Chapitre 4

par Storine

"Chapitre 1 -À quoi reconnait-on un vampire"

Je souhaite une bonne nuit à Tema et retourne à ma lecture. J'ai enfin un peu de temps libre.

"Qu'un individu soit un vampire de naissance ou un ancien humain, les deux possèdent exactement les mêmes caractéristiques : peau plus pâle que la mort, hauteur anormalement grande (variant du 1 mètre 80 aux 2 mètres), et beauté enivrante. Les yeux d'un vampire ne deviennent rouges que lorsqu'il est sur le point de fondre sur sa victime ou quand il est affamé...
Leurs canines ne s'allongent que lorsqu'ils se battent, mangent, chassent où s'impressionnent mutuellement. Leurs ongles très durs peuvent s'allonger et devenir de redoutables griffes.
Néanmoins, le seul détail qui nous permet de proprement identifier un vampire est sa "morsure de naissance" qu'il reçoit de sa mère ou de la personne qui l'a mordu. Elle se retrouve, d'habitude, dans son cou, mais également sur sa main ou même sur son épaule. La cicatrice, plus foncée que sa peau, est dans les teintes d'argentés."

Super. Très intéressant. Je saute quelques pages de divagation de l'auteur.

"Chapitre 2 -Comment devient-on un vampire"

Ah, génial ! En plein ce que je voulais savoir !

"Un vampire mordu dès sa naissance sera vampire tout au long de sa vie. Néanmoins, il arrive que la mère décède avant d'avoir mordu son nouveau-né ou que, celle-ci n'étant pas vampire, ne puisse le mordre. Ainsi, il est nécessaire de mordre l'enfant à son passage de l'enfance à l'adolescence..."

Et merde. Mes amis avaient tous douze ans lorsqu'ils ont disparu...
Je saute quelques autres pages.

"Un humain peut se faire transformer en vampire s'il y a un échange de sang, si le vampire boit de son sang et s'il boit également du sang du vampire."

Mais à quoi je pense, moi ?
Mes amis ne sont pas morts, sont devenus des vampires et reviennent pour anéantir les gens de la ville ?
Haha, franchement, Ten, tu t'imagines de ces affaires parfois...
Hinhin...
Euh...
Le pire c'est que j'ai peur d'avoir raison...


* * *


Asuma est passé plus tôt ce matin pour prendre notre déposition, à Temari et à moi. J'en ai profité pour raconter à Tema, avant que le policier n'arrive, ce qu'il m'avait appris.
Maintenant, je suis en train de me demander si je lui parle des initiales, de nos amis, et de tout ce que je croie...
Mais si je lui en parle, je m'en dois d'en parler à Hina, Ino et Saku... et elles m'en voudront tellement si je ne leur dis rien ! Oh et puis zut !

- Tema-chan, appelle Saku et Ino et dis-leur de nous retrouver au café du coin !

Elle me fixe avec des points d'interrogation dans les yeux.

- Question de vie ou de mort, Tem ! Grouille ! J'appelle Hina !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous voilà au café, attendant impatiemment nos trois amies. D'ailleurs elles arrivent l'instant suivant.

- Bon, j'espère que c'est important, j'étais en train de choisir des tissus pour le défilé de ma mère, chiale Ino.

Je lui fais signe de se taire et toutes s'asseoient autour de moi. Je prends une grande inspiration et me lance :

- Je souhaiterais discuter... de ceux dont nous ne voulons pas parler.

Mes paroles ont exactement le même effet que si je leur avait lancé un saut d'eau glacé en plein visage.

- Tenten, on en a déjà...

- Non, c'est TRÈS IMPORTANT ! dis-je, sans vouloir discuter.

Mes amies se taisent. Je continue :

- Voilà, vendredi, j'ai cru voir... Neji... l'espace d'une seconde, au parc.

Le prénom a été douloureusement prononcé. J'avale difficilement ma salive et poursuis :

- Et, hier, je crois qu'il est venu m'acheter un livre, à la librairie... il portait des verres fumés, mais... il m'a appelée "la Dame du Paradis".

Hinata pose une main sur sa bouche.

- Mais ce n'est pas tout... je suis allée regarder les registres de leur famille, et il y est écrit que... Neji, Naruto et Shikamaru sont tous décédés il y a six ans...

- Et les Uchiha ? s'enquit Sakura.

- Aucune trace d'eux. Mais ce n'est pas tout... vous savez toutes que le père de Tema a été tué, mais ce que vous ne savez pas, c'est que le meurtrier a laissé un message. Je cite : "Plus personne ne te fera de mal. S.N."

- S.N. ? lancent mes amies en choeur.

- Shikamaru Nara...

Cette fois, c'est Temari qui me fixe comme si j'étais le Diable en bikini.

- Tu... tu rigoles, hein ?

- J'aimerais savoir, Hinata, si tu en sais plus que nous...

Mon amie baisse les yeux et se tortille les doigts.

- Non, malheureusement... mon père semble en savoir plus long sur le sujet, mais il ne m'a jamais rien dit.

Nous soupirons toutes en choeur.

- Je ne serais pas prête à y mettre ma main au feu, mais je crois bien que nos amis sont de retour... et qu'ils veillent en quelque sorte sur nous.

- Plus qu'à tester ton hypothèse ! conclue Ino en tapant dans ses mains.

- Hein ?

- Oui ! continue Sakura. Ce soir, on sort traîner dans le parc ! On ne sait jamais...

- T'es malade !

Elle me fixe sans comprendre.

- Et si ce n'était pas eux ? Et s'ils étaient cinglés, maintenant ?

- Cinglés ? T'as peur qu'ils nous tuent ? ricane Ino.

- J'ai peur qu'ils ne puissent pas se contrôler...

Et, tant qu'à tout balancer, je leur raconte ma théorie sur les vampires, comme quoi nos amis seraient devenus des espèces de morts-vivants buveurs de sang.
Moi qui croyait avoir droit à des éclats de rire monumentaux, je n'obtiens que des signes d'affirmation.

- Alors, murmure Tema, avant de tenter quoi que ce soit, autant nous renseigner...


* * *


"Chapitre 3 -Comment tenir éloigné un vampire ou s'en débarasser"

"Les gousses d'ail et l'eau bénite ne sont d'aucun effet sur les vampires. Néanmoins, une croix sainte, préféremment faite d'argent, pourrait les tenir à distance et les brûler, mais ne serait pas assez efficace pour les détruire.
Un pieu en plein coeur n'est d'aucune utilité. Étant déjà mort, le coeur d'un vampire ne lui sert plus à rien. Cependant, s'il devait arriver qu'une personne était poursuivie par un vampire, elle pourrait momentanément le paraliser avec un pieu enfoncé au niveau du torse.
La seule façon de bien détruire un vampire et de le faire brûler par un énorme brasier, ou de lui tirer une balle en pleine tête, entre les deux yeux..."

Toutes les cinq, nous avons passé la journée à magasiner notre attirail suprême. Nous voilà chacune équipées d'une croix en argent que nous portons en pendentif. Nous avons également acheté des briquets (au cas où, selon Ino) et avons même trouvé, dans une boutique ma foi pas très accueillante, de petits pieux en bois facilement dissimulables dans un sac. Cependant, nous avons laissé tomber l'idée des armes à feu : aucune de nous ne savait tirer. Pas besoin de se blesser.

Il est présentement vingt-et-une heures, et nous nous tenons toutes les cinq devant le fameux livre que j'ai acheté. Je l'ai parcouru rapidement et j'en ai sorti les points essentiels :

- Les vampires ont une marque à quelque part sur le corps;
- On les bute avec du feu, mais la croix fonctionne;
- Les vampires ne volent pas, mais sautent TRÈS HAUT;
- Peuvent être TRÈS rapides;
- Ne pas boire de sang de vampire, et ne pas le laisser boire du nôtre

- Et, surtout, si jamais il y a un problème, on sacre notre camp ! avertis Temari.

Nous acquiesçons toutes en silence. J'ai un noeud qui me noud l'estomac. J'ai peur.
Peur de quoi ?
Peur de me faire tuer ?
Non... j'ai tout simplement peur de les revoir. Tous. Ceux qui nous ont tant fait souffrir.

Pour me calmer, je vais me passer un peu d'eau au visage. Dieu que je suis stressée ! Finalement, je rejoins mes amies et nous partons pour le parc. Il est vingt-et-une heures et quart.
Nous arrivons là-bas quinze minutes plus tard et nous asseyons sur des balançoires, silencieuses.
Et si ce n'était pas eux ? Et s'ils ne nous reconnaissaient plus ? Et si...
Un bruit sourd nous fait toutes sursauter et nous nous relevons. Une grande masse sombre a atteri sur une table à pique-nique. Tout ce que nous percevons est l'éclat vif de ses yeux rouges.
Et celui de ses dents étonnaments brillantes.
Quatre autres silhouettes viennent rejoindre la première. L'une d'entre elle fait un pas dans notre direction et, plus vive que l'éclair, Temari court dans sa direction.
Neuf paires d'yeux l'observent en silence. Elle atteint finalement la silhouette et, sans prévenir, lui décoche un coup de poing en pleine face !
Le coup fait fléchir la silhouette et, lorsqu'elle se redresse, c'est pour attraper une Temari effondrée, en pleurs, dans ses bras.

- BAKA ! hurle-t-elle tout en resserant sa prise autour du coup du supposé vampire.

Nous nous interrogeons du regard, mais la silhouette elle-même nous répond à la place de notre amie :

- Ah, tu me fais mal, fille galère !

- Je m'en tape ! J'fais c'que j'veux ! pleurniche-t-elle.

Il se contente de se pencher et de l'enlacer à son tour.

- Arrête de pleurer un peu, fille galère !

- Arrête un peu de me faire la morale, sale flemmard !

On dirait... que nous avons été transportées... six ans en arrière...
Une deuxième silhouette se détache du groupe et s'avance vers moi. Le vent balaie ses longs cheveux et me dit, mine de rien :

- Ne vous avais-je point avertie que les rues n'étaient pas sûres, ces temps-ci, ô dame du Paradis ?

- Neji...

La lune éclaire son visage parfait. Sa beauté me coupe le souffle un moment. Le jeune homme envoie un petit salut de la main à sa cousine et s'approche de nouveau de moi. J'en fais de même, fascinée par l'apparition divine - ou démoniaque ? - devant moi.
Je lève mes mains pour atteindre son visage et y pose le bout de mes doigts. Je frissonne.
Il est encore plus froid que le marbre. C'est effrayant...

Du coin de l'oeil, je vois les trois dernières silhouettes s'approcher de mes amies qui sont restées en retrait. Mais... je ne peux pas détourner mon regard... je dois abreuver mes yeux de cet ange noir, le toucher, le sentir, respirer son odeur...

- Vous savez ce que je suis, dame du Paradis ? souffle-t-il.

J'acquiesce doucement. Je vois le Hyuuga se pencher dans ma direction, effleurer mon oreille de sa douce haleine et me souffler :

- Et... n'avez-vous pas peur, dame du Paradis ?

- Je vous ai assez attendu, mon aigle blanc, pour ne plus vous craindre...

Temari, quant à elle, est toujours en train de pleurer dans les bras de notre Shikamaru adoré, qui lui n'en peut plus.

- Tema, depuis quand tu chiales comme ça ?

Comme réponse, elle ressert encore plus son étreinte.

- Tema, j'vais étouffer !

- Si t'étouffes, tu pourras plus aller nulle part ! Alors crève sale flemmard !

Ne reste plus que Sasuke, Sai et Naruto, tous trois face à face avec Sakura, Ino et Hinata.
Contre toutes attentes, Ino sourit au beau brun pour qui elle avait un faible des années auparavant et va plutôt enlacer timidement Sai, la tête enfouie dans son cou.

- Tu m'as manqué... souffle-t-elle, soulagée de le revoir, en chair et en os.

Sans prévenir, nos cinq amis redressent brusquement la tête. Lorsqu'ils nous refont face, une émotion inconnue déforme leurs traits.

- Partons, ne fais qu'ordonner Neji.

J'attrape son poignet, refusant de le laisser partir maintenant que je le revois enfin, le jeune homme qui hante mes rêves depuis si longtemps...

- Je vous en prie... ne nous laissez pas...

- Oh, s'amuse Neji, mais qui a parlé de vous laisser ? Vous viendrez bien sûr avec nous, mesdemoiselles, n'est-ce pas ?

Dans un mouvement parfaitement synchronisé, les cinq garçons sortent de nos sacs à main notre briquet et notre pieu, et les cassent en laissant les débris atterir au sol.

- Ma belle dame du Paradis, je vous ai bien sûr affirmé que l'ouvrage que vous lisiez était très intéressant et de qualité, mais... quel vampire donnerait les secret pour le vaincre ?

Sans délicatesse aucune, il tire sur la corde de ma petite amulette, sans toucher l'argent, et la lance au sol, imité par les quatres autres.

- Ma belle dame du Paradis, que vous êtes naïve ! Car, ce soir, vous vous êtes livrées, vous cinq, non pas au Paradis, mais à l'Enfer...

L'instant suivant, Neji m'empoigne sans ménagement par le bras, me jette sur son épaule et saute.
Si haut que j'en ait le vertige. Si haut qu'avant même qu'il n'atterrisse, j'ai laissé le noir me subjuger, m'abandonnant avec un certain délice et une grande culpabilité à sa caresse...




HAHAHAHAHA !
Je suis une grande sadique, mesdames et messieurs !
Voilà un tout nouveau chapitre (trois chapitres en une journée, je suis plutôt gentille, non ?).
Désolée de couper ici, mais il faut laisser une nouvelle vague d'inspiration me balayer...
J'aimerais beaucoup recevoir de nouveaux commentaires, savoir si vous aimez mes idées, si vous appréciez mon style d'écriture, et si vous avez hâte à la suite...
Petite pause de chapitres dans les prochains jours, pour me donner le temps de repenser à tout ça !
Bisous !
Storine
P.S TOUJOURS À LA RECHERCHE D'UNE BÉTA-LECTRICE ! MERCI !