Chapitre 3 – La volonté de s’intégrer
Naruto était plus que content. Il était ravi ! Danzô faisait assez confiance à leur équipe pour lui donner une mission de rang C. Le sourire réjoui qu’il arborait amusa sa sensei. Il prit l’ordre de mission que lui tendait un chuunin avec précaution et l’ouvrit doucement tel un livre sacré.
- Naruto, le gronda Sakura, arrête de faire l’idiot et lis sérieusement le dossier !
Sasuke soupira et Rin leva les yeux au ciel. Les trois genins se plongèrent dans la lecture puis relevèrent la tête un à un. Leur sensei avait déjà eu un briefing et n’avait donc ainsi pas eu à relire l’ordre de mission.
- Comme vous pouvez le lire, commença Danzô, il s’agit d’une escorte de rang C. Vous devrez accompagner Gôzo Kedakai depuis Konoha jusqu’à Tani, le village caché des vallées.
- Nous allons devoir traverser le sud-ouest du pays du feu, continua Rin, puis passer la frontière et entrer dans le pays des rivières.
- Mais attendez… Une escorte de rang C, ça veut dire quoi exactement ? demanda le blond.
- Quelques bandits ou mercenaires, lui répondit la rose.
- Et rien n’est moins sûr, poursuivit la jounin.
- J’espère quand même qu’il y aura des combats, parce que sinon ça risque d’être franchement chiant !
- On n’en sait rien Naruto ! haussa la voix Danzô. Ne te plains pas, il s’agit d’une mission importante. Elle permettra peut-être d’établir une route commerciale avec ce village !
- Aye… acquiesça négligemment le garçon.
- Bien ! Maintenant que ce problème est réglé, vous retrouverez la caravane près de la sortie sud du village. Rin, je te laisse dès maintenant le commandement de la mission. Vous pouvez disposez.
L’équipe sept sortit du hall des missions et traversèrent rapidement Konoha pour rencontrer leur client.
- Baka ! s’énerva Sakura. Tu ne pouvais pas t’empêcher de te faire remarquer par l’Hokage, hein ?! La honte que tu nous as mise !
- Sakura-chan, je suis désolé…
- Heureusement que tu es désolé !
- Allons, calmons-nous… ordonna calmement Rin. Tâchons de faire bonne impression à notre rémunérateur.
En effet, ils venaient de pénétrer dans le campement de la caravane. Une dizaine de carrioles entouraient des tentes de tissus et quelques chevaux broutaient non loin. Ils passèrent devant un groupe d’enfant qui jouaient en se courant après, surveillés par une vieille dame. Elle les salua et ils continuèrent vers le centre du camp. Au milieu de celui-ci, il y avait un feu de bois, éteint, et assis près de celui-ci, se tenait un homme d’une quarantaine d’année. Les cheveux poivre et sel, coupés à la stricte, les yeux gris et portant un bouc. Il les accueillit chaleureusement et se présenta.
- Bonjour ! Je suis Gôzo Kedakai, le chef de cette caravane. C’est moi qui ai commandé la mission.
- Bonjour Kedakai-san. Je m’appelle Rin, et suis la responsable de cette escorte. Voici mes élèves Naruto, Sakura et Sasuke.
- Bonjour monsieur.
- Salut !
- Hn.
Le civil haussa les sourcils, surpris et légèrement sceptique.
- Je ne voudrais surtout pas paraître impoli, mais ils semblent bien jeunes pour une escorte…
- Quoi ? s’enflamma Naruto. Sachez que… Hum hum !!!
Rin lui avait mit une main devant la bouche avant qu'il ne dise une bêtise et afficha un sourire hypocrite.
- Je peux vous assurer Kedakai-san, poursuivit-elle, que ces trois enfants font partis de l'élite. Ils sont très prometteurs.
- Si vous le dites, concéda-t-il. Je vais vous présenter à ma femme. Umiko ! appela-t-il. Umiko vient ! Les ninjas sont là !
Une femme d'environ son âge fit son apparition. Elle portait une robe de coton marron fendu sur les cotés pour faciliter les voyages et avait un enfant dans les bras. Elle le posa malgré ses pleurs et vint saluer l'équipe sept.
- Je vous présente ma femme Umiko. La mère de mes six enfants. Et là, c'est Suiro mon dernier fils, fit-il en le prenant dans des bras. Il a quatre ans. Dis bonjour Suiro.
L'enfant cacha sa tête dans le cou de son père sous l'amusement des shinobis.
- Oh, tu n'es pas gentil Suiro ! le gronda sa mère. Ne lui en voulez pas, il fait son timide, mais je peux vous assurez que dans trois jours il ne vous lâchera plus d'une semelle !
- Ce n'est pas grave, la rassura Rin. Kedakai-san...
- Appelez-moi par mon prénom.
- Gōzo-san, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, nous partirons demain à l'aube.
- Non, ce sera bon. Nous sommes prêts à partir de toutes façons.
- Bien. Vous trois, allez préparer vos sacs, le voyage durera entre cinq et sept jours. Prenez aussi de quoi vous nourrir.
- Ah non ! Je refuse ! s'exclama Umiko. Vous mangerez avec nous ! Pas question que vous avaliez des rations militaires froides alors que je suis une fameuse cuisinière !
- On ne voudrais pas s'imposer... tenta Rin.
- Vous me vexeriez en refusant ! sourit la femme.
- Dans ce cas... Prenez le strict nécessaire. A demain les jeunes !
La jounin disparut en se changeant en feuilles qui furent dispersées par le vent. Les deux civils, peu habitués à ce genre de démonstration demandèrent si c'était normal.
- Elle fait toujours ça... répondit Sasuke. Bon...
- Tu rentres ? lui demanda Sakura.
- Hn.
- Je t’accompagne ! Naruto on se retrouve demain !
Elle partit sans attendre sa réponse et rejoignit l'Uchiwa au pas de course. Le genin blond soupira. Décidément, il n'avait aucune chance contre son rival.
- Gōzo-san, puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr gamin !
- C'est Naruto ! Ah… soupira-t-il ensuite. Je voulais vous demander si je pouvais rester un peu avec vous avant de partir.
- Evidemment ! accepta Umiko, la femme de Gôzo. Je vais te présenter au reste de la famille.
Elle se tourna vers une des tentes et prit la parole d’une voix forte.
- Venez tous ici, bande de fouineurs ! Pas la peine de vous cacher je sais que vous êtes là !
Ils entendirent des rires, mais les épieurs ne sortirent pas de leur cachette pour se présenter. Ils s’enfuirent de l’autre côté, ce qui tira un soupir à Umiko. Elle se tourna vers Naruto et lui présenta ses excuses, qu’il s’empressa d’accepter.
- Vous êtes donc une famille si j’ai bien compris… remarqua le garçon.
- C’est exact, répondit Gôso. Mon frère Hanbai et moi, nous sommes associés pour faire marcher notre commerce. La caravane est donc composée de lui, de sa femme et de leur quatre enfants, de notre mère, et de ma famille à moi.
- Vous avez dit tout à l’heure, que vous aviez six enfants ?
- Oui, sourit Umiko. Assez espacé en âge tout même !
- Ouah…
- Et toi, tes parents ne vont pas s’inquiéter pendant ce voyage ?
Le visage du jinchuuriki s’assombrit un instant et les deux civils se regardèrent, désolés. Mais il sourit de nouveau bien vite.
- En fait, je suis orphelin de naissance, alors je n’ai personne qui s’inquiètera pour moi. Mais je suis habitué vous savez ! Enfin si… Il y a peut être Tenten, mon amie… Et Iruka-sensei… Et vos enfants, ils ont quel âge ? détourna-t-il la conversation.
Les deux marchands comprirent et préférèrent ne pas insister. Il était normal qu’il ne veuille pas trop en parler, ainsi, ils répondirent aimablement à ses questions. Suiro, leur dernier fils s’amusait à le regarder puis quand Naruto le regardait à son tour, il se cachait derrière sa mère. Cela amusa beaucoup le genin.
- Mon fils aîné, Maguro, a vingt trois ans, dit Gôso. Il est parti avec son oncle et ses cousins faire quelques courses pour le voyage retour. Ensuite viennent Tsunami et Natsumi, mes deux filles jumelles de dix-neuf ans. Puis, il y a Mizuiro et Yôsei, respectivement quatorze et neuf ans.
- Ça fait beaucoup de noms à retenir… fronça-t-il des sourcils.
L’homme partit dans un rire tonitruant et sa femme se contenta de sourire. Le pauvre garçon, il ne devait pas avoir de famille. Et eux qui étaient huit sans compter les cousins… Ça devait lui faire bizarre. Umiko le prit en sympathie et lui proposa de rester pour dîner, Naruto refusa poliment, prétextant qu’il ne mangerait pas de ramens de tout le voyage, alors il comptait bien en profiter avant de partir. Il salua les civils et entendit une petite voix crier : « A plus tard nii-chan ! ».
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La caravane avait quitté Konoha depuis environ une heure. Sasuke se tenait en tête du peloton. Il marchait à côté de la première charrette, guidée par Gôso. Rin lui avait confié un rôle important, l’Uchiwa était en première ligne et devait les prévenir en cas d’embuscade ou d’attaque. Venait ensuite Sakura et Naruto, qui se relayaient en milieu ou fin de cortège et Rin faisait des allers et retours entre chacun de ses genins. Les civils, peu habitué à côtoyer des ninjas s’intéressaient beaucoup à eux. Rin répondit ainsi aux questions d’Umiko, la femme de Gôso, Kaika sa belle-sœur et la grand-mère, qui étaient bien curieuses toutes les trois de savoir comment une femme se faisait une place dans cet univers militaire.
- Et avez-vous un fiancé ? demanda la vieille à un moment.
- Non, sourit la jounin en s’empêchant de rougir.
- Dans ce cas vous avez peut-être un homme en vue ? continua Umiko.
- Ou alors de simples prétendants ? poursuivit Kaika. Vous êtes très belle…
- Rien de cela… fit la kunoichi, gênée.
- Et bien vous avez intérêt à vous y mettre ! la gronda la grand-mère. Passée trente ans, ça devient inquiétant !
- Mère ! s’offusquèrent les deux autres civiles.
- Merci baa-san, pour votre conseil… rit la brune. Je m’empresserai de le suivre une fois de retour.
Baa-san hocha de la tête, contente qu’on l’écoute. Les deux femmes quarantenaires se regardèrent, les yeux pétillants. On ne la changerait décidément jamais.
Sakura, elle, répondait aux questions des jumelles Tsunami et Natsumi, et de leur cadette Yôsei. Les trois brunes s’intéressaient à sa vie de tous les jours.
- Comment fais-tu pour tenir le coup ? demanda Natsumi. Ce n’est pas trop dur avec les deux garçons ?
- Non, ils sont gentils. Et puis Rin-sensei est très compétente. Elle y va à notre rythme.
- Et sinon les ninjas dans ton village, ils sont beaux ? s’enquit Tsunami. On n’a pas eu l’occasion d’en voir beaucoup…
- Euh… Je ne sais pas…
- Ne me dis pas que tu ne les regardes pas ! s’exclama l’une des deux jumelles, la rose ayant du mal à les différencier.
- Si… Enfin, non… Disons que…
C’était quoi ce bégaiement à deux balles ? Sakura se réprimanda mentalement.
- Ah, je sais ! Tu es déjà amoureuse de l’un d’entre eux, alors tu ne regarde plus les autres.
- Hn…
- Je le savais !
- C’est un de tes coéquipiers ?
Sakura rosit tout comme ses cheveux sous les rires amicaux des deux jeunes civiles. Ce n’était pas des moqueries heureusement et elle profita de ces moments tranquilles.
- C’est lequel ?
- Le brun ou…
- Le blond ?
- Ça ne vous regarde pas…
- C’est le brun ! conclut l’une d’entre elle.
- Ouais, le blond bien qu’il semble amoureux d’elle ne l’intéresse pas.
- Et puis elle n’est pas timide à côté de lui.
- Comment vous savez ça ? demanda Yôsei, la plus petite. Elle ne vous l’a pas dit pourtant…
- Sagesse de grande sœur ! sourirent-elles.
- D’accord… Ton coéquipier blond, il s’appelle comment ?
- Naruto Uzumaki.
- Et il a quel âge ?
- Douze ans comme moi… Pourquoi ?
La petite rougit violemment sous le rire de ses grandes sœurs.
- Elle est amoureuse !
- Mais… Mais non ! Pas du tout !
- Mais si ! se moqua gentiment l’une des jumelles. Tu n’arrêtes pas de le regarder depuis qu’on est parti ce matin !
- Peut-être… marmonna l’enfant de neuf ans.
- Mais qu’est-ce que tu lui trouves ? s’étonna Sakura.
- Bah…
- Allez, dis-nous ! la pressèrent les deux aînées.
- J’aime bien ses yeux et puis ses cheveux blonds en bataille…
- Mais encore ?
- Mais pourquoi vous voulez tout savoir ?! glapit la petite fée.
- Parce que !
Après un silence, Yôsei reprit.
- Il a un joli sourire, ses moustaches me font penser à Hironeko, mon chat et puis il est gentil avec moi et Suiro.
- Ah, soupira Natsumi.
- L’amour… termina Tsunami.
Elles rirent joyeusement avant de s’éloigner et laisser la cadette, pivoine de s’être ainsi révélée. Sakura lui fit un sourire encourageant bien qu’elle ne comprit pas pourquoi cette petite était amoureuse de son coéquipier. Il n’était qu’un idiot, après tout…
Naruto discuta un peu avec Maguro et Mizuiro. Il reconnut dans l’aîné, un jeune homme responsable, dévoué à sa famille. C’était quelqu’un de paisible et de sympathique. Il conduisait l’une des charrettes tout en discutant avec lui. Mizuiro, assis à ses côtés, avait deux ans de plus que lui mais ils s’entendaient à merveille.
- Vous montez aux arbres sans les mains ? s’écria son nouvel ami.
- Oui ! répondit le blond, fier. Je te montrerai ce soir au campement si tu veux !
- Trop la classe !
- Ce n’est rien je t’assure. Tous les ninjas savent le faire !
- Et tu peux faire quoi d’autre ?
- Euh, marcher sur les murs. Sauter de toit en toit. Je me bats plutôt bien aussi. La dernière fois j’ai enfin réussi une technique se basant sur le vent.
- Ah oui ?
- Ouais, c’est une lame de vent.
- Tu peux expliquer ? s’intéressa tout de même Maguro bien qu’il fut moins impressionné que son jeune frère.
- Bah en fait, je crée un souffle de vent artificiel, mais il coupe.
- Génial !! s’émerveilla le cadet.
- Ça a l’air pratique tout ça, fit le premier.
- Oui, mais le vent n’est vraiment pas facile à contrôler…
- Tu me la montreras aussi ce soir !
- Je ne peux pas, enfin si mais… Je ne sais pas si Rin-sensei sera d’accord.
- D’accord pour quoi ? fit sa voix derrière eux.
Les deux civils portèrent une main à leur cœur et soufflèrent.
- Rin-sensei, vous leur avez fait peur…
- Je suis désolée, je pensais que tu m’avais repéré.
- Je ne suis pas encore à ce niveau et vous le savez !
- Vous vouliez me demander quelque chose ?
- Oui ! se reprit bien vite Mizuiro. Je voulais vous demander si Naruto pouvait nous faire une démonstration de ses pouvoirs ce soir !
- Ses pouvoirs, huh ? regarda-t-elle le garçon.
Le blond détourna les yeux.
- Je vais y réfléchir. Mais je pense que c’est bon. Nous sommes encore dans le pays du feu. Et en plus sur la route qui mène à Tanzaku, donc il n’y aurait a priori aucun danger.
- Yataa ! crièrent les deux garçons.
- A une seule condition.
- Je le savais… soupira le jinchuuriki.
- Sakura et Sasuke participeront aussi. A plus tard les garçons !
Elle partit vers le début du convoi pour retrouver Sasuke.
- Mais pourquoi !?! se lamenta Naruto. Pourquoi est-ce que je dois tout partager avec cet arrogant ?!
- Parce que c’est ton équipier ? tenta Maguro, peiné pour le jeune garçon.
Le soir arriva et le campement fut installé un peu à l’écart de la route pour plus de sécurité et de tranquillité. Les carrioles furent disposées en cercle autour des tentes et le feu de camp avait été allumé à la nuit tombée. L’agitation régnait, la rumeur d’une démonstration des ninjas ayant été répandue.
- J’ai dit non, fit simplement Sasuke, je ne suis pas devenue ninja pour divertir des civils.
- Et toi Sakura ? demanda la jounin.
- Je n’en ai pas trop envie non plus, vous savez…
- N’insistez pas Rin-sensei, en profita Naruto.
- Si vous êtes sûrs, abandonna-t-elle.
Les deux équipiers de l’hôte de Kyubi ainsi que son chef d’équipe partirent s’asseoir dans le public composé de quinze civils. Mizuiro encouragea son nouvel ami shinobi. Ce dernier s’inclina sous les applaudissements de départ. Avec un petit sourire en coin accroché aux lèvres, il se présenta.
- Naruto Uzumaki pour vous servir lors de ce court spectacle !
Sasuke parla à voix basse.
- Il aime vraiment attirer l’attention.
- Oui, acquiesça sa coéquipière.
- Je vais commencer par le plus simple, mais j’aurais besoin d’un volontaire !
Mizuiro se précipita à côté du blond. Ils se sourirent puis le jinchuuriki se rapprocha d’un arbre.
- Je voudrais que tu poses ton pied sur l’écorce et que tu affirmes qu’il n’y a aucune sorte de colle pouvant m’aider par la suite.
Le jeune civil s’exécuta et fit part de son observation aux spectateurs. Puis, sous leur yeux ébahis, le genin marcha perpendiculairement au tronc jusqu’à atteindre une hauteur de cinq mètres. Il sauta et se réceptionna doucement derrière eux. Les marchands l’applaudirent et Naruto fit une gracieuse révérence avant de continuer. Sakura le vit exécuter le signe de sa technique favorite, le Kage Bunshin. Quelques instants après, quatorze clones firent leur apparition, étonnant encore plus les civils. Les quinze Naruto vinrent les saluer et ceux qui s’approchèrent des femmes du convoi leur firent un baisemain. Yôsei rougit sous les rires de ses grandes sœurs et cacha son visage dans les larges manches de sa tunique.
Retournant au centre de la clairière, les quinze ninjas oranges entamèrent un combat de taijutsu. Seul contre tous. Lorsqu’un éclatait dans un pouf de fumée blanche, on pouvait entendre les civils s’exclamer dans des « Oh ! ». Au bout d’un court moment, il n’en resta plus que l’original. Il voulut exécuter sa nouvelle technique Fuuton, mais Rin l’en empêcha et clôtura le spectacle.
- C’était trop génial, Naruto ! s’exclama Mizuiro. Quand t’es monté sur l’arbre et puis tes imitations, elles étaient franchement bien faites.
- Merci, au fait c’était des clones.
- Ah ouais ? Cool…
- C’était intéressant à voir Naruto, lui dit Gôzo. Le seul problème maintenant, c’est que Suiro veut devenir ninja comme toi ! Pas vrai mon garçon ?
Le petit de quatre ans hocha vivement la tête.
- Tu veux jouer avec moi ? demanda-t-il timidement.
- Euh…
- Et moi aussi ? fit son cousin de sept ans.
Le jeune shinobi jeta un regard à sa sensei qui l’encouragea d’un signe de la main. Rin était contente pour lui, ce garçon avait besoin d’amour. Or, quelle meilleure démonstration y a-t-il que l’affection d’enfants souhaitant jouer ? Elle demanda à Sakura de surveiller les environs avec elle pendant pour son premier quart et informa Sasuke qu’il s’occuperait du deuxième.
- Vous le laissez jouer avec ces enfants ? lui demanda la kunoichi, surprise.
- Oui, cela ne nuit pas à la mission. Plus les civils nous feront confiance, mieux ils exécuterons nos ordres en cas d’attaque.
Naruto créa un autre clone de l’ombre et il fit équipe avec chacun des deux garçonnets pour jouer au ninja. Il se sentait cependant mal à l’aise, jouant ainsi. C’était la première fois qu’on l’admirait et qu’on se disputait pour l’avoir dans son équipe. La vie à l’extérieur de Konoha semblait bien plus facile. Puis, les deux femmes du camp vinrent les emmener dormir, sous leurs protestations inefficaces. Le jinchuuriki rejoignit alors Mizuiro et son autre cousin plus âgé.
- Désolé pour eux, s’excusa ce dernier. Ils sont un peu collants quand ils veulent.
- Ce n’est rien ! sourit le ninja.
Cela lui avait fait plaisir. Très plaisir même. L’espace d’un instant, il avait oublié sa solitude. L’espace d’un instant, il avait oublié le sentiment de rejet.
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Le voyage dura exactement six jours. Le convoi avait passé quatre jours au pays du feu avant de traverser la frontière avec le pays des rivières. Lors de la première partie du voyage, ses deux coéquipiers lui avaient trouvé un surnom : le baby-sitter. En effet, le jinchuuriki avait souvent joué avec les deux garçons les plus jeunes de la caravane. Dès qu’il avait eu un moment de libre, il l’avait passé avec Suiro, son cousin, et Yôsei. Rin avait bien tenté de les arrêter, mais comme le principal concerné semblait s’en moquer, elle avait préféré abandonner. Durant ces quatre jours là, rien de notable ne s’était produit.
Les deux jours suivants furent plus mouvementés cependant.
Deux heures après avoir passé la frontière, un des clones de Naruto envoyé en éclaireur remarqua un groupe de bandits attendant sur un des nombreux ponts qu’ils devaient traverser pour rejoindre Tani.
- Sensei, il y a un groupe ennemi, fit le clone après être revenu.
- Combien sont-ils ? Armés ?
- Ils sont six, deux d’entre eux portent des épées, mais le reste semble assez inoffensif.
- Très bien. Sasuke ! appela-t-elle.
Le brun vint rapidement les rejoindre et attendit ses instructions.
- Un clone de Naruto a découvert six hommes, dont deux armés sur le prochain pont. Je veux que vous y alliez tous les deux et que vous fassiez le ménage. Sakura et moi, nous restons protéger la caravane au cas où se serait une embuscade.
- Aye !
Les deux genins partirent en courant et approchèrent du pont.
- On fonce dans le tas ? demanda le blond.
- Ouais ! acquiesça l’Uchiwa.
Bien que ce ne fût pas son genre d’attaquer sans réfléchir, il s’était bien ennuyé ces quatre derniers jours et tenait tout particulièrement à exercer un peu son taijutsu. Ils apparurent d’un seul coup devant les bandits et demandèrent à passer gentiment.
- Pour qui se prennent ces gosses ? se moqua l’un d’entre eux. Ils pensent peut-être nous faire peur en montrant leurs pâles imitations de bandeaux des shinobis de Konoha ?
Le groupe d’homme rit grassement, puis un autre qui tenait une épée, la sortit de son fourreau.
- Je vais leur montrer ce qu’il en coute !
Il se précipita vers Sasuke qui sortit un kunai de sa main droite en soupirant. Ce qu’ils pouvaient être bêtes ! Enfin, il n’allait pas se plaindre, on lui offrait un petit combat sur un plateau d’argent. Il bloqua avec facilité le coup vertical de l’épée et remercia intérieurement Rin-sensei de leur avoir fait porté des poids. Il était ainsi plus rapide et plus fort. Puis d’un rapide coup au visage, il brisa le nez de son adversaire qui recula en titubant.
- C’est pas juste, marmonna Naruto. C’est toujours toi qui commences !
Cela tira un sourire à son coéquipier au sharingan. Naruto fit un signe avec ses deux mains préparant sa technique favorite.
- Pas plus de deux je te préviens, grommela Sasuke avant d’accélérer brusquement et de se retrouver derrière son premier adversaire.
Il lui donna un coup sec et rapide dans la nuque, faisant s’évanouir le bandit. Les autres se reprirent rapidement et plongèrent en direction des deux garçons. L’un d’entre eux tenta de donner un coup de poing au ventre de Sasuke, mais ce dernier sauta en arrière et atterrit sur le parapet. Il réalisa rapidement quelques signes, concentrant son chakra et préparant une technique de ninjutsu.
- Katon : Hosenka no Jutsu !
L’Uchiwa souffla quatre boules de feu de taille moyenne et elles percutèrent les bandits de plein fouet. Deux des clones aux prises avec des adversaires, furent pris dans l’attaque. Le blond esquiva l’attaque circulaire de l’épéiste restant puis lança cinq shurikens qui le blessèrent au thorax. L’homme se plia en deux puis Naruto l’acheva avec son poing droit dans la figure.
- Espèce d’enfoiré Sasuke ! T’en as pris cinq à toi tout seul !
- Si tu avais été plus rapide je n’aurais pas eu à le faire.
- Sale bâtard, tu aurais pu me tuer, t’as également touché mes clones.
- Voilà qui prouve encore ton incompétence.
L’hôte de Kyubi baragouina quelques insultes supplémentaires avant de se retourner et de déplacer les corps. Mieux ne valait pas que les civils voient le carnage.
- Sale prétentieux de mes deux… jura-t-il alors que le convoi s’approchait doucement.
- Alors ? demanda Sakura qui vint à leur rencontre.
- Super, grommela le blond en s’éloignant.
- Naruto qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu parles comme ça ! s’énerva la rose. Il ne m’entend même pas cet idiot.
Elle soupira et regarda son autre équipier.
- Comment ça c’est passé ?
- Plutôt bien, répondit-il évasivement.
- D’accord, je retourne à mon poste, et puisque Naruto semble de mauvaise humeur, va faire le rapport à Rin-sensei.
La jeune fille s’éloigna rapidement sous l’étonnement de Sasuke. C’était la première fois qu’elle lui donnait un ordre.
Le lendemain, Rin envoya Sakura en éclaireur. La jeune kunoichi prit une vingtaine de minutes d’avance en courant sur quelques centaines de mètres et arriva sur un autre pont. Elle vit un homme louche détaler en courant et s’en inquiéta. S’approchant doucement, elle passa par dessus la balustrade et avec son chakra descendit sous le pont. La tête en bas, elle découvrit sur un pilier porteur trois petites boites noires. Elle observa l’une d’entre elles de plus près et retint son souffle.
- Merde ! souffla-t-elle en activant sa radio pour contacter l’équipe.
- Oui Sakura, fit la voix de sa sensei dans l’oreillette.
- J’ai un problème ici, il faut que vous veniez de suite et il me faut également un clone de Naruto.
- Que se passe-t-il ?
- J’ai trois bombes artisanales sous les yeux qui doivent exploser d’ici sept minutes trente. Or, on ne peut pas faire de détour, on risquerait de tomber sur une embuscade.
- Très bien, on arrive.
Rin ordonna à Naruto de créer un clone puis elle partit rapidement en direction du pont. Ils passèrent par dessus la balustrade et rejoignirent Sakura. Elle avait enlevé le couvercle des deux autres boites noires et avait attentivement étudié les composantes de la bombe pour pouvoir la désactiver. Il restait deux minutes six au décompte.
- Je n’en avais jamais vu de si bien faite, expliqua la genin. A l’académie, on ne nous en a pas montré de ce genre.
- Naruto, va prévenir le convoi de faire une pause pendant dix minutes avant de repartir. Il faut qu’on est du temps, et je ne veux pas qu’ils nous rattrapent.
- Bien !
Le clone partit, laissant les deux kunoichis réfléchir.
- J’aurais bien voulu les enlever et les jeter dans l’eau à quelques kilomètres d’ici, mais il y a une sorte de capteur qui est relié au pilier. Je pense que si on retire les bombes dans l’état, elles nous exploseraient au visage.
Une minute trente cinq.
- D’accord, tu as bien fait de m’appeler. Si l’on regarde bien, il y a six fils. Deux noirs, un rouge et trois verts. Le rouge est relié au capteur. Les deux noirs sont reliés au boitier du décompte.
- Maintenant il faut savoir quel fil vert couper pour la désamorcer.
- Merde, il fallait que ça tombe sur nous maintenant. Sakura, des trois fils verts, coupe les trois en même temps.
- Pourquoi ? Ça ne risquerait pas de faire tout sauter ?
- Les trois entrent dans le même trou, au boitier mais se séparent ensuite. Coupe les trois en même temps. Il reste quarante cinq secondes.
Les deux kunoichis coupèrent avec un kunai les trois fils de deux des bombes. Elles reprirent leur respiration une seconde plus tard et Rin désamorça la dernière. Puis, elle sortit trois sceaux de rangements vides et les approcha des boites. Elle ne pouvait pas sceller les boites en entier, mais elle enleva dans un fuuinjutsu, les charges explosives sans toucher au capteur. Ensuite seulement, la jounin décrocha les boitiers et leur capteur avant de les jeter à l’eau. Les deux kunoichis remontèrent ensuite sur le pont et se laissèrent tomber au sol.
- Et ben… soupira la brune. Ce n’est pas passé loin.
- Si vous saviez à quel point j’ai flippé.
- Je suis fière de toi Sakura. Tu as réfléchi rapidement et agi en conséquence.
- Merci Rin-sensei. C’est aussi grâce à vous ! Penser à couper les trois fils en même temps. Mais comment les civils, même bandits ou mercenaires, ont-ils réussi à créer des bombes de ce niveau ?
- Ne les sous-estime jamais, les civils sont parfois plus dangereux que nous les ninjas. Même s’ils n’ont pas de chakra, ils ont toujours leur tête et leur capacité de réfléchir. Tu sais, la plupart du temps, les avancées technologique que nous possédons sont créées par des civils. Ce sont des contrats que nous passons avec eux pour en bénéficier.
- Ah bon…
- Et si on rejoignait les autres ?
La jeune femme se releva et aida son élève à faire de même, puis, elles partirent retrouver la caravane. Rin expliqua ce qu’il s’était passé à Gôzo et à ses deux autres élèves et félicita encore Sakura devant. Naruto lui fit un sourire éclatant et l’encouragea tandis que Sasuke lui fit un micro-sourire et hocha la tête. Cela fit légèrement battre le cœur de la rose qui était également fière de ne pas avoir été un poids pour l’équipe.
Le convoi arriva sans autres encombres à Tani, le village cachés des vallées, en fin d’après-midi. Quatre chuunins les stoppèrent à l’entrée du village et vérifièrent les raisons données par l’équipe sept quand à leur présence.
- C’est bon, fit l’un d’entre eux. Ils font bien partis de l’escorte.
- Je suis désolé, leur dit un autre, mais on ne peut pas vous laisser errer dans le village comme ça.
- C’est tout à fait normal, répondit Rin dans un sourire apaisant.
- Dans ce cas, suivez-moi. Je vais vous accompagner à votre auberge.
- Nii-chan tu t’en vas ? demanda Suiro, le fils cadet de Gôso.
- Oui, on a terminé la mission tu sais…
- Je veux pas ! cria-t-il les larmes aux yeux.
- Suiro, voyons, tenta de le calmer sa mère.
Le petit garçon éclata en sanglot, rapidement suivi de son cousin. Yôsei, qui était tombée amoureuse de ce ninja blond laissa couler silencieusement quelques larmes également et fourra son visage, dans le ventre de son grand frère Maguro. Rin fut attendrie par ces adieux émouvants et observa son élève dans l’attente de voir sa réaction. Naruto s’approcha de Suiro et de son cousin et les pris dans ses bras.
- Il ne faut pas pleurer, vous êtes des grands garçons !
- Mais, renifla le plus jeune. On ne va plus se revoir.
- Si nous nous reverrons. Papa et toi allez souvent faire le voyage, et donc dès que tu seras à Konoha tu pourras me voir.
- C’est vrai ? demanda l’autre.
- Promis ! sourit le jinchuuriki.
Ils ébouriffa leurs cheveux bruns et partit avec son équipe. Depuis les protestations du petit Suiro, Naruto avait retenu ses larmes. Mais maintenant qu’ils s’éloignaient, son cœur se serra. L’équipe sept fut escortée à travers le village de Tani et arriva dans son auberge dix minutes plus tard. Ils avaient deux chambres reliées par un espace commun. Et, bien que ce ne soit pas très luxueux, les ninjas de Konoha n’eurent pas à se plaindre. L’hôte de Kyubi s’assit dans un fauteuil et mit sa main droite devant ses yeux. Il bascula sa tête en arrière et soupira. Le garçon n’eut plus la force de se retenir et une larme passa la barrière de sa main. Alors que Rin, à l’extérieur de leur chambre, terminait de remplir les formalités avec le chuunin des vallées, Sasuke et Sakura s’en aperçurent.
- Et bien, nous avons une baby-sitter pleurnicharde avec nous on dirait, plaisanta gentiment le jeune fille.
- Humf, sourit l’Uchiwa. Je le savais que tu étais faible.
- C’est pas le moment là, soupira le blond.
- Tu t’es attaché à ces civils et voilà le résultat. Tu pleures alors qu’une des règles des ninjas est de ne pas montrer ses émotions, fit la rose.
- Tu es vraiment pathétique, se moqua son coéquipier.
- Mais vous êtes énervants à la fin ! s’emporta l’Uzumaki.
- Et doucement ! s’exclama aussi la kunoichi.
- Oui je me suis attaché à ces civils ! Et alors ? Vous au moins, vous avez de la famille. Vous avez de la famille qui vous attend à Konoha ! Alors veuillez m’excuser si pour une fois que des gens sympas m’aient accueillis comme leur fils, je sois triste quand je les quitte !
Sous la colère, Naruto s’était levé de son siège et les regardait durement. De ses yeux bleus coulaient de nombreuses larmes qu’il ne retenait plus et cela troubla Sakura. Elle ne l’avait jamais vu aussi furieux, et son regard était si triste. La jeune genin baissa la tête et s’excusa tandis que les deux garçons se défiaient du regard. Finalement, Naruto se détourna d’eux et se dirigea vers l’une des portes conduisant aux chambres. Sur le pas de celle-ci, il s’arrêta quelques instants, voulant ajouter quelque chose. Il se retint cependant et entra dans la chambre. Il ne claqua pas la porte et ne la ferma pas non plus à clef. Le jinchuuriki dépassa les deux lits simples et se rapprocha de la fenêtre pour l’ouvrir. Il passa à l’extérieur et grimpa sur le mur pour rejoindre le toit. Il n’avait pas le droit de se promener dans le village, mais il devait absolument esquiver ses deux équipiers et Rin-sensei le temps de se calmer. Il s’allongea sur le toit et regarda le ciel prendre une teinte orangé avec le soleil qui déclinait.
La jounin fut mise au courant de la dispute par la fille de son équipe lorsqu’elle revint dans la chambre. Elle leur conseilla de se reposer et de s’occuper comme ils le pouvaient jusqu’à demain. L’équipe sept partirait à l’aube, le lendemain matin. Ensuite, elle partit toquer à la porte de la chambre mais ne reçut aucune réponse. Elle entra doucement et remarqua la pièce vide et la fenêtre ouverte. Elle sortit à son tour et sentit le chakra du genin sur le mur. Elle suivit la trace jusqu’au toit, où elle le découvrit allongé et calme.
- Naruto ?
- Sensei ! se redressa-t-il en l’entendant.
- Est-ce que ça va ?
- Ça pourrait être pire.
La brune s’assit à côté de lui et ne dit rien. Ils restèrent ainsi quelques moments silencieux avant que le blond ne prenne la parole.
- Dites, Rin-sensei.
- Je t’écoute Naruto.
- Est-ce que vous avez peur de moi ?
Rin ne s’y était pas attendue. Elle s’était imaginée toutes sortes de conversation avec lui, mais pas celle-là. Elle le regarda droit dans les yeux.
- Je suppose que comme tous les adultes du village vous êtes au courant pour… Pour mon…
- Pour Kyubi, oui. Et je n’ai pas peur de toi Naruto.
- Vous savez, fit-il la voix tremblante, quand ces gens m’ont accueilli si gentiment, sans poser de questions. Me faisant confiance avec leurs enfants, j’ai été vraiment heureux. C’est pour ça que tout à l’heure j’ai explosé.
Rin resta silencieuse et préféra le laisser continuer.
- Et quand Suiro m’appelait nii-san, ça faisait battre mon cœur comme jamais. J’étais si content qu’on n’ait plus peur de moi. Qu’on ne me regarde pas avec mépris. J’ai peur sensei.
- Naruto…
- J’ai peur de devenir le monstre et le démon que décrivent les villageois de Konoha.
- Ça ne se produira pas Naruto.
- Comment pouvez-vous le savoir ?
- Je ferais tout pour empêcher que cela arrive. Tu sais, la dernière volonté du Yondaime n’a pas été respectée. Il voulait qu’on considère l’hôte de Kyubi comme un héros et non comme un paria. Malheureusement, personne ne l’a fait. Mais sache-le, je n’ai pas peur de toi. Et je te considère encore moins comme un monstre. Tu es mon élève et c’est tout.
- Rin-sensei.
Elle le prit subitement dans ses bras et continua à lui parler.
- Si sur le champ de bataille un ninja ne doit pas montrer ses émotions, lorsqu’il est chez lui, rien ne l’en empêche. Tu n’as pas à avoir peur Naruto, tu deviendras une légende de Konoha j’en suis persuadée. Une légende vivante, une bonne légende. Rien ne doit t’arrêter, rien ne doit te déprimer. Va toujours de l’avant, ne t’arrêtes jamais.
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Trois jours plus tard à Konoha, l’équipe sept revenait de sa première mission de rang C. La cadence ninja étant bien plus rapide que celle des civils, ils avaient mis deux fois moins de temps pour revenir. La tension avait baissé, et Sasuke s’était même excusé, bien que ce ne fût qu’un simple pardon presque inaudible. Naruto avait préféré oublié l’incident et les trois genins accompagnés de leur sensei pénétrèrent dans le bureau de l’Hokage. Rin fit un rapport détaillé en ne mentionnant tout de même pas le comportement social de Naruto avec les civils. Mieux ne valait pas tenter Danzô.
- Vous avez fait vos preuves équipe sept. Je tiendrai parole et vous assignerai d’autre mission de ce genre.
- Merci Danzô-sama, sourit Naruto.
- Je vous donne une semaine de repos pendant lesquels votre sensei pourra vous entraîner ou bien vous faire faire des missions de rang D. Votre prochaine mission de rang C vous sera donnée la semaine prochaine.
- Aye.
- Vous pouvez disposer.
L’équipe de genins sortit de son bureau sous le regard scrutateur de l’Hokage. Cette équipe le satisfaisait. Encore quelques missions de ce genre et il n’hésiterait pas à leur en confier une de rang B. Plus ils en feraient de supérieures, mieux ils seraient prêts pour l’examen chuunin. Il valait mieux cependant qu’il prenne en charge Naruto pour lui faire maîtriser le monstre qu’il avait en lui. Seul ces incapables de Koharu et Homura l’en empêchait. Danzô réfléchit alors à une solution pour les contourner et en faire un ninja parfait. Efficace et impitoyable.
Les genins s’étaient rapidement séparés après être sortis du bureau du Godaime. Sakura s’était rapidement dirigée chez elle, de même que Sasuke, mais Naruto se dirigea vers les terrains d’entraînement. Il pénétra dans le numéro vingt trois, celui de Tenten et de son équipe. Elle était assise en méditation, malaxant son chakra tranquillement. Le garçon sourit et vint s’asseoir à côté d’elle. La jeune fille, sentant un présence rouvrit les yeux et le regarda.
- Ça y est, tu es rentré ?
- Pour une bonne semaine, et je compte bien venir m’entraîner avec toi ! sourit le garçon. Que tu le veuilles ou non !
La kunoichi sourit à son tour.
- Tu m’as manqué, lui dit le blond.
« Un jour, un enfant timide s’est tourné vers ses parents. Il leur a demandé comment faire pour que les autres viennent vers lui et deviennent ses amis. Ses parents lui ont alors répondu que c’était à lui de faire des efforts. C’était à lui de tout essayer pour s’intégrer. »
Inconnu