Chapitre 3: bouleversements

par Atizumai

 Qu’est-ce qu’un baiser ? Ce n’est autre chose que le véritable effet du désir de puiser dans l’objet qu’on aime. Yori.

 

-          Hey !

-          Ferme-là.

-          Mais, c’est lourd, maîtresse…

-          Toi aussi, t’es lourde…

-          Beuh !

-          Je t’ai dit, ta gueule.

-          Bien, maîtresse.

-          Et arrête de m’appeler maîtresse, ça me fait penser que j’ai un amant et c’est un horrible sentiment, l’amour. Appelle moi plutôt Dame Mel ou un autre truc redondant à souhait.

-          Bien, Madame.

-          Ouais, ça, c’est cool. Maintenant, ramène-toi.

-          Dame Mel ?

-          Ouais ?

-          Puis-je vous poser une question ?

La petite créature humanoïde aux grandes ailes de moineau retenait la grande valise de cuir avec difficulté, battant de ses trop grandes ailes pour ses dix centimètres. Elle repoussa ses cheveux violets et s’efforça de ne pas trembler, ses grands yeux roses suppliants sa maîtresse de la laisser se reposer.

-          Hum, ouaip. Va-y, pose ta question, La Piaf.

-          Heu… Pourquoi voulez-vous déménager ? Nous étions bien ici, non ?

-          Déménager ? Non, disons plutôt que je fais tourner les affaires. Ce n’est plus très sûr, ici. Avec Solgam qui me cherche depuis trois ans pour avoir aidé Mikado, ce que je regrette profondément parce qu’elle ne m’a pas payée, et Andi qui me fais chier vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Bref, on dégage, parce que ça ne me plaît plus, quoi.

-          Bien, Madame, mais… Je croyais que vous aimiez Andi ?

-          Hein ??? Nan, qu’est-ce qui te fais dire ça ?!

-          Bah, heu, quand vous vous faisiez des câlins sur le lit…

-          Hum…

Elle resta silencieuse, l’air vaguement coupable, rougissante.

-          Ce n’est pas… hem…

-          Convenable ?

-          Ouais, c’est ça, convenable. Il est trop con pour moi.

-          Oh, bien, Madame. Vous n’étiez donc pas attachée à Monsieur Andi ?

-          Nan, pas du tout !

Elle niait avec beaucoup de ferveur. Un peu trop.

-          Ah…

La petite créature ailée laissa échapper un petit rire. Mel lui assena une tape qui la fit s’écraser au sol. Elle se mit à pleurer.

-          Beuheuheu… J’ai mal aux ailes…

-          Oh, arrête de chialer ! s’écria Mel.

Elle renifla et se releva, prenant la poignée de la valise d’une de ses adorables petites mains bleues.

-          Madame !

-          Mais, bon sang ! Quoi, ENCORE ???!!!

-          Heu… gémit le petit être bleu.

Mel hausse les sourcils.

-          Où est-ce qu’on va ?

-          Sur… Terre. Mikado a une dette envers moi.

-          Sur Terre ? Quel est donc cette planète ? Une planète, c’est une terre, c’est idiot comme nom !

-          Pff ! Ne cherche pas ! Ce sont les êtres les plus chtarbés que j’connaisse ! J’ai nommé, les Humains !

-          Ah… et… ça veut dire quoi, « chtarbés » ?

-          Dingos, si tu préfère.

-          Oh.

-          Bon, t’arrête avec tes onomatopées qui ne servent à rien !

-          Heu, heu, heu… bien Madame. Mais ça ressemble à quoi, un Humain ?

Mel monta dans le vaisseau et l’aida à monter la valise, agacée par ses questions.

-          A ça !

Elle sortit un magazine et lui présenta la photo de Rito, fiancé de la princesse Lala.

-          C’est… moche.

-          Pas plus que toi, marmonna Mel.

-          Hey !

-          T’as pas à protester, t’es ma servante !

-          Beuh…

-          Et arrête de dire « beuh », c’est ridicule.

-          Bien, Madame. Mais….

Mel faillit exploser, rouge de colère.

-          T’as pas bientôt fini, oui ?!

-          Beuh…

C’est à peine si elle se retenait de ne pas l’écraser.

-          Vous n’êtes pas très discrète, Mel.

L’intéressée se retourna, en faisant un petit signe, appuyant sur son chapeau aux bords incurvés, dans un bref salut.

-          Et à qui ais-je l’honneur ? demanda t-elle, mâchant effrontément son chewing-gum.

L’homme sourit.

-          A la société Solgam.

Mel faillit tomber dans les pommes.

 

Ryoko soupira, elle avait l’air désespérée, la pauvre. Je mis une main sur son épaule délicate et la frottais.

-          Ne t’en fais pas, Ryoko, ça va aller.

-          Non, ça ne va pas ! hurla t-elle tandis que je sursautais. Pourquoi est-ce que tu es venu ici de toute façon ?!

Je m’écartais. Elle avait raison. Je n’avais pas pensé aux conséquences. Mais d’un autre côté…

-          C’est toi qui m’as poussée dans ton lit, je te signale ! Moi, j’étais juste venu m’abriter !

Elle s’empourpra, l’air coupable.

-          Hmm… Tu n’as pas tort. Excuse-moi.

-          Non, ce n’est pas grave. On s’engueule pour rien, là. De toute façon… qui a la vantardise d’affirmer que l’on peut contrôler ses désirs ?

-          Désir ? Vraiment ? Ne serais-ce pas plutôt… de l’amour ?

-          Tu sais très bien qu’il n’y a rien, entre nous. On a juste été trop loin, un point c’est tout, fis-je en fronçant les sourcils.

-          Ce n’est que… du désir ?

Sa question était presque suppliante.

-          Et bien… oui, tu vois autre chose ?

-          N… non.

Elle se recroquevilla. Je tenais beaucoup à elle, mais… c’était juste une amie. Une amie que je désirais, c’est tout. Il n’est pas sans dire que le célèbre Docteur Mikado est très attirante ! Mais… ces questions hésitantes, cet embarras soudain, ce ton suppliant… Etait-elle vraiment en train de me dire qu’elle m’aimait ? Aurais-je été aveugle pendant toutes ces années ? Comment réagir à ça ? Je ne pouvais pas répondre à des sentiments que je n’éprouvais pas !

Elle avait l’air un perdue. Mais, heu…

-          Ryoko ?

-          O… oui ?

-          Tu te rends compte qu’une bande de gamins est en train de nous juger ?!

Elle rit silencieusement.

-          Ce n’est pas n’importe quels gamins, Yori. Il s’agit de la princesse de Deviluke, de ses sœurs, de son fiancé, de l’Ombre Dorée…

-          Moui, mais enfin. Des gamins quand même.

-          Je dois bien le reconnaître. Mais ils sembleraient… plus matures que nous. Incroyable, pas vrai ?

-          Si tu le dis.

-          Pourquoi bougonnes-tu ?

-          C’est ce que tu insinue depuis tout à l’heure qui me perturbe, figure-toi.

-          M... moi ? J’insinue quelque chose ?

Elle rougit.

-          Hum… heu…

J’étais embarrassé. Comment lui dire avec délicatesse ? Je n’allais tout de même pas lui dire : « Hey ! Tu m’aimes ou pas ? » ? Quoi que…

Ombre entra dans la pièce et s’arrêta devant nous.

-          Nous avons besoin que vous nous donniez des explications supplémentaires.

-          Mais… Nous… nous vous avons tout dit ! Tout ce que nous savions en tout cas, se défendit Mikado.

-          Si vous le dîtes. Néanmoins, c’est avec l’Assemblée des Guérisseurs que vous devrez vous expliquer.

-          Qu… quoi ??!!  s’exclama Mikado, terrifiée. Que font-ils ici ?

-          Nous sommes là pour juger de votre conduite en tant que médecin.

-          Mais…

-          Suivez-moi.

-          Vous êtes bien… le Dr. Asato ?

-          Oui, je suis bien Atari Asato, bras droit de l’Aîné.

-          Oh, mais… heu, c’est moi, l’Aîné, non ? demanda Ryoko.

-          Maintenant, c’est ce que nous jugeons.

Ryoko Mikado fut au comble de la surprise. Venaient-ils remettre en cause son titre du plus grand medecin de l’univers ? Oseraient-ils faire cela ? Oseraient-ils faire cela à mon amie ? Devant moi ? La puniraient-ils sévèrement ? La démettrait-on complètement de ses fonctions ?

 

« Interdiction de pratiquer la médecine… »

Cette phrase résonnait encore dans la tête du groupe d’amis. Haruna, Rito, Lala, Momo, Nana, Ken-ichi, Yui, Ombre, Risa et Mio se demandaient si la sanction était vraiment à la hauteur. Ombre se dit que c’était trop lourd. Elle avait peut-être tuée des personnes, mais involontairement, par une intermédiaire, sans vraiment le savoir, et sous le joug d’une puissance différente de toutes celles existante, l’amour, qu’elle jugeait trompeur et destructeur. Rito et Haruna trouvait également la sanction trop lourde. Ryoko Mikado était le plus grand médecin qu’ils aient jamais vu. Elle avait bien le droit à une incartade, pour une fois. Et c’était loin de se reproduire, se disait Haruna. Elle avait l’air tellement anéantie quand elle l’avait vue. « Elle regrette » pensa Saruyamma. «  Elle s’en veut, ça se voit ». Nana et Momo semblaient indécises, tout comme Risa et Mio, qui tenait le Docteur Mikado en estime. Yui ne savait pas vraiment comment réagir. Lala était inquiète pour elle. «  J’espère qu’elle gardera son titre, elle le mérite. J’ai confiance en elle, elle m’a déjà soignée. Et puis, j’espère qu’elle n’est pas trop mal… La pauvre… »

 

Mel toussa et ouvrit les yeux avec difficulté. Elle avait un mal de crâne abominable et ses muscles étaient tous engourdis. Elle secoua la tête, gémissante. Alors qu’elle essayait de parler, elle se rendit compte qu’elle était bâillonnée et ligotée. L’endroit était sombre, humide et un calme impressionnant y régnait. Elle put distinguer une petite forme inerte dans un coin. Elle remua, sentant son corps se réveiller au fur et à mesure qu’elle ondulait, histoire de se libérer des cordes qui enserraient durement ses bras, ses pieds et ses mains. Mais elle ne réussit qu’à tomber par terre, comme un ver. « Me voilà bien, j’ai réussi à tomber plus bas que je n’étais déjà… Mais… ! C’est bien… »

-          Hey ! Tête de Piaf !

-          Hum…

La petite forme commença à s’animer et se redressa, se frottant les yeux de ses petites mains bleus.

-          M… Madame Mel ?

-          Oui, viens m’aider !

-          Non.

-          QUOI ? Répète pour voir !

-          Si vous voulez que je vous aide, vous devrez m’appelez par mon prénom, pour une fois, sourit la petite créature.

-          Grrr… Mais, c’est ridicule !

-          C’est vous qui voyez.

Mel soupira.

-          Très bien. Bydibu… au pied !

-          Hey !

-          Quoi ? Tu ne m’as pas dit d’être polie…

Mel sourit, de son sourire de carnassier. Bydibu sourit et s’approcha de sa maîtresse. A peine eut-elle commencée à tirer sur les cordes comme une (minie) forcenée, qu’un rayon laser de couleur verte vint la frapper et la projeter plus loin. Mel redressa vivement la tête.

 

Atsu posa son blaster dans un coin et se tourna vers le pilote, Banpei. Atsu Bunmei était le troisième Guérisseur de l’Assemblée, citoyen de Deviluke de son état. Son devoir consistait à s’occuper des blessés de guerre, et à accompagner les escadrilles d’intervention, telles que celles-ci. Il gérait également les fonds de l’Assemblée, pour financer quelques stages utiles pour les jeunes recrues médecins. Il laissait le soin au bras droit de l’Aîné, Atari Asato, de choisir les stages, lequel les proposait à l’Aîné, Ryoko Mikado.

Sa mission d’aujourd’hui était d’embarquer leur Aîné, le Docteur Mikado, pour un procès au sein de l’Assemblée. Il trouvait cela complètement idiot. Depuis le temps qu’ils n’avaient pas eu un Aîné assoiffé de pouvoir et de gloire ! Elle au moins, bien qu’étant une des seules femmes de l’Assemblée, était juste, avait une maîtrise en la matière excellente et l’étoffe d’un chef, qui représentait correctement la justesse du but de l’Assemblée, à savoir protéger et guérir. La preuve, sur les affiches publicitaires, il n’y avait que sa tête, pas le reste !

Atsu pouffa. Banpei leva la tête.

-          Un problème ?

-          Non, non. Ne vous en faîtes pas.

-          Moi, je ne crois pas que j’ai à m’en faire, par contre vous…

-          Quoi ?... Que…

Banpei sortit un long fusil avec l’air d’un mercenaire et le pointa sur Atsu.

-          Mais… Que vous prends-t-il d’un coup ?!

-          Non, pas d’un coup, Bunmei. Solgam m’a promis une bonne récompense si je leur livrais Mikado. Et vous avez intérêt à bien jouer la comédie jusqu’à ce qu’on l’embarque, sinon, ça va chauffer, pigé ?

-          Bi… bien. J’obéirais, promit Atsu, contraint à l’obéissance.

Il avait honte d’agir ainsi, c’est pourquoi il préféra baisser les yeux pour ne pas voir la Terre se rapprocher dangereusement. Comment allait-il faire comprendre au Docteur Mikado le dangereux piège qui se refermait sur eux ?

 

-          Chiho ! s’écria Mel. C’est TOI ! C’est toi qui manigance tout ça !

-          Et bien, oui, que veux-tu ? répondit tranquillement celui-ci, s’appuyant sur son arme avec négligence.

Chiho était un homme de grande taille, à la peau bleu-vert scintillante et aux yeux d’émeraude envoutants. Il avait une voix grave et suave, qui s’accordait à la musculature de son puissant corps, qui possédait des mains aux longues griffes acérées et brillantes dans la pénombre. Sa queue de loup neige s’agita et ses oreilles blanches se dressèrent, tandis qu’une de ses longues canines sembla illuminer le noir. Au niveau des genoux, il possédait des pattes de loup couleur neige, autre signe de sa nature hybride. Un canidé humain. Etrange… Et effrayant.

-          Tu pourrais saluer un peu plus poliment un homme de ton espèce, Mel, ou devrais-je dire, Amaya, de ton vrai nom. « Nuit de pluie ». C’est un nom superbe, pourquoi ne le portes-tu pas couramment ?

-          Parce que moi, contrairement à toi, je cache ma partie monstrueuse.

-          Monstrueuse ? Mais non, voyons, tu es juste… sauvage. Figure-toi que… je me suis toujours demandée comment tu avais réussie à masquer la couleur de ta peau et ta queue. Ainsi que tes griffes et tes oreilles.

-          Potion de régression. A forte dose, tous les soirs.

-          Hum… et j’imagine que tu seras de nouveau des nôtres dans quelques minutes. Bien, sans ta potion, tu auras du mal à tenir cette misérable apparence. Quand tu auras retrouvé la tienne, transformes-toi en petite louve soumise et peut-être que je songerais à un meilleur avenir pour toi.

-          Mon ego louve ne consent pas à être soumise, figure-toi. Et d’abord, que souhaites-tu me réserver ?

-          Et bien, mon plan consiste à capturer Mikado en lui faisant croire qu’elle était embarquée pour un procès…

-          Quel procès ? Mikado ?

-          Tais-toi et écoute-moi. Si elle découvre tout un peu trop tôt, tu serviras d’appât, elle ne résistera pas à l’appel en détresse d’une pauvre petite vie en danger. J’ai bien calculez mon coup, cette fois. Et maintenant que j’ai intégré Solgam, ça va être du gâteau.

-          Solgam ? TOI ? C’est… vraiment honteux, même pour toi.

-          Ne crois pas que je leur sois soumis. C’est moi qui suis à la tête du projet.

-          C’est ce qu’ils veulent te faire croire. Tu devrais m’aider et aider Mikado. Tu vaux mieux que ça, Chiho.

-          Ah, c’est cela. Bien, je suis vraiment navré, sœurette, mais je vais devoir accélérer les choses.

Amaya ferma les yeux.

-          Quoi ? Tu n’aimes que je dise que tu es ma sœur ? C’est pourtant ce que tu es.

-          Tssss.

-          Bien, désolé pour ça.

-          Pour ça quoi ?

Chiho pointa un petit pistolet et tira sur Amaya. Elle hurla, une douleur fulgurante la traversa de part en part. Sa peau bleutée aux reflets émeraude apparut soudainement et sa queue argentée poussa avec une vitesse impressionnante, ses longues griffes scintillantes grandirent de vingt centimètres et ses canines s’allongèrent. Ses yeux devinrent noirs bleutés, tandis que deux grandes oreilles argentée apparaissaient sur son crâne et que ses jambes deviennent pattes argentées.

-          Tu n’es pas ma petite sœur pour rien, tu me ressemble, c’en est effrayant ! Ma couleur est la neige. La tienne, la lune. Nous sommes presque synchronisés. Pourquoi refuser de t’associer à ton cher frère ?

-          Parce que ça fait longtemps qu’on a prit un chemin différent, toi et moi, cracha t-elle.

-          Bien. Fukami, je te laisse le soin de parfaire son confort.

Un énorme loup noir s’approcha d’Amaya en grognant. Celle-ci sentit son cœur s’accélérer. Devait-elle prendre le risque de se transformer elle aussi en loup et ainsi pouvoir déchirer ses liens ? Mais si elle faisait cela, la potion n’aurait plus jamais d’effet.

Fukami la mordit. Elle cria, dans un cri d’animal agonisant.

-          Prends-y plaisir… c’est si bon de souffrir, tu verras. A haha !

 

Haruna croisa les bras. Le Docteur Mikado avait la tête baissée, dans une attitude de totale soumission. De silencieuses larmes coulaient le long de son nez. Yori lui avait passé un bras autour des épaules et les observaient comme d’appétissants casse-croûtes. Néanmoins, il faisait l’effort de se retenir. Et c’était des plus visibles. Il trépignait sur place, ne sachant plus où donner de la tête. Ses yeux de sang passaient des uns aux autres et s’arrêtaient fréquemment sur Lala, Nana et Momo.

Atari Asato avait un bloc-notes en main et se tenait droit comme un piquet. Il semblait quelque peu réticent face à l’agitation de Yori.

-          Ne pouvez-vous pas retenir votre… hem… compagnon ?

Mikado releva la tête. Les cœurs d’Haruna et Lala manquèrent un battement. De grosses gouttes salées coulaient sur ses joues et son expression était celle d’une suppliciée. Elles avaient de la peine pour elle. La culpabilité semblait la ronger et elle ne pouvait pas l’en empêcher.

-          Je ne peux pas le contrôler, répondit-elle d’un ton tranchant.

Asato ne répondit rien, trop intimidé par la soudaine puissance de sa voix, devenue autoritaire et cinglante. Celle qu’elle utilisait pour se faire respecter lors d’un conseil de l’Assemblée des Guérisseurs. Alors qu’elle avait semblée si vulnérable quelques minutes plus tôt, elle était maintenant impressionnante, changeant radicalement de comportement et de position.

Une main sur la hanche, droite et le visage dur, elle le toisait. Asato ne pouvait pas s’empêcher de se faire plus petit. Momo et Nana semblait un peu amusée de la situation : alors qu’Asato était venu la conduire au tribunal, elle le toisait de toute sa hauteur et lui semblait terriblement soumis. Une attitude de chef exemplaire, pensa Haruna.

Brusquement, il y eut un bruit d’aspiration et une sorte de choc assourdi dans le jardin. Tous se dirigèrent dehors, Asato toujours à moitié courbé sous le regard de Mikado. Yori le regardait également avec sévérité.

Au-dehors, le vaisseau transporteur était arrivé.

En sortit le pilote, Banpei, et le Docteur Bunmei, curieusement agité…

 

 

Atsu Bunmei pourra-t-il alerter Mikado ? Ryoko Mikado va-t-elle tout découvrir à temps ?

Qu’est-ce que le destin réserve à Amaya ? Va-t-elle accepter sa nature ? Et Chiho va-t-il avoir pitié de sa petite sœur ?

Solgam va t-il réussir à piéger Mikado et Amaya va-t-elle passer dans le camp adverse ?

C’est ce que nous réserve le prochain chapitre !