Rapprochement ~

par Natsuhi

Elle & Lui

 

Chapitre 2 : Rapprochement

 

Elle me regardait. Son visage couleur ivoire semblait peiné, fermer à toutes émotions. Ses yeux donnaient l’impression d’être perdu, vide et sans expression. Sa bouche restait neutre, aucun sourire ne s’étirait. Elle était assise sur un petit lit blanc, recouverte d’une fine couverture de la même couleur. Elle semblait porter une petite robe. Cette pièce n’avait pas d’autre couleur en fait. Même cet endroit était vide de tous.  

Elle parut ensuite surprise. De son regard, je comprenais qu’elle demandait des réponses à cette intrusion. Elle fronça légèrement les sourcils et croisa les bras. 

-         C’est pour quoi ? Demanda-t-elle, hautaine. 

Sa petite voix douce me fit frissonner. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que cette fille allait être spéciale. Je m’approchais d’une démarche boitante sous son regard que j’aurais presque cru amusé. A vrai dire, je ne savais pas du tout quoi dire. C’était une première. 

-         Euh. En fait…

-         Si c’est pour la nourriture, j’ai déjà dis que je ne supportais plus le lait. Coupa-t-elle,  irrité en tournant la tête vers la fenêtre. 

Hum… 

-         J’ai une gueule d’un mec qui apporte la bouffe ? 

Elle détourna la tête vers moi, paraissant choqué de la manière dont j’avais parlé. Non mais sérieux… 

-         Alors pourquoi t’es là ? Rétorqua-t-elle d’une voix froide. 

Vous avez déjà eut cette charmante impression de faire chier ? C’était ce que je ressentais en ce moment. 

-         Disons que j’ai envie d’faire connaissance. Lui répondis-je en souriant.

-         Je n’ai pas besoin de compagnie, sors d’ici. 

Visage angélique peut être, mais elle avait l’air d’une véritable chieuse. J’avais vraiment pensé qu’elle se foutait d’ma gueule. Elle se prenait pour qui celle là avec son air supérieur de pauvre fille ? Et d’ailleurs, elle ne semblait pas du tout mal en point, ni au bord de la mort. 

-         Ca t’écorcherait la gueule d’être aimable ?

-         En plus d’avoir l’air idiot, tu es grossier. S’offusqua-t-elle.

-         J’me suis bouger le cul jusque là alors c’est pas pour me casser maintenant.

-         Si tu continue, j’appelle une infirmière. Menaça-t-elle en grognant.

-         Appelle là ! M’emportais-je. J’en ai rien à foutre. 

Elle grogna offusqué de nouveau par mes paroles et me criait dessus pour que je parte. Putain. C’était quoi cette nana ? Elles étaient toutes barges dans cet hospice.  

-         Arrête de gueuler merde ! M’énervais-je. Pourquoi t’es aussi désagréable ?

-         Je n’ai pas à être agréable avec un abruti dans ton genre. Alors sors de là ! S’écrie-t-elle. 

Je voulus répondre mais un intrus m’y avait empêché. Il m’avait bousculé et s’était approché de cette fille, une pointe d’inquiétude dans le regard. Il la regarda et lui pria de se calmer. L’intrus qui semblait être un infirmier se tourna vers moi, mais cette fois-ci avec une pointe de colère. 

-         Que faite vous ici ? Uzumaki Naruto n’est ce pas ? Assure-t-il en souriant légèrement. Si vous arrêtiez de traîner n’importe où et d’embêter les patients !

-         Calme-toi vieux. Soufflais-je. J’m’en balance de c’que tu dis.

-         Insolent ! S’écrie-t-il, outré.

-         T’façon j’me casse. 

Je sortis plus énervé que jamais de cette chambre de merde. 

 

 Dans la chambre

-         J’en parlerais à Anko ! Crie-t-il.

-         Ne crie pas Kabuto. Se plaignit la jeune fille.

-         Pardon mademoiselle. S’excusa le dénommé Kabuto. Mais je ne supporte pas que l’on vous fasse du mal. Et encore moins quand c’est cette énergumène ! S’emporta-t-il. 

La jeune fille sembla réfléchir un moment. Son regard vert se perdit vers la fenêtre. Qui était-il ? Qui était cet Uzumaki Naruto ? Pourquoi était-il venu dans sa chambre ? Toutes ces questions lui trottaient dans la tête. Elle se gifla intérieurement et en fronçant les sourcils arrêta de penser à cet idiot  

 

 Dans le couloir. 

Rien à foutre. C’était cette conne qui m’avait dit d’allez la voir et voilà comment on m’accueillait. Pour une fois que je faisais preuve d’une amabilité hors du commun. Je perdais vraiment mon temps dans cet hôpital de merde.  

Je marchais à toute vitesse en direction… En fait je savais pas. Je savais même pas où allez. 

-         Putain ! 

Ma jambe me faisait trop souffrir. Je m’asseyais dans un couloir désert pour me reposer un instant. Faut dire, marcher avec un plâtre, ce n’est pas ce qu’il y avait de mieux. Je posais ma tête contre le mur, doucement pour éviter de m’la fracasser encore. Je fermais les yeux et réfléchissais. Cette fille m’intriguait. Elle avait ce petit quelque chose qui me donnait envie d’en savoir plus sur elle. Mais qu’elle chieuse elle faisait ! Je l’avais vu deux minutes et elle m’emmerdait déjà ! 

La journée passa lentement. Très lentement. J’observais la lune qui commençait à se montrer haut dans le ciel. Le noir remplissait la chambre et cette dernière s’occupait de l’illuminer un peu. Ce calme incessant n’aillait pas tarder à me faire péter un boulon. J’entendis le grincement de la porte, et reconnu de suite la démarche d’éléphant d’Anko. Même en faisant semblant de dormir, je savais très bien qu’elle allait de toute façon me parler. 

-         Ne fait pas celui qui dort Uzumaki ! J’ai entendu dire que tu as fais des tiennes tout à l’heure ? 

Elle m’attrapa la tête et me secoua violemment en riant comme une attardé. 

-         Mais lâche-moi espèce de dingue ! M’énervais-je. Je dormais putain.

-         Mouais...Je te laisse le bénéfice du doute. Dit-elle en prenant place sur mon lit.

-         Te gêne pas surtout. Maugréais-je.

-         Tu es allez la voir ?

-         Qu’est ce que tu crois ! Evidemment que j’y suis allé. Seulement, elle m’a envoyé chier comme une merde alors ta nana j’y retournerais pas. J’suis pas ici pour tenir compagnie. 

Anko soupira désespéré en levant les yeux au ciel. Cependant, elle me sourit. Ce petit sourire innocent mais qui finalement, ne paraissait pas si innocent venant Anko.

 

-         Elle a un petit mauvais caractère. Rit-elle. Mais c’est une gentille fille.

-         M’en contre fou, j’y retournerais pas.

-         Tu iras tous les jours.

-         Quoi ? M’écriais-je. T’es pas sérieuse ? J’ai pas que ça à foutre d’allez m’faire jeter par cette fille.

-         C’est ça ou je t’enferme dans la chambre. Et franchement, ca te boucherais le cul de lui tenir compagnie de temps en temps dans la journée ? Cesse de faire ton gamin capricieux.

-         Mais c’est quoi ton problème ? Va la voir toi. Grognais-je. Surtout qu’elle va crever dans pas longtemps. 

Anko eut un pique de colère et me gifla d’une telle force que j’ai cru ma mâchoire se décoller. Cette folle n’y était pas allez de main morte. J’étais presque tombé à terre. Je tournais la tête vers elle, une main sur ma joue rouge et la regarda méchamment.  

-         T’es taré ou quoi ? Hurlais-je.

-         Tu n’es qu’un pauvre con Naruto. Cracha-t-elle, se relevant. Tâche de dormir car demain sera une dure journée pour toi. Je te le garantis.  

Je tressaillis. Après un bref regard tueur qui disait « si tu bouge, t’es mort », elle sortit en claquant la porte. Putain sérieux… C’était quoi cet hôpital ? 

Environ une demi-heure plus tard, il ne devait être pas plus de vingt-trois heures, je décidais de partir cette nuit une fois de plus. Je pris une béquille, mon portable et ouvrit la fenêtre. Heureusement que j’étais au premier étage. Je marchais, ou plutôt boitais vers le parc. En général, les potes étaient toujours là bas à cette heure là. Et j’avais vraiment l’espoir de les voir ne serait-ce faire quelques figures histoire de me remonter le moral. Il se trouvait à l’opposé de l’hôpital mais j’avais toute la nuit, et en général Anko dormait. Il fallait juste que je sois rentré avant neuf heures. Et pas faire la même gaffe que l’autre matin. 

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le parc était en vue. A l’entente du bruit que j’entendais, j’étais persuadé qu’ils étaient là bas. Plus j’avançais, et plus je pouvais voir des silhouettes planer ou encore sauter dans les airs. A présent, j’entendais les rires plus distinctement. J’approchais jusqu’à arriver près des escaliers ou en général on s’asseyait.  

-         Hey mais Naruto ! S’écrie l’un des mecs. 

Les autres se retournèrent et s’exclamèrent tous de surprise en courant vers moi. J’le sentais mal. 

-         Mais vous m’étouffer bande de cons !  

Ils s’étaient tous jeté sur moi comme des gamins en m’écrasant au sol en riant. C’pas que ça m’faisait pas plaisir. Mais ils étaient plutôt lourds. 

-         Ca fait quoi... Presque une semaine qu’on t’as pas vu ! Dit-il en m’aidant à me relever.

-         Ouais désolé j’ai pas pu passer trop souvent ici Kiba. Tu sais bien quel genre d’infirmière on m’a collé. Soupirais-je.

-         Mais il paraît que c’est une bombe !

-         Mais une vrai dingue ! Enchérit Sasuke

Je leur avais raconté un peu mes prouesses dans cet asile. Sasuke s’était contenté d’aller faire du skate vu qu’il connaissait déjà les lieux. Kiba n’arrêtait pas de m’demander le numéro d’Anko. Quel chaud celui là. Shikamaru se demandait juste comment je pouvais dormir avec des matelas aussi peu confortable. J’en avais profité ensuite pour demander à Kiba cette fameuse vidéo ou Sasuke aurait défoncé la gueule d’un mec ayant dragué sa copine... Evidemment Sasuke avait accouru vers nous pour l’empêcher de me la montrer. En vu les rires de tous, ça devait vraiment être un pur moment de bonheur. Il se décida finalement à me laisser la vidéo. Après ça, j’eus un fou rire qui ne s’arrêtait plus. Ca m’en donnait mal à la tête. 

Par la suite, Kiba et Shikamaru étaient retournés faire quelques figures pendant que Sasuke voulait me dire pourquoi il avait agit ainsi et qu’il avait totalement raison de s’être emporté ! 

-         Ils se foutent de ma gueule tu vois Naruto.. Mais franchement, si un mec avait dragué ta meuf juste devant toi ? T’aurais réagit comment ! S’excita-t-il.

-         T’sais bien que Temari n’est pas le genre de nana à se laisser faire.

-         Peut être. Mais ce fumier à osé lui mettre la main au cul. J’pouvais pas laisser passer ça. 

Encore une fois, je ne pus m’empêcher de partir dans une folle hilarité. Sasuke me frappa, en évitant la tête, évidemment. 

-         En parlant de nana... Commençais-je. Anko m’a envoyé voir une patiente.

-         Elle veut t’arranger un cou la bombasse ? Sourit-il.

-         Bien sure que non. Grognais-je. Elle m’oblige à allez la voir et cette nana m’a complètement jeté comme une merde !

-         Et tu t’es laissé faire ? Toi Naruto ?

-         Ferme là boulet ! Il paraîtrait qu’elle est mourante. Et qu’est ce qu’elle peut être chiante. Dis-je en me tenant la tête dans les mains.

-         En attendant, on pourrait croire que tu pense souvent à cette fille. Se moqua-t-il. 

Quel con. 

-         Dit pas de connerie. Maugréais-je. J’suis obliger d’allez la voir tous les jours à cause d’Anko.

-         Au moins, tu peux fuguer comme tu veux. J’viendrais la voir cette nana voir si elle est aussi chiante que tu le dis. 

Il me tapota l’épaule amicalement et repartit faire quelques figures avec les autres que j’observais avec envie. Après ça, nous avons squatté chez Chôji pour manger un peu. En général, il nous laissait toujours venir à n’importe quel moment de la journée et même de la nuit. Ce mec était génial. Le resto Akimichi était un peu l’endroit ou l’on se retrouvait tous, avec le parc.

 

La nuit passa relativement vite. J’étais retourné à l’hôpital vers les quatre heures, dégoûté de laisser mes potes. Quelques minutes plus tard, je grimpais par la fenêtre et me remit au pieu. Je m’endormis aussitôt comme un bébé. 

« - Anko, mais qu’est ce que..

-         Oh Naruto... J’ai été une vilaine fille... Puni moi ! 

Sa voix mi adulte mi gamine m’envoûta. Mes yeux ne quittaient pas sa poitrine exubérante qui gigotait à chaque pas. Elle s’avanca de plus en plus, déboutonnant sa chemise d’infirmière... Elle s’approcha... Encore et encore... Tout doucement... ». 

-         Lève-toi espèce de larve ! S’écria une voix.

-         Hum... Non pas encore... Viens par là… 

Je sentie un énorme coup en pleine tête. La douleur était telle que j’aurais presque crû qu’on me foutait des coups de marteau. En ouvrant un œil, je découvris... Anko

-         Allez débout ! Il est presque midi. Dis-moi... Tu n’es pas sorti cette nuit au moins pour être crevé à ce point ? Questionne-t-elle en se positionnant juste devant moi. 

Elle ne se rendait pas compte qu’en étant si proche de moi, elle me donne des envies pas très saines ? 

-         Tu fais chier Anko, je faisais un rêve tellement agréable ! M’extasiais-je en me relevant.

-         Et je peux savoir de quoi parlait-il ? 

Si seulement elle savait. 

-         Rien d’important.

-         Prépare toi, je t’ai apporté à manger et après ça tu iras t’excuser auprès d’elle.

-         Quoi ? Qu’est ce que tu raconte ? J’ai pas à m’excuser ! M’énervais-je.

-         Tais-toi jeune homme. 

Elle m’apporta le plateau sur le lit et sortie de la pièce laissant la porte entre ouverte. Sérieux, j’en avais marre. J’engloutissais en deux minutes ce qu’elle appelait repas pour ensuite me préparer. T-shirt orange, veste noir. Me voilà prêt. C’est vrai qu’on ne pourrait pas trop me croire dans un hôpital mais je haïssais leur tenu.  

Main dans les poches, je sortis de la chambre sans béquille en boitant et me dirige... Vers cette fille. D’ailleurs je ne connaissais même pas son nom. Et puis rien à foutre. En un sens, ça ne me dérangeait pas tant que ça d’allez la voir. Ca m’amusait même. Je me demandais bien de quelle façon elle allait me crier dessus cette fois ci.  

Je souriais bêtement quand je vis Chiyo passer dans le couloir. Elle me salua et me souhaita bonne chance. A croire que tout le monde était au courant de ma destination. 

J’arrivais quelques minutes plus tard devant sa porte. Comme d’habitude, pas un bruit ne semblait sortir de la chambre. C’était étrange, j’hésitais vraiment à pénétrer dans la pièce. 

C’était ridicule. Je soupirais et entrais rapidement sans prendre la peine de frapper. Encore une fois, je la vis regarder par la fenêtre avec son regard illuminant de souffrance. Ce dernier daignait se tourner vers moi et prit de suite un air septique. Elle fronça les sourcils attendant sûrement un mot de ma part. Quelle plaie. 

-         ‘lut ! 

Ses yeux s’écarquillent légèrement puis un souffle se libéra de ses lèvres. Un soupire blasé et désespéré. 

-         Tu es venu jusqu’ici pour m’adresser un simple salut ? 

Pourquoi était-elle si froide ? 

-         Je suis venu m’excuser... Murmurais-je.

-         Quoi ?

-         Je suis venu te faire des excuses pour hier ! Grognais-je. Je n’aurais pas du être si... Désagréable. 

J’aurais presque cru qu’un fin sourire s’était étiré sur son visage. Seulement, elle garda son air totalement indifférent. 

-         Je les accepte. Pour cette fois. Tu peux partir l’âme en paix. Sourit-elle, faussement. 

Je rêve ? 

-         Ah non, maintenant que je suis là je reste ! M’écriais-je.

-         Tu ne vas pas recommencer. Soupira-t-elle, las. Ne commence pas sinon j’appuie sur le bouton.

-         Tu parle de celui là ? Fis-je en jouant avec.

-         Rend moi ça ! S’écria-t-elle.

-         Alors sors de ton lit.  

Elle croisa les bras énervés en refusant toujours de ne pas bouger du lit. Aurait-elle perdu l’usage de ses jambes ? 

-         Tu ne t’ennuie pas dans cette chambre seule ? Questionnais-je en allant vers la fenêtre.

-         De quoi je me mêle ! Pouffa-t-elle. 

Je la regardais un instant. Pour une fois, une petite lueur d’émotion sembla traverser ses yeux. Elle garda son regard posé sur moi tout en attendant une réaction de ma part. Peut être pour lui rendre son bouton ? 

-         Tu ne crois pas que mettre un peu de couleur dans cette chambre serait mieux ?

-         Encore une fois... De quoi je me mêle ! Et rend moi ce bouton ! J’aimerais rester seule. 

Je m’approchais d’elle, toujours en prenant bien soin de laisser ce bouton loin de ses mains. Elle avait l’air de paniquer, ses yeux témoignant de son anxiété. J’approchais mon visage du sien, et elle recula au fond du lit. C’était amusant en fait. 

-         Qu’est ce que tu fais ? Demanda-t-elle, la voix légèrement tremblante. 

Sans dire un mot, un regard malicieux sur le visage, je soulevais cette couverture qui la recouvrait. Elle poussa un léger cri de surprise avant de crier «  Mais qu’est ce que tu fabrique ? ». Je posais ce bouton, l’attrapa et la porta en « princesse ». Elle gigotait, en gueulant cette fois-ci de la lâcher. Elle en profitait également pour me traiter de tous les noms, d’une façon convenable. Entre les « Espèce de fou », « T’es complètement dingue », « Repose-moi tout de suite ! », j’en perdais mon ouïe. Ses mouvements brusques n’en finissaient pas, et je craignais de ne pas tarder à m’en recevoir un mal placé. Faut pas croire mais malgré son petit gabarie, elle avait l’air de faire mal. Je m’approchais de la fenêtre, l’ouvrit et sortis sur le balcon en la portant toujours. Elle poussait des cris et gesticulait comme une hystérique. Le vent soufflait fort en cette période, et ses cheveux roses virevoltaient au moindre souffle. Sa robe se leva légèrement, ce qui laissa découvrir ses jambes. Et à en juger de la façon dont elle les bougeait, elle savait marcher. 

-         Mais qu’est ce que tu fais ! S’écria-t-elle.

-         Je te vois regarder la fenêtre alors j’me suis dis que tu voudrais voir l’extérieur mieux que sur ton pieu. Souriais-je. 

Ses mouvements diminuaient, elle se calma et planta son regard émeraude dans le mien. Je n’étais pas sur car je regardais en face de moi, mais il m’avait semblé qu’elle souriait. Elle profita de la brise, et à son tour porta ses yeux sur la vue que lui offrait son balcon. A en juger par le regard qu’elle faisait, ça devait être la première fois qu’elle sortait dehors comme ça. Il était clair que la vue n’était pas des meilleurs, mais elle paraissait heureuse. Je pris la peine de la regarder un instant. Son visage était… Rayonnant. Elle tourna brusquement la tête et nos regards se croisèrent. De petites rougeurs apparurent sur ses joues. C’était trop mignon.

 

-         Quoi ? Lança-t-elle gêné.

-         Je connais toujours pas ton nom.

-         Et alors ?

-         Ben j’aimerais le connaître !

-         Rêve. Rétorqua-t-elle. 

Après encore cinq bonnes minutes, elle regardait encore. J’allais continuer la conversation mais… 

-         Oh mon dieu ! Hurla une voix. Mademoiselle mais qu’est ce que… 

D’un mouvement, je me retournais vers les hurlements de cet individu qui m’explosait les tympans. Ce n’était autre que cet abruti à lunettes de la veille. 

-         Mais qu’est ce que tu fais Uzumaki ! S’énerva-t-il. Repose Sakura immédiatement ! Dit-il en s’approchant de nous.

-         Alors c’est Sakura... Murmurais-je à la jeune femme. 

L’infirmier avança rapidement vers nous. Il voulu m’arracher Sakura des bras mais je refusais en la tenant fermement. Il m’envoya un regard des plus foudroyants. Hélas, il en fallait plus que ça pour me faire peur. 

-         C’en est trop, j’appelle Anko ! 

Ce crétin partit de la chambre en courant. Je tournais la tête pour regarder Sakura. La scène qui suivit me laissa pantois un moment. Elle riait. Oui, elle s’était mit à rire. Un petit rire certes, mais les sons qui sortaient de sa bouche étaient plein de joie. Ce petit son sonnait mélodieux venant d’elle. 

-         Et si tu me reposais ?  

Mes esprits retrouvés, j’entrais à l’intérieur en prenant soin de fermer la fenêtre derrière moi. J’approchais du lit mais hélas, je n’avais pas prévu ce qui suivit... Je trébuchais sur un fil, qui se trouvait être celui du bouton, pour ensuite tomber par terre. Putain de merde, on s’était fracassé la gueule violemment. Ma jambe me lançait atrocement. 

Je secouais la tête et découvrit Sakura en dessous de moi. Elle paraissait quelque peu septique mais se mit à rire de nouveau. Sérieux, j’aurais jamais pensé la voir rire autant en si peu de temps vu la tête de dépressive qu’elle avait. Hélas le fou rire fut de courte durée, car lunette-man se re-pointa. Et pas tout seul. 

-         Mademoiselle ou êtes... Mademoiselle ! S’écria-il. 

On aurait presque cru que ses cheveux s’hérissait sur son crâne tellement il avait les boules. 

-         Mais qu’est ce que tu lui fais petit vaurien ! S’emporta-t-il. 

En levant la tête, je pus apercevoir Anko qui était parti dans une hilarité interminable. Malgré les réflexions de ce Kabuto, elle continua malgré elle. Il s’approcha, me releva rapidement et aida ensuite Sakura à se lever, beaucoup plus délicatement que moi. Il la remit dans son lit, reposa le bouton à sa place et reposa son regard noir sur moi. Je soupirais, blasé et dépoussiérait ma veste. 

-         Sors de cette pièce. Dit-il d’un ton qui se voulait autoritaire. 

Quel crétin. J’sentais que je n’allais pas l’aimer ce mec. Il m’entraîna en dehors de la chambre, tout en profitant une petite seconde de lancer un clin d’œil à Sakura. Anko me suivis de près et Kabuto ferma la porte derrière nous. Puis, toujours ce regard mauvais sur le visage, se tourna vers nous. 

-         Tu es inconsciente d’envoyer un gamin pareil ! S’indigna-t-il.

-         Kabuto calme toi voyons...

-         Pas question. Tu l’as bien vu, il a tenté de profité d’elle !

-         Quoi ? M’étonnais-je. Mais c’est n’importe quoi j’ai trébuché !

-         Mais bien sur tu crois peux être que je vais te croire ! S’énerva-t-il. Tu n’es qu’un irresponsable de faire cela à mademoiselle. Elle n’a aucunement besoin d’un petit violeur !

-         Violeur ? Criais-je, choqué. Il est complètement malade ce mec ! Anko dit quelque chose merde. 

Elle se contenta de soupirer avant de rire discrètement. Putain, pourquoi ça me tombait toujours dessus ? Elle se calma, s’approcha de Kabuto et lui tapota l’épaule. 

-         Allons Kabuto, je suis sur que Naruto est venu ici avec de bonnes intentions. N’est ce pas ? 

Elle plongea son regard dans le mien. J’en eus des frissons. 

-         Ouais... Maugréais-je.

-         Mais... Commença Kabuto.

-         Bon c’est réglé ! Je m’occupe du reste Kabuto ne t’en fais pas. 

Elle m’agrippa le bras et m’entraîna sous l’œil énervé de ce con. Hélas pour ma jambe, elle marcha beaucoup trop vite et j’en souffrais affreusement... Putain ! 

-         Anko ralentit s’teu plaît ! 

Mais elle n’en fit rien. Arrivé à la chambre, elle me plaça sur le lit de sa force si élégante. Elle ne dit mot. Pas un bruit ne venait briser ce silence. S’en était vraiment perturbant. 

-         Euh… 

D’un coup, elle se mit à rire. A pleine bouche. Elle se cambra en avant se tenant le ventre de douleur, ses seins rebondissant à chaque souffle. Franchement, j’en étais presque vexé. 

-         Qu’est ce que t’as ? Maugréais-je, vexé.

-         C’était tellement amusant ! Réussit-elle à dire entre deux respirations. T’es vraiment un cas Uzumaki ! Ria-t-elle. 

-         Pff !

-         Ne fais pas cette tête. Dit-elle en s’approchant. Je suis contente que finalement tu t’entendes bien avec elle. Mais dis-moi… Pourquoi vous a t on retrouvé dans cette position plus que douteuse ? Questionna-t-elle de sa voix perverse.

-         J’te l’ai dis.. J’ai trébuché sur un fil. Tu me prends vraiment pour un obsédé ?

-         Faut-il vraiment que je réponde ?  

Je me contentais de pouffer. 

-         Tu m’autorises à sortir un moment ? Tentais-je. J’ai un truc à acheter. 

Elle resta un moment à réfléchir la tête en l’air. En se dirigeant vers la sortie, se retourna vers moi et me sourit. 

-         A une condition… Que tu prennes tes béquilles. 

Je lui souris. J’attrapais une béquille et me dirigeais à l’extérieur de l’hôpital. 

En fait, je tenais à acheter un poster pour sa chambre et ainsi l’égailler un peu. La famille de Shikamaru tenait un grand magasin ou l’on trouvait de tout et n’importe quoi. Par chance, il se trouvait juste en face de l’hôpital. En entrant, j’allais vers les étagères ou je pourrais trouver des posters. En longeant les différents rayons, j’aperçus ce bon vieux flemmard qui semblait se poser une question des plus existentiels au plus profond de son être. Je m’approchais de lui qui n’a pas encore repéré ma présence. 

-         Hey mec ! Criais-je. 

Il tourna sa tronche d’endormie d’une façon nonchalante, dont seul lui avait le secret, vers moi et sourit.  

-         Qu’est ce que tu fiche ici Naruto ?

-         Tu peux me dire ou je peux trouver un truc dans le genre ? 

Il me regarda perplexe mais ne dit mot. Trois rayons plus loin, il trouva l’objet que je cherchais. Je le remerciai grandement. 

-         C’est pour qui ce truc ?

-         Une fille à l’hôpital.

-         T’es sérieux ? Fit-il avec une pointe de moquerie, levant un sourcil.

-         Ben ouais ! Assurais-je.

-         T’offre des posters aux meufs toi ?

-         Et alors ? Grognais-je. Au moins j’en fais, contrairement à certain. 

Il se contenta de grogner. Je lui filais l’argent, lui demanda de passer le bonjour à tout le monde et déguerpissais à l’hôpital. Depuis quand étais-je autant pressé de revenir dans cet asile ? 

La journée ne tarda pas à se finir. La nuit arriva bien vite, laissant encore une fois une lune presque pleine. Poster en poche, je sortis dans les couloirs en prenant garde de ne réveiller personne et surtout de ne pas me faire repérer. 

-         Dis donc jeune Naruto ! 

Cette interpellation me fit sursauter. Heureusement, ce n’était que Chiyo. Putain j’avais flippé à mort. 

-         Vous êtes folle Chiyo ! Chuchotais-je. J’ai eu une peur atroce.

-         Hihi ! Ricana-t-elle de sont petit rire. J’imagine, mais où vas-tu en cette nuit ?

-         Je vais voir une patiente.

-         Ah tu parle de la patiente qu’Anko te force à aller voir ? Fit-elle en appuyant bien sur le « force ».

-         Ouais… 

J’avoue que je ne savais pas quoi dire. Elle me sourit chaleureusement et me murmurait de faire attention. Elle rit et repartis dans sa chambre. Je faisais peut être souvent des virées nocturnes, mais cette vieille semblait en faire pas mal de son côté… Enfin bref, je montais les escaliers en évitant les différents médecins qui rodaient dans les couloirs. Sa chambre était en vue, j’approchais et l’ouvrit doucement. Il faisait noir et la lune n’éclairait pas bien de ce côté de l’… 

-         Putain !

-         Hm... Qu’est ce que… 

Je m’étais pris un truc dans les jambes. Sérieux, j’avais la poisse dans cette chambre. Je me relevais et me gratta l’arrière de la tête en pestant contre ce qui semblait être une chaussure. 

-         Qui est ce ? Entendis-je, une pointe de panique dans la voix. 

Elle ouvrit sa lampe de chevet et écarquilla les yeux. Elle détourna ensuite le regard vers son réveil et le reposa sur moi. C’était mignon, elle était toute décoiffée. 

-         Mais qu’est ce que tu viens faire ici à minuit ! Grogna-t-elle. Sors tout de suite ou...

-         Tu appuies sur le bouton ? La coupais-je, en souriant. 

Je fermais la porte et m’approcha de son lit. Elle eut un mouvement de recul et fronça les sourcils. C’était étrange... Cet après midi, elle avait un regard doux et amusant. Tandis que là, elle se braquait et paraissait sur la défensive. Sûrement parce que je l’avais réveillé, non ? 

-         Réponds à ma question !

-         Je t’ai rapporté quelque chose.

Je sortis de la poche de ma veste un poster. En le déroulant, elle pu y découvrir un magnifique cerisier en fleur. Pourtant, son regard ne semblait pas très rempli de satisfaction. 

-         J’ai pensé que ça allait avec ton prénom et vu que cette chambre fait totalement absence de couleur !

-         Je déteste le rose. M’avoua-t-elle irrité.

-         T’es sérieuse ? J’ai acheté ça pour rien ? M’exaspérais-je avec une pointe d’irritation à mon tour.

-         Je ne t’ai jamais demandé d’acheter ça. 

Elle se retourna vers la fenêtre en se couchant. Se foutrait-elle de ma gueule ?

-         Bon et bien tu aime le orange peut être ? 

Je la vis se retourner, curieuse, à en juger par sa tête, de ce que j’allais faire. Je retirais ma veste, suivit de mon T-shirt. Elle parut totalement surprise, ses petits yeux d’amandes s’étirant de plus en plus. 

-         Mais qu’est ce que tu fais ?

-         Vu que tu hais ce poster, je vais t’accrocher ça. Comme ça, une partie de moi sera dans ta chambre. Lui répondis-je en lui faisant un clin d’œil. 

Elle poussa un soupire de désespoir. Je ne pensais pas que ça m’amuserait autant finalement de l’avoir rencontré. J’attrapais une colle super forte qui traînait dans le tiroir, d’ailleurs j’me demandais bien c’que foutait une colle ici. Puis j’accrochais mon T-shirt juste en face de son lit. 

-         N’est ce pas magnifique ?

Elle regarda un petit moment avant de détourner le regard énervé. Mais je savais qu’au fond, elle aimait bien. 

-         Faits pas ta tête de cochon ! J’sais qua t’adore.  

Elle ne dit mot, mais me sourit discrètement tout en gardant son air vide. Je m’approchais alors d’elle, torse nu, ce qui semblait la gêner un peu. 

-         Qu’est ce que tu fais ? Demanda-t-elle inquiète.

-         T’en a pas marre d’me demander ça toutes les secondes ?  

Cependant, elle sembla parcourir mon corps de ces magnifiques yeux verts. Elle releva la tête septique et sembla vouloir me demander quelque chose. 

-         Comment t’es tu fais ces cicatrices ? demanda-t-elle timidement.

-         Ah ça... Dis-je m’asseyant sur son lit près d’elle. C’est à cause du skate. J’fais pas mal de chute.

-         Tu dois être très mauvais alors.

-         Je n’te permets pas ! Si tu veux, je t’amènerais des photos et vidéos de mes prouesses ! 

Elle se contenta de rire légèrement. C’était avec ce visage là que j’appréciais l’admirer. Et non avec ce regard si vide et peiné comme j’avais pu le voir auparavant. Je la suivis dans son rire un long moment avant de m’arrêter. Elle s’arrêta à son tour en me pourfendant de son regard froid. Je ne savais jamais ce qu’elle pouvait penser en me dévisageant de la sorte. Je me demandais vraiment ce qu’elle avait de grave pour se retrouver au troisième étage. Mis à part son mauvais caractère et cette indifférence, elle ne semblait pas du tout malade.

Elle approcha une de ses mains vers mon  torse mais le bruit de la porte nous stoppa net. Nous détournâmes  le regard pour hélas découvrir une très mauvaise rencontre, pour ma part… 

-         Mais qu’est ce que… 

Oups…