Chapitre 8: secrets

par Atizumai

-         Dîtes, la discrétion, ça vous dit quelque chose ?

Je haussais les épaules et continuais à porter la jeune femme.

-         Elle aurait pu vous voir !

-         Pff, elle était trop occupée à sauter dans le vide comme une barjo.

-         Tu exagère, Anbu. Iroh nous a raconté ce qu’elle avait enduré, déclara Arul, fatigué d’utiliser la politesse enseigné par les nouveaux maîtres.

-         Ouais, ouais, Arul. Chuis curieuse de savoir pourquoi Iroh avait besoin de l’aide de vieux dragonniers comme nous. En plus, tu parles, dragonniers de quoi ? Nos Dragons ont disparus en même temps que les Chevaucheurs du Vent. Congelés quelque part dans un trou perdu. Avec les ailes qui dépassent. Et puis, y ont qu’à nous laissé monté des Dragons Ondulés, comme celui de l’Avatar Roku ou de Sozin. Même si nos Dragons Ailés ont plus de classe, nan ?

-      J’t’en pris, Anb’, tu sais très bien qu’on nous aurait congelés avec eux si y’avait pas eu l’aut’ type, là. Et pis, c’est toujours mieux d’être du bon côté. Tu crois pas ? Imagine si y’avait tous les Dragons Ailés de lâché ! Not’ nouveau Seigneur du Feu en aurait la cicatrice qui se barre !

-      Ouaip ! Congelé du bon côté ! Haha, ça fait une bonne blague pour les vieux d’la Nation du Feu.

Arul leva les yeux au ciel.

-         Tais-toi et porte.

-         Pas drôle, t’as aucun humour mec.

-         La ferme, Anb’ ! Y’a des soldats ! Tu veux nous faire passer à la casserole ou quoi ?!

J’ajustais les pieds de Mai autour de mes côtes et pivotais comme Arul pour passer dans le passage du mur. Il composa la botte secrète et nous pûmes entrés. Iroh nous attendaient, assis à une table de Pai Sho, l’air inquiet.

-         S’c’qui s’passe m’sieur ? demandais-je au vieil homme.

-         Je m’inquiète pour mon neveu, très chère Anbu. Asseyez-vous donc.

J’obéis et Arul fit de même, après avoir déposé Mai sur un lit d’infirmerie.

-         M’sieur, j’crois qu’elle va bien mais elle est complètement tarée, bon sang ! m’écriais-je.

-         Calmez-vous donc, Anbu. Cette jeune fille est complètement désespérée. Et je pressens que nous aurons bientôt besoin de vos précieux services.

-         Ah bon ?

-         Surtout votre enseignement à vrai dire.

-         Pourquoi vous allez avoir b’soin d’not’ maîtrise au combat, m’sieur ?

-         Pas seulement, Anbu, pas seulement. Et pour répondre à votre question, je trouve que la princesse Azula est trop enthousiaste dans sa petite cellule miteuse.

-         Hum, un plan d’évasion ? proposa Arul.

-         C’est évident, tête de pioche ! m’exclamais-je, exaspérée.

-         Hey ! Je suis ton supérieur, tu me dois du respect, Anbu !

-         Pff ! Tu parles Charles. Une escadrille à deux ?

Arul parut profondément blessé. Mon cœur battit plus fort. Je mis une main sur son épaule.

-         S’cuse, Arul. J’voulais pas…

-         Pas grave. C’était ma faute. J’aurais jamais dû les emmener au front. Y étaient trop peu expérimentés…

-         Laisse, c’est pas ta faute, j’te dis !

Je le secouais.

-         T’es un soldat, t’as pas l’droit d’chialer !

Il sourit à ma remarque.

-         Merci, Anbu. S’cuse moi.

-         Nan, pas grave.

Je le serrais contre moi et il caressa ma crinière flamboyante. Mes yeux émeraude se fermèrent. J’étais bien.

-         J’aurais pas dû en causer, c’est ma faute, murmurais-je.

-         Tais-toi soldat, pas de flirt en service.

Je m’écartais précipitamment et rougis.

-         L’aut’ ! Te fais pas d’film, mon gars ! T’es pas assez séduisant, d’toute manière.

Je lui souris et il hocha la tête. Je me tournais de nouveau vers Iroh.

-         Bien, il faudrait renvoyer cette demoiselle chez elle une fois qu’elle sera rétablie. J’aurais de nouveau besoin de vous. Ainsi que pour la surveiller. Elle a un mariage dans moins de quarante-huit heures.

-         J’la plains ! Un mariage ! La poisse ! J’pourrais pas, moi. Plus d’coucheries, tssss. Elle s’enterre toute seule là.

-         Elle n’est pas du genre coucheries, Anbu, fit Arul en me jetant un regard de biais.

Je me détournais, gênée. Il fit craquer ses doigts.

-         Hum. Bon, fis-je.

-         Ouaip ? demanda Arul.

-         Nan, rien.

Iroh sourit, nous salua et s’en fut.

-         Hum… Arul ?

-         Humm ?

-         Heu... tu... enfin, je…

Il  haussa les sourcils.

-         Parlez, Caporal.

-         Bien, Sergent, souris-je.

-         Je…

Nous entendîmes un grognement. Je fis basculer mon siège et observait Mai qui s’étirait, sonnée.

-         Hum, tu m’excuseras, fis-je.

Je pris une casserole au hasard, la soupesait, prit mon temps et frappais. Elle s’écroula.

-         J’ai pas perdu mes vieux réflexes, m’extasiais-je.

-         Espérons que tu l’as pas trop amochée. Elle est plutôt mignonne.

-         Peuh, mignonne, mijaurée ouais.

Arul parut surpris.

-         Serais-tu jalouse, Anbu ?

-         Moi, jalouse ? Pour quoi ? Ce truc ? Jalouse de ce machin-là ?

-         Tu t’enfonces, déclara Arul, visiblement amusé de l’embarras de son amie.

Il croisa ses bras sur le dossier de sa chaise et m’observa, un sourire joueur aux lèvres. Il était beau comme ça. Aves ses cheveux châtains en bataille et ses yeux caramels. Je détestais cette cicatrice qu’il avait sur la joue. En fait, c’est moi qui lui ai infligé alors que je pétais ma crise. A l’aide de mon sabre. Je m’en veux toujours autant. Ces derniers temps, son visage était fatigué et ses yeux cernés. Je me demande ce qu’il a.

-         Anb’, t’es vraiment… comment dire ?

-         Oui ? Belle, intelligente, formidable ?

-         Ha, ouais, j’ai trouvé. Fatigante.

-         Hey ! T’es pas sympa !

Je me jetais sur lui et nous roulâmes au sol, se battant comme des furies. Il me fit basculer et passa sa cuisse autour de ma taille pour me plaquer au sol. Je me sentis rougir, genre pas naturel, et détournais les yeux. J’avais des frissons et ma peau était brûlante.

Il rit. Il avait un rire particulier, ça faisait pensait à un chien qui aboi. Très rauque vraiment. Mais j’aimais bien, c’était un rire chaud, franc.

Il sentit ma gêne et roula sur le côté, essoufflé.

-         Tu t’bat toujours comme une lionne.

-         Merci.

Je me levais et lui fis signe. Il acquiesça. Je soulevais Mai et il m’aida. Nous la portâmes jusqu’à chez elle. Une fois discrètement monté dans sa chambre, nous la déposâmes sur son lit.

-         Wow, elle pèse pas qu’un peu, mémère, fis-je.

-         Tu plaisantes, elle est légère comme une plume.

-         Tu parles, t’avais les pieds, toi.

-         Bon, on y go ?

-         Ouaip !

-         Au fait…

-         Oué ? Arul ?

Il me donna une tape sur les fesses et partit en courant.

-         T’es un bouffon ! lui criais-je en le poursuivant.

 

Je me réveillais avec un mal de crâne extraordinaire et un vide incroyable s’était installé dans ma tête. Que s’était-il passé ? Pourquoi n’étais-je pas morte ? Comment étais-je arrivée ici ? Mystère…

Oh, zut ! Le mariage…

Je soupirais.