Elle & Lui
Chapitre 1 : Journée à l’hôpital
Neuf heures. L’heure à laquelle Anko débarquait pour vérifier que je sois toujours dans mon pieu à dormir. N’étant pas habitué à rester allonger vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je m’échappais souvent de la chambre. Ca m’était insupportable de ne rien faire de la journée. Cette nuit, j’étais sorti rejoindre un pote. Il avait tellement pitié d’moi qu’il me permettait de squatter la nuit chez lui. En général, on parlait un peu et on jouait à sa console. Avec une jambe dans le plâtre, c’était difficile de marcher, mais je me débrouillais. J’avais tellement eut de fractures qu’une de plus ne m’faisait plus rien. Elle aura une très mauvaise surprise en découvrant une perruque blonde à la place de...
- UZUMAKI NARUTO ! Hurla une voix féminine.
Et merde… Le problème avec Anko, c’est qu’elle était toujours ponctuelle. Du coup, avec ma vitesse diminué, je n’arrivais jamais à temps pour me remettre sous la couette. J’essayais tant bien que mal de courir partout dans les couloirs blancs de l’hôpital en espérant la semer. Je jetais des coups d’œil dans les coins... Personne. Je marchais sur la pointe des pieds vers ma chambre... J’y étais presque… Et voilà Anko c’est raté !
- On peut savoir où tu étais jeune homme ?
Je fis un tel sursaut que je m’étais retrouvé par terre, le cul en l’air. En me grattant l’arrière du crâne où logeait un magnifique bandage, je pus hélas apercevoir Anko, les bras croisés tapotant du pied droit. Elle était de taille grande pour une nana. Sa petite chevelure violette était attachée en une couette, et ses yeux noirs me fixaient avec colère. En baissant mon regard, je m’attardai sur ces deux obus. Franchement... Avec une infirmière pareille, c’était dure de ne pas rester insensible. Cette femme avait la plus grosse poitrine que j’avais jamais vu de ma vie. Surtout qu’avec ce décolleté, le tout ressortait terriblement bien. Ajoutez à ça sa tenue super sexy, son uniforme ne couvrait même pas ses genoux... Je crois qu’elle confondait hôpital et boite de streap...
Je ne pus malheureusement pas continué ma description mental qu’elle m’attrapa par le col de ma chemise orange et me souleva. J’oubliais de dire que cette nana avait une force surdimensionnée...
- La prochaine fois que je te retrouve à gambader n’importe où que dans ta chambre, je t’enfonce le thermomètre là ou j’pense Naruto ! Ricana-t-elle machiavéliquement.
Cette femme était vraiment terrifiante... J’avalais difficilement ma salive avant de lui rétorquer une réponse.
- Mais Anko.. J’avais un besoin urgent. J’allais quand même pas pisser par la fenêtre.
- Rien à foutre Uzumaki. Dit-elle, m’entraînant de force sur le lit. Je sais très bien que t’es sortis toute la nuit ! Imagine qu’il t’arrive quelque chose... C’est moi qui m’en prendrais plein la tronche.
- T’as l’habitude, non ? Rétorquais-je, fière de moi.
D’une façon incroyablement brutale, elle m’allongea sur le lit en remontant la tête. Je pus alors m’extasier devant cette paire de seins... Encore un peu et la bave coulait le long de mes lèvres.
- T’as déjà pensé à faire du streap ?
Pour seule réponse, elle m’envoya un puissant coup de poing sur la tête.
- Mais t’es malade ! Hurlais-je en m’agrippant la tête.
- Evite de dire des conneries un peu, ça t’évitera de souffrir.
Après avoir finis d’ordonner la chambre et de m’avoir ausculté, ce que vraiment j’adorais... Elle se dirigea vers la sortie s’arrêtant juste à l’entrée et tourna la tête en ma direction. Je sentais que ce regard perçant allait à tous les coups m’entraîner dans une galère. Qu’est ce qu’elle voulait encore cette poitrine sur pattes ?
- J’aurais quelque chose à te demander tout à l’heure, alors ne t’échappe pas mon petit chéri. Minauda-elle, accompagné d’un clin d’œil.
Elle partie en me laissant seul. Qu’est ce qu’elle voulait ? Je n’en savais rien... Tous ce que je souhaitais, c’était me barrer de cette chambre puant le médoc. Si elle croyait vraiment que j’allais rester là sans bouger et attendre sagement qu’elle revienne... Elle pouvait se le foutre dans le cul son thermo ! Je me levais avec une certaine difficulté. Faut dire que ma jambe me lançait douloureusement par moment. Je passais ma tête à travers la porte et regardant de tous les côtés, je fus soulagé de ne pas voir Anko.
- Bonjour jeune Naruto.
Ma tête tourna illico vers cette voix qui me fit presque sursauté. Ce n’était autre que Chiyo, une vieille femme condamné à rester dans cet hôpital jusqu’à la fin de sa vie. C’était une vieille femme gentille, qui par le passé avait sûrement dû être belle à en juger par ses traits.
- Chiyo, vous n’auriez pas vu Anko par hasard ? Demandais-je aussi innocent qu’un bébé, les yeux papillonnant.
Elle sembla réfléchir un instant, son doigt posé sur son menton. Elle le leva en l’air en signe qu’elle avait trouvé réponse à ma question.
- Si, si bien sure, elle est passé il n’y a même pas deux minutes. Dit-elle de sa vieille voix. D’après ses dires, elle serait allez dans l’autre partie de l’hôpital. Tu peux donc faire ce que tu veux.
Elle me fit un clin d’œil et reprit sa petite marche matinale. Cette vielle était vraiment génial... Je crois bien que je m’ennuierai sans elle. Je n’étais pas du genre à écouter durant des heures les péripéties d’une vieille dame sénile, mais j’avoue qu’elle m’amusait. De part son caractère drôlement pervers par moment.
Je partie donc en direction des différents couloirs en prenant garde de ne pas me faire repérer. Il faut dire que j’étais déjà connu pour mes fugues nocturnes. En esquivant habilement les docteurs et infirmiers, je pris la sortie vers les jardins. L’hôpital de Konoha était petit et du coup, tout le monde se connaissait. Pour mon plus grand malheur… Et Anko n’ayant pas sa langue dans sa poche, et c’est le cas d’le dire... Elle avait parlé de mes virées nocturnes aux médecins. Ce qui m’a valu d’être connu dans tout l’hôpital.
Je m’assis sur un banc et profitait de l’air frais du matin.
- Naruto !
Cette voix m’était familière. Je tournai la tête pour y découvrir Sasuke. Un ami. Celui chez qui je squattai durant la nuit. Il s’avança en courant et en gesticulant les mains dans tous les sens.
- Hey Naruto qu’est ce que tu fou là ? La bombasse te cherche partout ! S’écrie-t-il en me tapotant le dos.
- Quoi déjà ? M’étonnais-je, faussement.
- Franchement mec, tu ne devrais pas trop l’énerver. Cette meuf est trop flippante !
- T’inquiète Sas, je gère. Elle ne peut pas résister à mon charme ravageur.
Sasuke pouffa en me tapant l’épaule amicalement. Il faisait environ ma taille. La différence était qu’il était brun possédant des yeux noirs aussi sombres que la nuit. Autant le dire, Sasuke est un beau gosse. Non pas que les hommes m’attiraient, mais si j’étais une nana, je crois que je ne résisterais pas longtemps. Et surtout pas à son charisme. J’le connais depuis le berceau. On avait tous vécu ensemble. C’était d’ailleurs avec lui que je faisais du VTT quand j’me suis fais renversé. Il m’avait même accompagné jusqu’à l’hôpital. Et d’ailleurs il avait explosé de rire quand les médecins avaient déclaré que je ne devrai pas bouger de mon lit durant des jours, voir des semaines.
C’est alors que mon regard se perdit vers une fenêtre du troisième étage. Une jeune femme semblait s’y être adossée et je pus observer une étrange chevelure rose flotter.
- Naruto !
Décidément j’aurais eu ma dose d’appel. Hélas, cette voix ne me disait rien qui vaille. Même Sasuke semblait apeuré par celle qui avait prononcé mon nom.
- Tu crois qu’elle va faire quoi avec ce truc dans la main ? Me demanda-t-il en tremblant légèrement.
On parti tout les deux dans un fou rire nous donnant des crampes à l’estomac. Ce n’était autre que son fameux thermomètre qui finirait sûrement dans mon derrière si on se bougeait pas rapidement. Sasuke m’aida à me lever et nous partîmes à toute allure dans les allées. Toujours poursuivie par Anko. Sasuke jetait des coups d’œil vers l’arrière pour voir si on avait toujours de l’avance sur elle.
- Cette nana est pas croyable ! S’égosilla-t-il, essoufflé.
Nous arrivions dans les couloirs, toujours en courant et par la même occasion en bousculant bon nombre de médecins et de visiteurs. Nous nous précipitâmes vers ma chambre avant que mon infirmière préférée n’arrive. Il retira mon bras qu’il avait mis autour de son cou et ouvrit la porte. Après un grand soupire de soulagement, il m’aida à m’installer sur le lit puis à son tour s’assit sur un des tabourets de la pièce. Il sorti de sa veste des photos des potes en riant de leur exploits. Anko arriva à ce moment là, essoufflé comme une tigresse qui avait couru le marathon. Elle s’avança faisant trembler tout l’hôpital sous ses pas lourds, sûrement dû au poids de ses obus, et arracha les photos des mains de Sasuke.
- Vous n’allez pas me dire que vous étiez là tout à l’heure à regarder ces conneries ?
- Ces conneries... Commença Sasuke en lui reprenant les photos des mains. Sont nos potes, et je ramène des photos à Naruto pour lui montrer les bons moments en son absence.
- Te fou pas d’moi petit brun. Sourit-elle, se penchant vers lui laissant dévoiler un sublime décolleté qui en ferait baver plus d’un. Je vous ai vu courir à toutes jambes dans les jardins. Et Tu ne passe pas inaperçu Naruto avec ta veste à motif orange !
Ses yeux exprimaient à la fois la colère et la satisfaction de quelque chose... Mais quoi, seule elle avait la réponse. Ses yeux brillaient en imaginant la façon dont elle allait me le faire payer. Ca allait me retomber dessus, je l’sens.
Elle se releva, toujours en laissant ses obus bouger dans tous les sens, et me toisa de ses yeux machiavéliques.
- M’enfin, la prochaine fois Naruto... J’te le fourre là où j’te l’ai promis. Ria-t-elle. Je vais faire ma ronde, alors tâche de ne pas le laisser s’échapper. Sasuke.
Je tressaillie. Elle partie en claquant la porte. Sasuke ne put s’empêcher une minute de plus à retenir son rire. Il se cambra en avant se tordant le ventre à moitié. Quel con.
- T’es tombé sur une folle mec ! S’écria-t-il en riant toujours.
- M’en parle pas. Soufflais-je en remettant mes cheveux en ordre d’une main.
Durant la matinée, Sasuke m’expliqua comment se passait la vie dehors. Il me racontait les nombreuses gamelles auxquels s’étaient livrés plusieurs de nos potes, comment se déroulait les cours en mon absence. Et il paraîtrait que les profs s’ennuyaient de moi… Voyez-vous ça.
L’heure du déjeuné approchait et Sasuke dû partir. Il avait quand même séché une matinée pour venir me tenir compagnie dans cet asile de fou. Il me laissa les photos pour me sentir moins seul et me fit un signe de la main en sortant.
Je m’allongeais en mettant les mains derrière la nuque. Pour combien de temps j’en avais encore ? Je ne savais pas. Les médecins n’étaient pas très sûrs. Je croyais bien que si je restais encore deux jours de plus comme ça, je pèterais un câble. Ca dépendrait de ma tête et de ma jambe d’après eux. Foutu voiture de merde ! J’avais l’impression que les secondes étaient des heures. Et les heures des semaines entières. Le tic tac incessant de l’horloge résonnait dans ma tête.
Malgré l’interdiction d’Anko, comme toujours, je sortis de ma chambre en prenant bien soin de regarder les alentours. N’étant pas là, je me dirigeais sans bruit dans les couloirs. Par la même occasion, je passais devant la chambre de mémé Chiyo. Elle semblait feuilleter un livre d’un regard assez mélancolique et nostalgique. Le plancher étant mal en point, elle l’entendit craquer et leva le regard vers moi. Elle afficha alors un sourire resplendissant et me fit signe d’entrée. Je soupirais... Et entra la rejoindre près de son lit. Elle m’incitait à regarder le livre qu’elle regardait. J’ai cru que mes yeux allaient sortirent de leur orbite. C’était des photos d’une jeune femme aux courbes... plutôt délicieuses. La vielle mémé riait en voyant la gueule que je tirais.
- Tu vois cette jeune et belle femme Naruto. Et bien c’était moi il y a bien longtemps durant mes années de mannequina.
- Vous n’êtes pas sérieuse ?
Elle se mit à rire de plus belle en m’attrapant les joues comme une mamie ferait à son petit fils. Et elle n’y allait pas de main morte la vieille.
- Je sais que ça peut paraître un peu fou. Mais pourtant c’est la vérité. Fit-elle, en baissant le regard triste.
Je n’aurais peut être pas dû être aussi dur. Etant dans une période de totale bonté, je l’enlaçais amicalement. Elle reprit son petit sourire affectueux et me charcuta les joues de nouveau en m’incitant à m’assoir. Ca sentait le racontage de life à plein nez.
- Vers l’âge de seize ans vois-tu, j’ai commencé à être dans ce monde. Ils m’ont tout de suite adoré ! Pouffa-t-elle, le regard pétillant de bonheur.
Et voilà, j’en avais pour tout l’après midi. Faut croire que les femmes caquetaient plus en vieillissant. Je la laissai me raconter sa vie tranquillement et j’en prenais note dans un coin de ma tête. Enfin parfois. En attendant, je réfléchissais à la manière dont j’allais m’occuper cet après midi. Je sentais mon estomac qui quémandait. Mais ayant un trop bon cœur, je laissai Chiyo me raconter ses années de mannequina. Ah, y’a aussi le truc qu’Anko voulait me dire. Ca me rendait quelque peu perplexe. Elle avait toujours des idées complètements folles et débiles. Je repassais alors en mémoire cette fille que j’avais vu en haut de l’hôpital. Je n’avais pas eut le temps de bien regarder, mais elle semblait… Peiné.
- Beaucoup d’hommes étaient impressionné par ma beauté, et je dois t’avouer que j’ai eut pas mal de partie de jambes en l’air avec eux.
Je ne savais pas pourquoi, mais une image m’apparues en tête. Je crois qu’elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle disait. Quand je vous disais que je retenais certaines infos ! Je continuais mes descriptions mentales, le regard un peu dans les nuages. Ce que j’avais trouvé très étrange, c’était sa couleur rosée. Je n’avais pas pu identifier la couleur de ses yeux étant trop loin. J’avoue que cette fille m’intriguait.
- Jeune homme, arrête de penser à cette fille.
- Quoi ? Mais... Sursautais-je.
- Ne me la fait pas petit... Ricana-t-elle. Quand un homme à se regard, c’est qu’il pense à une fille.
Le pire c’est que y’avait rien de tordu pour une fois.
- Chiyo... Décidément on ne peut rien vous cacher ! M’exclamais-je. En fait, j’ai aperçu une fille vers le troisième étage de l’hôpital et elle me rend curieux.
Elle me fit une grimace étrange avant de prendre un air sérieux. Franchement ça m’effrayait, Chiyo n’avait jamais ce genre de regard. Elle leva la tête en direction de la fenêtre et parut réfléchir un instant.
- Tu sais quels genres de patient sont au troisième étage ?
- Ben des patients comme nous. Répondis-je bêtement comme étant une évidence.
- Pas vraiment Naruto. Se sont des personnes gravement malades et qui en général, ne sorte jamais de cet hôpital.
Cette révélation me laissa sur le cul. En gros ce qu’elle me disait, c’est que les patients admis au troisième étage étaient condamnés à mourir ? Chiyo se tourna vers moi en me souriant chaleureusement comme une grand-mère savait le faire.
- Mais ne t’en fais pas, ta Chiyo n’ira jamais dans ces chambres là haut ! Rit-elle. J’ai encore plein de chose à te raconter.
Elle se remit à parler de plus belle. Mais je l’interrompis en lui disant que je devais malheureusement la quitter pour allez me ravitailler. C’est à contre cœur qu’elle me laissa filer, ce qui était pour moi un soulagement. Non pas qu’elle me gavait mais je crevais la dalle.
Je sortis rapidement en vérifiant qu’Anko n’était pas dans le coin et je filais me chercher un bon burger. L’air était doux et agréable. L’odeur de la ville était bien meilleure que cette puanteur de médoc. J’aperçus le resto Akimichi et m’engouffrais à l’intérieur, sentant la chaleur de la salle me réchauffer.
- Hey Naruto ! S’écria une voix. Qu’est ce que tu fais là ?
Chôji s’approcha de moi et me serra la main.
- Tu n’es pas censé être à l’hôpital ? Questionna-t-il en m’invitant à m’asseoir.
- Si, mais tu m’connais, j’peux pas rester allonger toute la journée à rien foutre et là je crève de faim. La bouffe de l’hôpital est dégueulasse. Me plaignis-je.
- Toujours à vouloir faire le pitre hein ?! S’esclaffa-t-il. Sasuke est parti il y a peu de temps.
- Ah merde, tant pis je l’ai vu ce matin t’façon. Comment ça se passe le resto ?
Chôji était un bon ami. Je le connaissais depuis deux ans, quand je suis rentré au lycée. Il avait toujours eu une passion culinaire et rêverait un jour de reprendre le resto de son père. Le resto Akimichi était célèbre dans toute la ville de part sa cuisine extraordinaire. Il y en avait pour tous les goûts. Chaque soir, c’était une spécialité différente entre africaine, chinoise, thaïlandaise et beaucoup d’autres recettes. Le père de Chôji était le meilleur cuisinier que j’connaissais, et j’dirai même le meilleur au monde. Franchement... Ils devaient être pétés de tune quand même.
Il me raconta tous ce qui se passait depuis que je n’étais plus là. Il paraîtrait qu’un soir Sasuke ait déclenché une bagarre. Ce mec était pas croyable. Soit disant que le mec aurait touché sa meuf, et comme Sasuke démarre au quart de tour… Foutu jambe de merde, j’aurais trop voulu voir ça !
- Kiba a réussit à en filmer une partie ! Faut vraiment que tu vois ça.
- Il me l’a pas dit ce salaud ! Fis-je étonné.
- T’aurais du voir les peignes qu’il lui a mit. C’était mémorable.
Il continua durant deux longues heures à me raconter les aventures de Sasuke et les siennes ainsi que celles des autres gars. J’avais vraiment la rage d’être enfermé à longueur de temps et de zapper tous ça.
- UZUMAKI NARUTO ! Hurla une voix en articulant.
Un frisson m’envahi. Cette voix, je la connaissais trop bien. Pas besoin de me retourner pour savoir qu’Anko se rapprochait dangereusement de moi. Chôji fit une mine décapité en frappant son front de la main droite, désespéré. Il était prêt à rire mais mon regard noir et menaçant le fit changer d’avis. Je sentis une secousse au niveau de mes épaules. Anko me leva face à elle et me toisa de son regard tueur.
- Et en plus tu fais le sourd ?! S’écria-t-elle, se moquant totalement des gens qui nous regardaient. Je t’avais dis de laisser ton cul posé sut le lit mais non ! Monsieur fugue dehors avec sa jambe et sa tête qui sont dans un mauvais état !
J’aurais presque cru qu’elle s’énervait.
- Je savais bien que je te trouverais ici... Goinfre comme t’es !
Elle me lâcha et reprit son souffle en affichant un sourire assez ambigu.
- Chôji chou... Ne t’ai je pas dis la dernière fois de me le ramener directement ? Dit-elle, d’une voix douce très louche.
Sérieux, quand elle parle comme ça elle est flippante !
- Pardon Anko mais j’avais tellement de choses à lui raconter que je n’ai pas fais attention. Rit-il bêtement.
- Si tu veux lui parler, passe le voir mais il est hors de question que LUI sorte ! T’es vraiment pire qu’un gamin Uzumaki. S’indigna-t-elle, en me regardant sévèrement.
- La bouffe est dèg à l’hôpital ! Apporte-moi de la bonne cuisine et on en reparle. Rétorquais-je, l’air agacé en sortant du resto.
- Petit con reviens ici !
Elle me rattrapa et me prit fortement le bras pour ne plus que je m’échappe. De toute manière avec ma jambe je n’avais aucun moyen de fuir. Elle me fit un sermon durant tout le chemin jusqu’à ma chambre où elle me reposa sur le lit. De sa poche, elle sortit…
- Qu’est ce que tu compte faire avec ça ? Demandais-je inquiet.
- T’attacher et comme ça je serais sûre que tu ne t’enfuies pas.
- T’es taré ! Criais-je en repoussant ses mains.
- C’est le dernier avertissement... Souffla-t-elle en rangeant les fils pour mon plus grand soulagement.
- Va donc retourner à tes séances pornos et laisse moi.
Elle se mit dans une colère noire et me frappa la tête de toutes ses forces. Quelle conne putain, déjà que j’avais un traumatisme, elle me l’aggravait. Cependant, elle reprit un air sérieux et me fixa droit dans les yeux. Ca sentait la couille à plein nez ça…
- Quoi ?
- Tout à l’heure je t’ai dis que je voulais te parler.
- Et alors ? Soupirais-je en m’allongeant et fermant les yeux, les bras derrière la nuque.
- Vu que tu t’ennuies, j’ai pensé que tu pourrais allez voir une patiente. Elle est... Coincé aussi à l’hôpital, comme toi. Et elle est seule alors j’ai donc pensé que tu pourrais allez la voir et faire connaissance. Elle n’a qu’un an de moins que toi.
- J’ai pas que ça à foutre d’allez causer avec une gamine.
- Crétin ! S’énerva-t-elle en me frappant la tête. Tu crois être adulte ? Quand on joue les fugueurs alors qu’on à un traumatisme à la tête et la jambe en miette ce n’est pas gamin ça ? Tu risque de perdre connaissance à tout moment et même de mourir. Tu n’es qu’un inconscient, un petit con et un capricieux qui n’en fait qu’à sa tête. Ajoute à ça égoïste !
Elle m’énervait quand elle faisait ça. Je fis mine de ne pas entendre, ce qui l’agaça de plus en plus à entendre ses grognements.
- Ce n’est pas une proposition. C’est un ordre donc tu iras la voir.
- Quoi ? M’exclamais-je en ouvrant les yeux.
- Tu as parfaitement compris Uzumaki. Dit-elle en se dirigeant vers la sortie. Elle est dans la chambre 066, au troisième étage.
La dernière phrase fit tilt dans ma tête. Troisième étage ? Ce n’est pas là que les gens étaient condamnés à crevé dans cet hôpital ?
- C’est quoi cette tête de con. Je compte sur toi pour passer dans l’après midi. Si jamais j’apprends que tu n’y es pas allez...
Elle me regarda dans les yeux, me donnant des sueurs froides. Sérieux… Jamais une femme ne m’avait fait aussi peur...
- Tu le regretteras. Et toi qui te plaignais de t’emmerder, là au moins tu as l’autorisation d’allez et venir dans les couloirs.
Elle claqua la porte me laissant sans aucune autre explication. Putain ! Mais j’en avais rien à carré d’une meuf mourante. A quoi ça me servirait de faire connaissance avec une fille qui va sûrement crever dans la semaine...
Dans le couloir.
- Pourquoi tu lui a dis d’allez la voir Anko ? Demanda un homme.
La jeune femme s’adossa contre le mur et croisa les bras contre elle remontant sa poitrine exubérante. Elle fixa le trentenaire tout en lui lançant un doux regard.
- Ca lui apprendra à ne plus penser qu’à lui. Je pense qu’il changera en la connaissant.
L’homme ria discrètement et de sa main rabattit ses mèches en arrière. Il s’approcha d’elle et s’adossa à son tour au mur.
- Pourquoi fais tu ça ? Ce n’est qu’un sale môme qui n’arrivera à rien dans la vie.
- Ne dit pas ça Kakashi... C’est juste un ado un peu perdu. Il a besoin qu’on le remette sur la bonne voie.
- Tu n’es pas sa mère Anko.
- Peut être... Mais je l’aime bien ce gosse.
Elle lui fit un léger sourire.
- Tu verras... Je suis certaine qu’il y retournera après.
Anko lui tapota l’épaule en lui faisant un clin d’œil puis partie en direction des chambres des patients. Le dénommé Kakashi soupira et reprit ses occupations.
Dans la chambre.
Dans un sens elle n’avait pas tord. J’avais rien à glander de la journée alors pourquoi pas, de cette façon je pourrai allez dans les couloirs sans m’faire engueuler. J’irais voir sa patiente deux minutes et j’me casserai.
A cause de cet accident, je pourrais probablement plus jamais faire de skate. La dernière fois, les médecins m’avaient conseillé de ne plus en faire au risque d’avoir une blessure irréparable. Mais j’en avais fais qu’à ma tête et j’avais continué... Continuer le skate, le roller, le VTT... Et il avait fallu qu’une voiture me défonce. En plus de ça, ma tête me faisait horriblement mal. S’en était même insupportable par moment.
Je me levais durement du lit à l’aide des béquilles qu’Anko m’avait laissé. Comme si j’en avais besoin… A peine debout, je les jetais sur le lit et je sortis. Mains dans les poches, je marchais doucement en boitant vers les escaliers.
- Alors on joue encore au fugueur petit.
- Pas du tout Chiyo. Je vais voir une patiente. Expliquais-je en me tournant vers elle
- La mystérieuse fille qui t’intrigue tant ? Ria-t-elle joyeusement.
- Non... C’est Anko qui m’oblige à y allez. Surtout que c’est une patiente du troisième étage et qu’elle va sûrement y passer dans pas longtemps... Soupirais-je.
Chiyo afficha un petit sourire en coin mystérieux que je ne compris pas.
- Bon courage petit. Dit-elle en mettant sa main sur mon épaule. Je vais embêter le vieux Sarutobi pour ma part !
Elle partit de sa démarche lente de l’autre côté. Je repris à mon tour la direction du troisième étage. J’galérai un peu à monter les marches. Ma tête commençait à tourner et je me sentis lourd. J’avais l’impression qu’on faisait péter des feux d’artifice en pleine tête.
- Ahh !
Putain de merde, ça m’faisait un mal de chien ! Je ne... Je...
- Naruto ?
Je n’entendais plus rien. Juste mon nom. Comme si on m’appelait. J’avais l’impression de flotter et ma vue se troublait.
- Naruto !
- Hum...
Je pus voir de nouveau. J’avais l’impression qu’un camion m’avait écrasé la tête. J’étais apparemment allongé au sol, près des escaliers du deuxième étage. Debout face à moi se trouvait...
- Kakashi ?
- Qu’est ce que tu fais là Naruto. Fit-il calmement, m’aidant à me relever. Tu devrais rester dans ton lit et te reposer.
- C’est qu’Anko m’a donné un « ordre » et je dois voir une patiente... Lui répondis-je d’un air blasé.
- Je vois... Et bien fait quand même attention et prend tes béquilles la prochaine fois.
Il me fit un signe de main et descendit vers le premier étage. Je le sentais un peu étrange ce médecin. M’enfin, je repris ma longue et pénible marche jusqu’au troisième étage. C’était un peu... Bizarre comme ambiance. Rien qu’à l’arrivée dans un des couloirs, on sentait ce malaise. Les médecins et infirmiers qui traversaient les couloirs avaient cet air décapité. Sérieux. Ils pourraient au moins sourire histoire de ne pas encore plus déprimer les patients d’ici... A chaque pas, j’avais cette boule qui se formait dans mon ventre. Cette sensation de mal être, de désespoir... Cet étage respirait cette sensation. Je n’aimais pas ça.
En passant, je regardais les numéros de chambre. 066 si j’me souvenais bien. Je frôlais les murs en m’adossant parfois face à la douleur de ma jambe qui devenait trop forte par moment.
- 056..058..060..062..064… 066 !
Voilà, c’était la chambre 066. J’approchai mon oreille de la porte pour entendre un bruit mais en vain. Aucun son ne semblait être prononcé. Je réfléchissais un instant... Qu’est ce que j’allai lui dire à cette nana ? « Salut ! Comment ça va ? ».. Non, ça ne peut pas allez sachant qu’elle était à l’étage des condamnés. En fait, je ne voyais vraiment pas pourquoi Anko m’avait envoyé là… Peut être que cette fille se sentait seule... Ou bien elle voulait juste me faire chier…
C’était une possibilité. Je soufflais... Peu importe ce qui se passait, j’improviserais. J’approchais ma main de la poignée et la tournait, lentement. La porte s’ouvrit et je m’engouffrais à l’intérieur. Ce que je vis m’avait littéralement bloqué sur place.
Elle était là. Assise sur le lit. Le regard vide vers la fenêtre ouverte qui laissait l’air faire virevolter ses longs cheveux roses. Son regard vert croisa ensuite le mien et je pouvais observer son visage angélique et innocent me regarder sans aucune émotion. C’était Elle.