et du tonnerre de la pluie, j’ai envie de chanter maintenant. Je m’accroupis sur le toit de la Zone et attends sagement qu’on vienne me chercher.
Quelques minutes plus tard, les Dragons et leurs tyrans (pas autant que moi, je détiens le record) de maîtres sont toujours là, mais au sol, et complètement écrabouiller. Vous croyez quoi ? Quand je fais un boulot (seulement quand je veux, c’est en option) je ne le fais pas à moitié moi !
Tiens, ça c’est curieux…
Une touffe de cheveux gras qui dépasse d’un arbre ? Ah, non, c’est le type de l’autre fois qu’est accroché à une branche d’arbre pour éviter de tomber… Hein ? Vous dîtes ? L’aider ? La barbe ! Je lui tends ma main délicate (je vous rappelle que j’ai tout de même une poigne de fer ! Des amateurs ? Non ? Dommage…) et il s’y agrippe avec suspicion.
- Pourquoi ce changement d’attitude ?
- Quel changement d’attitude ?
- L’explosion de la Zone.
- Ah… ça, ce n’était pas moi. Il y aurait eu plus de dégâts !
- Qui étais-ce alors ?
- Pourquoi tu me poses la question à moi ?
Il grogne.
- Au fait, c’est quoi ton p’tit nom ?
- Jul.
- I’m Mira !
Regard inquisiteur.
- Quoi ?
- Oh, rien.
IL m’énerve ! Il n’a jamais aucune hésitation ! Question énervante, réponse énervante. J’en connais un qui va finir la tête coincée entre deux mondes. (Eh oui, je peux faire ça ! Démonstration ?)
Reprenons. Je sens un courant d’air qui n’a rien à voir avec le vent. Je me retourne et vois toute la petite troupe de Dragons (qui, ne l’oublions pas, m’a lâchement abandonnée) se poser.
J’hausse les sourcils. Il me semble qu’elle sourit. Je souris. ET me tourne vers Jul, ça tombe bien, j’avais faim ! C’est peut-être interdit, mais qui le saura, ce n’est pas une invocation !
Il recule.
- Chut. N’aie pas peur, petit humain, j’ai juste faim.
Il me semble un instant voir une déesse d’une incroyable beauté. Mais juste au moment où elle prononce cette phrase, son visage prend un air sadique, affamé. Comme une bête sauvage.
Au moment où je me rends compte que ses intentions ne sont pas pacifiques, je me retrouve bloqué dans une sorte de courant d’air invisible. Je ne peux plus esquisser le moindre geste.
Je voulus hurler. Mais elle ouvre sa bouche où des canines animales semblent m’inviter, et rit. Un rire démoniaque, horrible. J’ai l’impression que mon crâne se fend en deux.
Elle fond sur moi, comme une vulgaire proie, ses si beau yeux améthyste lançant des éclairs rouges et sanguinaires.
Une douleur lancinante. Une sorte d’excitation émane d’elle. Je la sens ronger le moindre de mes flux vitaux. Mon corps semble m’abandonner.
Le noir complet.
Tu te crois maligne, Mira. C’est dommage pour toi, je t’ai à charge. Et cette fois, ton charme n’y pourra rien.
Je l’observe haleter, les yeux fermés, l’air de se calmer, en vain.
Pour une raison ou pour une autre, cette vue m’excite. Ou peut-être que c’est elle, tout simplement.
Je secoue la tête. Il ne faut plus qu’elle m’ait à sa botte avec ça. Bon sang, Drenn, pense à autre chose !
J’aurais pu intervenir, mais elle n’a fait que drainer son énergie. Dans quelques heures, il sera de nouveau sur pieds.
Elle avait besoin de flux vital… Je peux lui donner ce qu’elle veut. Peut-être même mieux.
Je me pris la tête entre les mains. Raaah ! Faîtes taire ce désir, par pitié !
C’est un esprit malveillant, à surveiller. Elle est dangereuse. Tu as tes grades, toi, alors, ne gâches pas tout pour cette… cette… magnifique créature…
Mais bon sang ! Je me frappais le front contre le tronc d’arbre. Ouh, ça calme…
Mira leva la tête, inquiète. Elle plissa ses beaux yeux aux longs cils recourbés et scuta l’arbre. Elle me vit. En flagrant délit.
Je me fige. Elle rit. J’aime bien son rire…
La ferme !
- Drenn !
- Mira…
Les Dragons lèvent la tête. J’ai la nette impression qu’ils se foutent de moi. En même temps, s’ils peuvent lire ce que je pense…
Elle s’envole et me rejoint, appuyant ses fines mains contre mon torse nu. Petite précision, je ne suis habillé que d’un pantalon bouffant. Le crétin, hein.
Bouffon, oui !
- Tu es venu pour m’excitez, mon beau Drenn ?
Je déglutis et voulu écarter ses mains, mais elle reste fermement collée à moi, l’œil brillant. Comment pouvait-elle prendre tout ça à la légère ?
Ah, oui. C’est un esprit malveillant.
Pourquoi est-ce que je me pose des questions stupides, moi ? Cet esprit me fait vraiment trop d’effet. Je crois même qu’elle arrive à faire diminuer mes pouvoirs.
Allez, ce n’est pas un drame. Profite d’elle, tu n’es pas le seul à t’être fait avoir, tu sais. Alors, va-y.
Mais…
Va-y que je te dis ! Elle n’attend que ça, cette…
Tais-toi !
Ah que tu vois, tu la défends.
Je n’aime pas tes accents triomphants, la voix.
Je sais, mon amour.
- Mira ?!
- Quoi ? J’aime bien te rendre fou, ça te va si bien….
C’est toi dans ma tête ?!
Oui, mon beau Drenn.
Sors de là !
Tu en a envie ?
………………..
Bien, c’est réglé. Où est-ce que tu crois que nous pouvons faire l’amour ?
Mira !
Arrête de crier, tu sais que je déteste ça. Sauf quand c’est moi, bien sûr.
Mira. Va t-en.
Où ça ? C’est toi qui tape l’incruste je te signale.
Je…. Mira…
J’aime bien nos conversations télépathiques. C’est agréable de pouvoir fouiner dans ton intimité !
Grrr ! Mira, ça suffit ! Je te haie !
Moi aussi, je t’adore mon chou.
Elle me pousse contre l’arbre et enfouie sa main dans mes cheveux cuivrés. Mon regard de jade jetant des regards affolés. Elle passa ses lèvres finement ourlées sur mon téton (droit pour ceux que ça intéresseraient) et je frémis.
Il y a de l’horreur, certes.
Mais bien plus de jouissance.
Mira roucoule de plaisir et me jette une œillade appuyée.
J’aime t’entendre te soumettre à mon charme.
Mira !
Prenant mon courage à deux mains, je jette un œil à l’armée de Dragons qui nous fond dessus. Rozen… Je dois défendre Rozen.
Je suis un digne soldat, je…
J’ai vraiment trop la trouille.
Pour me donner un peu de courage, je regarde notre Seigneur du Feu, Zuko. Il reste impassible malgré ses nombreuses blessures sui semblent douloureuses. Il attend. Dignement.
Lui.
Hum. Je réajuste ma lance et m’apprête à tirer des boules de feu.
Les Dragons arrivent.
Vite.
Beaucoup trop vite.
Je tire.
Je manque ma cible et une serre immense se saisit de moi comme un vulgaire objet et je m’envole avec la créature et son maître.
Elle me lâche.
Je tombe.
J’ai le temps de voir les Dragons qui fondent sur la cité. Notre Seigneur se bat.
C’est le onzième assaut depuis le début du siège. La cité va bientôt tomber. Cela va faire presque une semaine que nous tenons tant bien que mal.
La chute est longue dit-on.
Pour moi, elle est rapide.
Et c’est bien comme ça.
Je vais m’écraser au sol.
Les flammes qui dévorent la cité de Rozen lèchent maintenant avidement les soldats.
J’entends leurs cris.
Oui, finalement, la mort est plus paisible.
Je m’écrase, les flammes affamées gravées sur ma rétine.
Je renifle. Je crois que je préférais presque être entre la vie et la mort. J’ai froid. Mais c’est quand même bien que Mira est pu se bouger le popotin pour me rendre mon corps. Je crois toujours que les bras de mon Zuko vont me réconforter. Je me fais peut-être des illusions. Peut-être est-il déjà mort. Non, c’est impossible. Mira m’a promis qu’elle me préviendrait. Finalement, ce n’est pas un mauvais bougre.
SPLOTH !
Une matière visqueuse dégouline le long de mon corps nu. Je pousse un cri de dégout et observe Mira se tordre de rire. Je retire ce que j’ai dit. Cette fille est une vraie calamité.
« Oui, je sais mon chou. Mais tu m’adores quand même ! »
Tu peux me parler maintenant. Hey ! Qui est ce canon qui me dévisage comme si j’étais un poivron vert ?! (Je haie les poivrons verts) Ho, c’est vrai, je suis à poil. Zut.
Il rougit, la bouche à demie-ouverte. Mira semble vexée. Elle met sa main sous sa mâchoire et la referme, irritée.
- Reprends-toi, Drenn, ce n’est qu’une gamine. Elle n’a rien de spécial.
- Serais-tu jalouse ?
- De qui ?
- D’elle. Mai, c’est ça ?
J’acquiesce.
- De cette chose ? Je ne jalouse rien ni personne, si tu veux savoir. Je suis parfaite, moi.
- Bien sûr, marmonnais-je en roulant des yeux.
- Oserais-tu me contredire ?
- Nooon ? Sans blague ?
Elle grogne. Au regard qu’elle me lance, je comprends qu’elle tient à me faire savoir que ce magnifique jeune homme (pardonne-moi, Zuko) n’est autre que sa propriété privée.
« Tu comprends vite. »
Oh, c’est pour ça que tu m’en veux autant ?
« Drenn est mon mec, pigé ? »
C’est on ne peut plus clair.
« Bien. »
Elle passe un doigt taquin dans son cou et Drenn fais un bond d’un kilomètre. J’éclate de rire. La tête qu’elle fait ! Elle qui voulais me prouver qu’il était tout à elle vient de se prendre un de ces vents ! Haahahaha !
Mira croise les bras et se détourne dignement, se mordant la lèvre. La pauvre, je la plaindrais presque. Mais presque, c’est presque. Après tout, c’est elle qui m’a lancé de la bave de Dragon ! Tiens d’ailleurs, voilà les Dragons qu’elle ramené. Je suis assez contente, je dois dire. Elle a superbement bien rempli son travail. Et même plus.
Mira sourit discrètement mais ne m’en laisse rien voir, ainsi qu’à Drenn.
Soudain, je me rends compte que…
- Hey ! Mais c’est Hej ! C’est elle qui m’a bouffé !
- Non, c’est Lune Ombrée. Et oui, elle t’a bouffé. A mon plus grand plaisir.
- Je te remercie.
- Pas de quoi. C’est normal.
Je souris. Et crus apercevoir l’ombre d’un sourire chez Mira. Je sais qu’au fond, elle m’aime bien. Elle ne veut pas l’admettre. Même à son propre esprit. Tout comme moi. Enfin, à part là. Mas ça ne compte pas !
Si ?
Drenn fit apparaître quelques vêtements et je les enfilais en vitesse. C’était bien mieux qu’une tenue d’Eve ! Il m’aida également à monter sur Lune Ombrée. Au début, j’avais un peu le vertige, mais après, j’ai pris l’habitude. Sans m’avertir, Mira fit signe à Lune Ombrée de sauter dans le vide. Et j’hurlais comme une grosse tâche.
Le vent me fouettait le visage, et mes cheveux d’ébène voltigeaient autour de moi. Je m’accrochais tant bien que mal à son cou et mon ventre se tordait sous l’effet de la peur et du vide.
Nous continuions à tomber.
Lune Ombrée avait replié ses ailes contre son immense corps reptilien et grogna avant d’étendre ses longues ailes pour reprendre de la hauteur. Une brusque secousse parvint à me faire sursauter et je m’agrippais encore un peu plus à elle.
Non, je n’ai pas la frousse ! C’est juste par pure prévention…
Après tout, je ne risquais pas de tomber avec Mira et Drenn à mes côtés.
Ils voltigeaient à côté de moi, l’un à côté de l’autre, leurs corps translucides flottant au gré des caprices du vent et parvenait souvent à nous dépasser. Je savais que nous étions en route pour Rozen, allez aider mon Zuko et sa bande d’amis (débiles).
Tiens, c’est bizarre ça. Mira ne m’a pas encore fait une seule réflexion. C’est inquiétant. Serait-elle morte ?
Je me retourne. Où sont-ils donc passés ? Ils étaient là il y a deux minutes !
J’ais beau me retournez dans tous les sens, je ne les vois pas du tout !
Mira, Drenn, où pouvez-vous bien être ?
Je passe mes mains sur mon visage. C’est d’ailleurs étrange qu’aucune larme ne se soit échappée de mes yeux. Mais c’est très bien comme ça. Ha, Zuko. J’arrive mon amour ! Oups. Mira ? Tiens, je croyais qu’elle allait se foutre de ma gueule. Là c’est vraiment inquiétant.
Ah, mais les voilà ! Ils sont juste au-dessus. Je suis vraiment débile de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Toujours pas de Mira qui se fout de moi. C’est vraiment flippant.
Mais… Non, pas possible !
Mais oui ma parole ! Quand, je l’observe, j’ai l’impression de me voir dans un miroir lorsque j’essayais de plaire à Zuko !
Mira peut-elle vraiment être attacher à quelqu’un ? Eprouver autant d’affection pour une personne ? Tomber amoureuse de Drenn ?
Elle qui se vantait tant d’être insensible et cruelle. Mira, amoureuse ?
Nooon.
Elle me jeta un regard embarrassé, les joues enflammées.
Si ?!