Dans les rues d’Eka-Eka, l’escouade AR D-1 patrouillait dans les rues. Une classique mission de l’organisation qui consistait à errer dans les rues à la recherche d’infractions et d’arrêter les criminels. Il était impossible de tout anticiper. C’était pourquoi la Team Rocket était dans les rues. Ça rassurait les gens de voir les uniformes noirs se promener. En cas de problème, ils interviendraient.
-C’est calme, soupira Kalia.
-Tu aurais préféré affronter le Grand Radieux, demanda son camarade de l’Ultra-Mégalopole. J’ai eu ma dose là.
-Mais c’était amusant. Affronter un pokémon légendaire est une expérience qui ne se produira pas des masses.
-Pas faux, approuva Keanu. La force de Necrozma était monstrueuse mais parfaite pour s’améliorer contre des adversaires plus forts que soi. Après, je ne dirais pas non à d’autres légendaires. Ça ferait du bien de changer un peu.
Soudain, des cris se firent entendre dans une rue voisine. L’escouade Rocket accourut pour découvrir une scène insolite. Quatre voyous vêtus de jaune exécutaient une chorégraphie intimidante pendant qu’un cinquième taguait un mur pour dessiner un logo de gang.
-A partir de maintenant, annonça un délinquant, cette rue appartient au Gang Jaune et vous devrez payer un droit de passage. Ceux qui refuseront d’obéir aux règles en subiront les conséquences.
Soudain, une Malamandre apparut devant les voyous qui frémirent de terreur. Sa dresseuse, Kalia, s’avança prête à se battre.
-Vous savez ce que ça va couter de dégrader un mur, dit-elle. Vous allez me faire le plaisir de retirer cette horreur.
-Comment oses-tu dire que notre art est une ho…. Attends un peu ! Tu es cette garce de la Team Skull ! Comment peux-tu nous faire la morale !
-Je ne suis pas une garce, s’écria Kalia qui envoya un coup de pied à la figure de son ennemi.
Un des voyous saisit un sifflet de sa poche et souffla dedans. Une dizaine de ses camarades accourut prête à se battre. Le reste de l’escouade Rocket dut appeler ses pokémons pour se défendre.
-Tu as fait quoi, Kalia, paniqua Makoa. On est dans la merde !
-Ces types ne sont pas le genre à écouter gentiment, coupa court le garçon manqué. J’admets être allée un peu fort mais personne ne m’insulte de la sorte !
-De toute façon, le combat était inévitable, relativisa Keanu. On bat ces types et on prévient le commandant régional. Voir ces types revenir n’est pas bon signe.
Sur ces mots, le baraqué appela son Ecaid et son Bamboiselle. Les deux pokémons déferlèrent leurs attaques sur les pokémons adverses. Les dégâts s’avérèrent bien plus puissants que prévu. Visiblement, l’entrainement avec Guzma montrait enfin des résultats.
-Putain, jura un voyou. Mec, comment peux-tu te battre pour la Team Rocket ? N’as-tu donc aucune fierté ?!
-La Team Skull est morte lorsqu’elle fut écrasée par la Team Rocket, répondit calmement Keanu. Quand le boss était revenu des Ultra-Dimensions, il a dissous la Team Skull. Résultat, je m’étais trouvé sans repère, sans foyer. J’ai bien tenté de me réintégrer dans la société mais mon passé de sbire Skull me fermait toutes les portes. Je n’avais nulle part où aller. C’était là où boss Guzma est arrivé et m’a proposé une place dans la Team Rocket. C’était le seul endroit qui voulait bien de moi.
-Vas-y ! Sors les violons qu’on chiale un peu ! Tu vas crever, fils de pute ! Rattatac, attaque Croc de mort !
-Dans tes rêves, Stratopercut !
Un bon coup au menton mit le gros rongeur noir KO. A côté, Tristan et Makoa n’eurent aucun mal à se défaire de leurs adversaires. Ceux-ci semblaient n’avoir eu que très peu d’adversaires sérieux. Battus, les voyous durent abandonner leur territoire nouvellement acquis.
-On se reverra, cria l’un d’eux. Nous reviendrons plus fort que la Team Skull et nous vous écraserons !
-Ce type devrait arrêter de prendre ses rêves pour la réalité, dit Makoa.
-Peu importe, dit Kalia. On les battra encore et encore. Pour l’heure, on doit prévenir monsieur Guzma que les gangs sont revenus.
De retour à la base Rocket, Guzma eut vite vent de la nouvelle. Pour ne pas arranger les choses, des rapports similaires en provenance des autres îles étaient parvenus à ses oreilles. Sans perdre un instant, il fit mobiliser tous les effectifs pour mater cette résurgence. Personne ne marchait sur les plates-bandes de la Team Rocket. Devant ses subordonnés, Guzma leur tint un discours afin de les galvaniser avant la bataille.
-Sbires Rocket, cria-t-il, de vieux ennemis d’Alola sont revenus. Je les pensais vaincus mais il faut croire qu’ils sont plus tenaces que je ne l’aurais pensé. Si on les laisse gagner en force, ils vont devenir ingérables. Nous devons étouffer la menace dans l’œuf avant d’atteindre le point de non-retour. Quatre groupes de vingt sbires menés par un commandant partiront dans chaque île avec un commandant. Prenez garde, l’ennemi nous surpasse en nombre. C’est pourquoi, j’ai pris la précaution de contacter les doyens, les Capitaines d’épreuve et quelques dresseurs de confiance pour qu’ils nous aident dans cette tâche. Ensemble nous allons écraser ces bandes de petites frappes et leur faire comprendre que quand on cherche des noises à la Team Rocket, on les trouve très facilement. Montrez-leur ce qui en coute de nous défier !
Tous les effectifs hurlèrent avec enthousiaste. Enfin, un peu d’action. La réunion d’urgence n’avait été qu’un échauffement pour eux. A présent, des vrais combats approchaient ! Sur le chemin, les discutions allaient bon train. On était pressé de se battre. Pour l’escouade AR D-1, c’était un autre sujet qui les intéressait.
-Dites, demanda Tristan. C’est quoi ces gangs pour que le commandant régional mobilise autant de monde pour les écraser ? Sont-ils si dangereux que ça ?
-C’est vrai que tu n’es pas d’ici, répondit Keanu. Pour bien comprendre la chose, il faut revenir à l’époque où la Team Skull n’existait pas encore. A Alola, la criminalité était causée par de petites bandes. Généralement, elles ne dépassaient pas la dizaine de membres. Seules les plus grosses bandes pouvaient s’appeler les gangs. Il y en avait un dans chaque île de l’archipel. Parfois, il arrivait qu’une bande gagne suffisamment en force pour devenir un rival sérieux pour un gang. Forcément, ça aboutissait à une guerre. Le perdant devait soit se dissoudre son groupe, soit se faire absorber. C’était comme ça que ça fonctionnait. Du moins jusqu’à ce que la Team Skull débarque.
La suite de l’histoire n’était pas très difficile à deviner. L’arrivée d’un nouveau challenge n’était pas bien vue des gangs qui tentèrent de mater cette menace dans l’œuf. Malheureusement, ils eurent la surprise de se faire écrasés. Les quatre gangs furent vaincus par la Team Skull. Fidèles aux règles qu’ils s’étaient fixés, ils disparurent pendant que certains membres rejoignent Guzma. Ce qui advint de ce qui restait dans gangs, personne ne savait. Du moins, jusqu’à aujourd’hui. Si on devait spéculer, les gangs avaient probablement très mal pris leur défaite et voulaient reprendre leur place perdue. Ce que lorsque la Team Skull disparut qu’ils s’étaient mis en branle pour reprendre leur territoire. Seulement, ils s’étaient fait un nouvel ennemi en la personne de la Team Rocket.
Au port, ce fut le Doyen Pectorius qui accueillit la Team Rocket. Le retour des gangs n’était pas seulement une nuisance pour l’organisation mais aussi pour les habitants d’Alola. Les Doyens se devaient d’intervenir et les choses étaient différents qu’avec la Team Skull. Pour cette opération, il avait demandé à Altheo et son petit-fils Tili de l’accompagner. Tous ensemble, le groupe partit vers les hauteurs à la recherche de la menace.
-Vous êtes sûrs que c’est ici, demanda Luna qui participait à l’expédition.
-Absolument, assura Kalia. C’est à la Colline Dicarat où se terre l’ennemi.
-ça, c’était avant, fit remarquer Altheo. Ils ont dû changer de cachette.
-Possible mais peu probable, répondit la sbire Rocket. L’une des raisons est que personne d’autre, en dehors de la Team Skull, ne sait où ils se cachent entre leurs méfaits. Ensuite, les habitudes du leader de ce gang ont la vie dure. Pour une raison qui m’échappe, cet endroit semble occuper une part importante de son cœur.
Pour beaucoup, la raison restera un mystère. Malheureusement, personne n’allait chercher l’explication. Ce genre de chose passait naturellement au-dessus de la tête de n’importe qui. Ce qui importait était de stopper les gangs dont le retour ne présageait rien de bon. Ce sentiment allait vite être confirmé en voyant les voyous dans la colline.