Chapitre 11

par Linoaheart

Natsu – Taidama !! On est de retour !

Toute la guilde se retourna pour voir la porte de la guilde brisé en mille morceaux par Natsu qui venait d’arriver avec Happy.

Macao – Natsu ! La porte ! Tu vas la payer toi même, je te préviens !!
Mirajane – Okaeri vous deux.

Natsu et Happy se dirigèrent vers le comptoir et prirent place sur un siège à côté d’Erza, Grey, Juvia, et un peu plus loin Cana qui buvait une tasse de saké.

Mirajane – Alors, vous étiez où ?
Happy – Partis en mission avec Lucy !
Erza – On s’en doutait.
Natsu –Yosh ! C’était extra !
Cana – Ah bon ? Elle ne vous à pas taper plutôt ?
Happy – Accessoirement oui ! Mais des fois, elle était gentille ! En fait, s’en ai prit surtout à Natsu.
Grey – Pourquoi ? Qu’est-ce que t’as encore fait le flamby ?
Happy – On ca dire qu’il a abordé un sujet sensible…


Natsu garda le silence, il préférerait ne pas a avoir à s’étaler sur ce sujet. Il s’en voulait déjà assez d’avoir mis les pieds dans le plat.
Face à ce silence inhabituel du mage de feu et à son air accablé, les cinq mages s’interrogèrent mutuellement du regard. Que s’était-il passé pour que le dragon slayer tire ce genre de tête ?


Grey – Bah ça ne m’étonne pas, une allumette, ça ne peut dire que de la merde.

Happy observait son compagnon qui ne donnait aucune réplique à son grand rival. Même Grey fut déçu et comprit la gravité de la chose.

Cana – J’ai l’impression qu’elle ne vous à pas laissez de repos.
Happy – Pas vraiment… Pourtant, au retour, Lucy semblait plus détendu qu’au début. Masi elle n’a plus dit un mot quand…
Natsu – Happy !

L’intervention de Natsu surpris happy qui ne voulait pourtant pas le vexé, mais il ne put que ce taire face à la peine qu’affichait Natsu.
Cana eut vite fait de saisir de quoi il s’agissait, et elle en profita pour enfoncer le couteau dans la plaie.

Cana – C’est son père c’est ça ?

Natsu releva la tête directement vers Cana qui eu le droit de recevoir un regard froid et dur. C’était exactement le même regard qu’avait adopté Natsu le jour de leur « petite conversation privée ». Elle ne fut que conforté dans son intuition.

Cana – Apparemment, je ne me suis pas trompé.
Erza – On nous l’a apprit aussi pendant que vous n’étiez pas là.

Natsu ne paraissait pas s’apaiser, c’est alors que le petit chat bleu eut une idée pour changer l’humeur de son meilleur ami, car tout comme lui, il avait été tout aussi enthousiasmé par ce qu’ils avaient vu un peu plus tôt.

Happy – Ouai, mais vous n’avez pas vu ce que nous nous avons vu ! Lucy à battu un voleur en quelques minutes à peine ! C’était impressionnant.

Cana se crispa d’un seul coup, manquant de recraché son saké dans son verre. Qu’avait-elle fait encore comme connerie celle-là ?
Natsu, ravivé par la conversation, afficha un grand sourire et s’exclama à son tour.

Natsu – Grave ! Vous saviez qu’elle pouvait invoquer trois esprits en même temps ? Et puis, elle a de nouveau pouvoir !
Happy - Aye ! Elle à invoqué un genre de rayon lumineux, elle l’a appelé comment déjà ?
Natsu – Rayon lunaire ! Il fallait voir ça, le rayon était éblouissant ! Même éclatant ! Et le mec fut KO d’un seul coup !
Grey – Putain, on aurait dû s’incruster nous aussi.
Mirajane – C’est vraiment impressionnant, elle a beaucoup progressé.

Cana se leva précipitamment, sans dire un mot, et quitta la guilde sans que personne ne s’attarde sur son départ. Ainsi, Natsu et happy poursuivirent la conversation.

Natsu – Et puis elle a esquivé tous les coups, elle était super rapide !
Grey – Et toi ? Tu étais où le chalumeau ?
Natsu - Ta gueule le nudiste ! Tu ne vois pas que je parle ?!
Happy – Natsu avait été mis au tapie.
Natsu – Happy !!! Sale traitre !
Grey – C’est pas vrai ? Mais j’ai vraiment tout loupé !! C’te honte !
Erza – Grey, c’est pas gentil de te moquer d’un camarade impuissant.

Grey, qui avait très vite comprit le double sens de la phrase explosa de rire, au grand damne de Natsu qui grognait auprès d’Erza, sans comprendre autre chose que ce qui avait été prononcé.
Mirajane regardait la scène attendrit. A son comptoir, elle pouvait observer toute les personnes de la guilde : leurs gestes, leurs expressions du visage,... C’était fou comme personne ne remarquait certaines petites choses de la vie : comme les yeux pétillant de Natsu quand il parle de Lucy…

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La chaleur étouffait Cana qui ne cessait de courir au travers des rues de Magnolia. Elle n’avait pas attendu la fin de la discussion pour comprendre que son amie devait être dans un sale état. Cana râlait intérieurement. Ça faisait trois jours qu’ils étaient rentrés, et en trois jours, ils avaient déjà foutu la merde. Elle le savait, les avait prévenu, mais non, des crétins ses deux là ! Mais la plus stupide sur ce coup, c’était sa Lucy. Et c’est qui qui allait récupérer la constellationniste à la petite cuillère ?
Elle grimpa au plus vite les marches de l’appartement de Lucy pour découvrir que sa porte était entrouverte. Elle franchit le seuil de l’appartement quand elle vit que Lucy était inconsciente, un bras sur son lit, mais tout le reste du corps étendu sur le sol. Cana s’approcha hâtivement de Lucy, et s’accroupit auprès d’elle. Elle prit délicatement le visage de Lucy entre ses mains et essuya de ses doigts un léger filet de sang qui s’échappait de la commissure de ses lèvres.

Cana – Lucy, tu m’entends ?
Lucy – Hum…
Cana – Lucy ? Hey ho, je suis là.

Lucy émergea doucement de ses sombres rêves pour entrevoir le visage de Cana. Elle afficha aussitôt un tendre sourire, le même sourire que l’on donnerait à une sœur.

Lucy – Je…Je me doutais bien…que tu viendrais.
Can – Bah oui idiote ! Quand j’ai entendu ses crétins raconter comment tu avais « super bien » gérer en mission, j’ai vite compris !
Lucy – Vive l’ironie, hein ?
Cana – Tais-toi, garde tes forces, je vais t’installer sur ton lit.
Lucy - Hey,…Si tu m’avais vu…Je les ai épatés, je crois.

Pendant que Cana tentait de soulever son amie et de la mettre dans son lit, Lucy, mi-consciente, mi endormi, continua de parler entre deux spasmes :

Lucy – Je lui ..ai fais sa fête. Tu…tu sais, c’était l’homme aux bombes de...de Clover.
Cana – Et bah justement, il n’était pas si puissant que ça ce mec, tu aurais pu te contenter d’invoquer juste un seul esprit. Ça ne vaut pas le coup de se mettre dans des états comme ça…hein ? Surtout pour cet idiot.
Lucy – Si, je l’ai…je les aie impressionnés. Depuis le temps que…que j’attendais ça, je me… suis entrainé dur pour leur retour.

Cana, après beaucoup de difficultés, déposa Lucy dans son lit et la recouvrit juste de son drap de soie.

Cana – Tu peux dormir tranquille maintenant.

Lucy n’attendit pas cette injonction et sombra dès qu’elle eut senti le drap rassurant de son lit, mais elle entendit tout de même la dernière phrase de Cana :

Cana – Ta réussi ton coup ma belle, ils ne parlent que de toi là haut.

Lucy s’endormi le sourire aux lèvres. Malgré les réprimandes qu’elle pouvait faire, Cana ne put qu’être touché par la sottise de son amie. Rien qu’en la regardant dormir, elle comprit que son amie avait déjà radoucit son cœur de pierre. Ce garçon avait le don de lui faire faire n’importe quoi, comme autrefois. Et Cana se décida à ne pas le laisser faire.
Cana resta une dizaine de minute pour s’assurer de l’état de santé de son amie. Malgré le sommeil, Lucy était attaqué par quelques spasmes peu violent, mais qui restait toujours inquiétant. Cana savait que ses spasmes étaient incontrôlables, elle avait du mal à s’y faire. Toutefois, ses spasmes étaient le signe que le plus dur était passé. La respiration de Lucy devenait à chaque minute écoulée plus régulière. Sur cette observation, Cana décida de quitter l’appartement.
Le soupir de Cana au moment où elle referma la porte d’entrée fut le reflet de son exaspération. On était en plein milieu d’après midi et elle savait déjà que certaines personnes allaient se poser des questions sur l’absence de Lucy, et qu’est ce que ça serait s’ils la voyaient Lucy dans cet état. Elle osa espérer que personne ne se présente à l’appartement de son amie.

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Le lendemain matin à la guilde :

Elfman – Viens te battre si tu es un homme !
Natsu – Je m’enflamme !
Wakaba – C’est pas fini ce bordel ! Je vais vous faire fermer vos clapets !
Grey – Ice make…
Erza – Ça suffit !

C’était un matin à la guilde comme tous les autres, depuis le retour de l’équipe Tenro. Une bataille, une réprimande, un passage à vide, puis rebelote. Lucky faisait part des potins à Mirajane sur les autres guildes, d’autres discutait de leur prochaine missions. A priori, Fairy Tail avait retrouvé son rythme d’antan, ce rythme qui faisait sa force et sa fierté. De nouveaux groupes se formaient, d’autres se retrouvaient, la guilde était en émoi.

Lisanna – Natsu !
Natsu – Yosh ! Lisanna. Ça va ?
Lisanna – Ça va plutôt bien, merci. On va bientôt partir en mission avec Elfmann et Ever.
Natsu – Ever ? Elle fait partie de votre équipe ?
Lisanna – Mirajane n’avait pas envie de faire une mission. Elle a beaucoup de boulot depuis qu’elle a repris la gestion du bar et des missions. C’est vrai que nous avons de quoi payer notre nouveau loyer avec ce que la guilde nous a offert. Mais je m’ennuis un peu à vrai dire et je veux découvrir ce qui semble être un nouveau monde ! Alors, j’ai invité Ever à venir avec moi… Bon elle ne savait pas que Elfmann venait, ni lui d’ailleurs. Si tu avais vu sa tête Natsu, C’était très rigolo !
Natsu – Pourquoi ? Il n’était pas content ?
Lisanna – Mais non béta ! Il était gêné ! Il avait les joues en feu ! Tu sais, ils se sont plus ou moins rapprochés sur l’ile Tenro.
Natsu – Ah oui, j’ai vu qu’ils étaient plus proche. C’est toujours chouette de découvrir une nouvelle amitié.

Lisanna se frappa le front de sa main gauche, il ne comprenait pas grand-chose celui là sur l’amour. Le Natsu d’Edolas lui avait semblé beaucoup plus réceptif.

Lisanna – Mais réfléchit Natsu ! On n’est pas gêner quand on part avec une amie en mission !
Natsu – Comprends rien…Ta bien dit qu’il était gêner, non ?
Lisanna – Bon attend, peut être qu’un exemple plus concret te fera mieux comprendre…Elf-nichan ! Viens voir s’il te plait!
Elfmann – Oui sœurette ?
Lisanna – J’expliquai à Natsu comment tu te sentais bizarre quand Evergreen se rapprochait de toi.
Natsu – Je comprends pas pourquoi tu es gêner, c’est cool de partir en mission avec une amie.

Le visage d’Elfman vira du rose bonbon, au rouge vif non seulement sur les joues. Ses deux sœurs étaient diabolique, chacune à leur manière… mais elles étaient diabolique. Il tenta de garder son sang froid mais il ne put empêcher de parler en bégayant.

Elfman - Que..tu…N’importe quoi ! Elle..je…C’est pas un homme ! Les seuls moments où je me sens bizarre, c’est quand cette sauvage me transforme en pierre !

Elfman tourna ses talons dans la foulée et parti à l’autre bout de la salle, bien à l’opposé de sa sœur, mais aussi d’Evergreen.

Lisanna s’adressant à Natsu – Alors ? Tu en pense quoi ?
Natsu – Qu’il n’aime pas être changé en statut de pierre, et il a bien raison !
Lisanna – J’abandonne… Bon je vais me préparer pour ma mission. Tu devrais allez voir Lucy, elle n’est toujours pas venu à la guilde.
Natsu – Ouai ! Bonne idée.

La mage de take-over se retourna pour prendre la direction de la sortie mais à peine avait-elle fait quelques pas qu’elle senti une main s’agripper à son bras. Elle chercha l’auteur de ce geste et vit Natsu qui avait repris son sérieux.

Natsu – Fais attention à toi, Lisanna.
Lisanna – Ne t’inquiète pas Natsu, il faut bien vivre non ?

Elle lui adressa un clin d’œil qui n’avait pas pour autant rassurer le dragon slayer. Elle était déjà partie une fois, et il ne voulait plus jamais revivre ça. Il ne savait pas s’il pourrait supporter ça une deuxième fois. Pourtant, il savait que tout le monde mourrait un jour, il le savait mais il ne pouvait s’y faire. Rien que de s’imaginer en train de perdre un seul de ses amis lui faisait mal au cœur. Il eu alors un petit flash où il revit Lucy en train de danser sous le soleil couchant. Cet instant très bref le perturba un instant, mais il l’oublia aussitôt en prenant le chemin en direction de l’appartement de Lucy.

Natsu - Happy ! Viens on va chez Lucy !
Cana - Natsu, attends !

Natsu se retourna et interrogea Cana du regard. Cette dernière, qui avait surveillé Natsu et Happy jusque là, cherchait désespérément une idée pour les retenir à la guilde, loin de Lucy.

Cana – Je crois que Lucy n’est pas chez elle. Elle m’a dit qu’elle reviendrait en fin d’après midi.
Natsu – Ah bon ? C’est pas grave, on passera voir quand même si elle n’est pas rentrer.
Cana – Euh, oui mais il y a de nouvelle mission qui sont arrivé je crois. N’est-ce pas Mirajane ?
Mirajane * prise au dépourvu par la conversation* – Euh, oui je crois. Mais l’essentiel sont pour notre rédemptrice.
Cana – Tu devrais peut-être en choisir une avant de partir non ?

Cana eu une envie soudaine de se frapper tellement que cette phrase était la plus débile qu’elle n’ait jamais prononcé. Elle qui jurait de protéger Lucy, elle l’envoyait directement dans la gueule du loup.

Natsu – On verra ça plus tard. Merci quand même Cana.

Il la salua et parti en courant avec Happy à ses côtés.
Cana ne savait plus quoi faire, peut être juste prié pour qu’elle soit simplement endormie et qu’il ne tente pas de la réveiller. Quelle idée ça ???On n’était pas censé dormir en plein milieu de l’après-midi. Il fallait qu’elle les rattrape.
A côté d’elle se trouvait Gildartz, qui observait sa fille complétement désorienté. Il aurait tant aimé l’aidé mais ne se considérait pas assez légitime pour une telle approche. Toutefois, voir sa fille dans cet état lui brisait le cœur. Alors que Cana s’apprêtait à s’élancer à la poursuite de Natsu, Guildartz choisit ce moment pour tenter un rapprochement avec sa fille.

Gildartz – Cana, ça va ?

Cana, toujours inquiète, ne voulait pas prendre le temps de répondre à son père.

Cana – Oui oui, mais là je suis occupé.
Gildartz – Oh, je vois.

Gildartz fut tout d’abord blessé par cette réponse sèche de la jeune femme et était prêt à abandonner. Il s’assit à coté d’elle et but tout simplement son verre.
C’est alors que Cana comprit la dureté de sa phrase. Elle ne maitrisait rien aujourd’hui, se sentant complètement inutile. Elle était perdue, qu’elle choix devait-elle faire ? Pour Lucy, elle ne voyait pas vraiment de solution. Détourner l’attention du dragon slayer n’avait pas été une réussite et interdire à Natsu l’accès à l’appartement allait encore plus le poussé à allez voir Lucy. Tandis qu’avec son père, elle avait tout à construire encore.

Cana – Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça.
Gildartz – C’est vrai ma fille chéri ?!!
Cana - Ah bah il ne t’en fallait pas beaucoup pour te remonter le moral.
Gildartz – Je n’étais pas déprimer, qu’est ce que tu crois ? Par contre toi, on pourrait le croire. Je persiste à croire que tu as un faible pour Natsu. Tu es jalouse de Lucy, hein ? Avoue-le.
Cana – Tu vas arrêter avec ça ! Si tu continue ainsi, je couperai le peu de relation que nous avons développé en tant que père/fille.
Gildartz – Ça va, ça va, je rigole. Je me demandais juste ce qu’il avait pu te dire pour que tu réfléchisses autant. Mais justement, à propos de…notre relation… J’aimerais vraiment que l’on fasse une mission ensemble, juste tout les deux. Ça pourra être sympa !

A cet instant là, le cœur de Cana raisonna jusque dans ses oreilles. Elle ne s’attendait vraiment pas à cette proposition. Si on lui avait dit il y a un mois encore que son père disparut lui proposerai de faire une mission, elle aurait rigolé au nez de cette personne. Son petit cœur battait de bonheur à la pensée de cette si belle offre. Il y avait tant de temps perdu, tant de souffrance pour un simple orgueil… Mais plus important, il y avait Lucy… et les missions de Gildartz n’était pas du genre à être de courte durée. Ce même cœur qui battait si vite était partagé entre son désir de se rapprocher de son père et son devoir de protéger Lucy. Réfléchir à cette question était trop dur. Elle n’arrivait pas à trancher dans ses priorités. Elle ne se voyait pas abandonner Lucy.

Cana – Euh…je vais y penser.
Gildartz – Pas de problème. Je comprendrai si tu refusais.
Cana – Hum…

Gildartz leva son verre en direction de Cana, et celle-ci fit de même, ils trinquèrent à leur nouvelle famille.

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Happy – Tiens ? Les rideaux sont fermés.
Natsu – Oui bah on va rentrer quand même.
Happy – J’ai peur Natsu, je sens qu’elle va nous trucider…
Natsu – Ne m’en parle pas…mais j’y vais quand même !
Happy – Tu es sado ou quoi ?
Natsu – Non mais j’aime bien la tête qu’elle fait quand elle s’énerve !
Happy – Ta raison, elle est trop drôle quand elle hurle de partout !

Natsu poussa la fenêtre et rentra dans la chambre sombre de Lucy avec Happy. Une fois à l’intérieur, il referma vite fait les rideaux pour ne pas réveiller la belle endormie. C’était beaucoup plus drôle de la réveiller avec un seau d’eau ou en sautant sur son lit. Et il savait qu’Happy serait du même avis que lui.
Happy fut le premier à se poser sur le lit de Lucy. Celle-ci était allongée sur le dos dans sa couette, un bras étendu qui longeait son corps et l’autre posé à coté de sa tête, une main retombant sur son front légèrement en sueur.
Natsu avait commencé son approche furtive près du lit, près à lui hurler dans les oreilles, quand Happy l’interrompit en chuchotant

Happy – Regarde Natsu, elle n’a pas l’air de dormir très bien Lucy.

Natsu s’arrêta à côté du lit et observa en détail sa camarade. Il remarqua alors les perles de sueur qui avait pris place sur le visage fin de Lucy. Son visage paraissait même crispé, laissant apparaitre une veine sur son front. Plus bas, les prémices d’une ride semblaient naitre au bord de ses yeux. Il approcha son visage de celui de Lucy, très près, très très près, où il entreprit de détailler toute les différences physique que Lucy avait pris avec l’âge. Happy et lui comparait chaque traits du visage de Lucy. Les deux amis pouffaient de rire le plus discrètement possible à chaque défaut qu’ils pouvaient croiser.

Happy – Tu imagines si d’un coup elle se réveillait ? Elle prendrait peur avec ta tête si près d’elle.

Natsu se redressa et chuchota à son tour à son ami.

Natsu – Et toi ? Tu peux parler ! Ya rien de méchant. Je ne veux pas qu’elle m’étripe moi. Viens, on s’en va.
Happy suivit son ami et répondit – Je suis sûr qu’elle t’aurait pris pour un pervers !
Natsu – N’importe quoi ! Je suis pas comme le nudiste moi !

Sur cette taquinerie, Natsu et Happy s’envolèrent aussi simplement qu’ils étaient venu, laissant le silence reprendre ses droits l’appartement de Lucy. Celle-ci en profita pour ouvrir faiblement les yeux. Ils avaient de la chance qu’elle fût encore trop faible pour leur répliquer un Lucy kick. Oui, car il s’était approché trop près de son visage… bien trop près. Elle avait pu sentir son souffle chaud et grisant se dispersant dans ses cheveux. Elle n’avait pas compris son geste, elle le savait débile mais cela n’expliquait pas tout.
Des frissons lui parcourut le corps, elle avait eu chaud, dans tout les sens du terme. Heureusement qu’ils n’avaient pas eu l’idée de la réveiller, parce qu’elle n’aurait pas pu faire grand-chose. Elle n’aurait même pas pu faire semblant d’être surprise, elle n’en n’aurait pas eu la force. C’était triste…triste et compliqué.
Etre dans cet état l’énervait, cette maladie lui pourrissait la vie. Sur ce coup là, elle avait eu de la chance, mais si quelqu’un venait encore de manière impromptue, qu’est ce qu’elle ferait ? Elle resterait là allonger comme une vieille en attendant que ses personnes repartent ? Non, elle allait lutter, elle avait besoin de se secouer : « Allez ! Ressaisi toi ma vieille, bouge, fais quelque chose, même si ça te fait un peu souffrir ». Il fallait récupérer, et maintenant. Après toute la fierté qu’elle avait pu ressentir la veille, elle se maudit d’avoir eu l’idée de craner devant eux…

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Natsu et Happy étaient encore au pied de l’appartement de Lucy, assis au bord de la rivière. Happy cherchait des poissons des yeux, tandis que Natsu jetait dans l’eau les quelques petits cailloux qu’il trouvait sur la route. Ils n’avaient pas eu le cœur de réveiller la constellationniste, et ils se retrouvaient soudainement sans projet.

Natsu – Bon, on fait quoi ?
Happy – Bah, on retourne à la guilde ?
Natsu – Ouais, allons-y.

Natsu se releva énergiquement, suivit de Happy. Ils remontèrent la rue de quelques pas quand ils entendirent un bruit de verre brisé. Les sens de Natsu se mirent immédiatement en éveil.

Happy – Ça venait d’où ?
Natsu - L’appartement de Lucy.

Ni une, ni deux, Natsu se retourna brusquement, et s’envola grâce à Happy jusqu'à la fenêtre de Lucy. Happy lâcha Natsu à l’intérieur de l’appartement où il se rattrapa adroitement. Il regarda aussitôt en direction du lit de la mage mais Lucy n’y était plus, elle était accroché à son bureau, avec à ses côtés des bouts de verres éparpillés un peu partout.

Natsu – Lucy, ça va ?

Persuadé qu’ils étaient déjà parti très loin, Lucy avait décidé de se lever pour voir si elle tenait debout, mais cet essai fut un lamentable échec. Elle ne pouvait que s’injurier mentalement face à sa propre sottise. Elle aurait dû attendre plus longtemps pour se lever… Ses jambes ne l’avaient pas soutenu. Elle s’était étalée magistralement sur le sol, envoyant valser un vase en verre avec elle. Heureusement, elle eut juste le temps de se relever et de prendre appuie sur son bureau quand elle entendit sa fenêtre s’ouvrir brutalement. Elle due saisir à pleine main son bureau pour éviter que ses jambes ne se dérobent de nouveau sous son poids. Puis, elle poussa de toutes ses forces sur ses bras pour prendre appui avec son postérieur sur le rebord du meuble.
Malgré tout, elle sentait encore ses jambes flageoler et sa tête l’avertit par de faibles vertiges que le moindre mouvement serait difficile a exécuté.

Lucy – Oui, oui. Vous pouvez repartir, il n’y rien de grave. J’ai juste trébuché.

Elle voulut leur faire un signe de la main pour les rassurer mais elle n’osa pas échanger sa posture si précaire. Ses jambes menaçaient de s’affaisser à tout moment. Par ailleurs, en se relevant, Lucy n’avait pas fait attention au bout de verre qui s’était coincé sous son pied, et qui ne manqua pas de lacéré sa chair. Lucy résista à la douleur qu’elle trouva assez ridicule comparé aux souffrances qu’elles avaient pu vivre cette nuit.
Elle ne fit même aucun geste quand elle vit Happy se rapprocher d’elle, commençant a ramasser les bouts de verres qui étaient dispersé sur le sol.

Lucy - Laisse s’il te plait, je vais nettoyer. Vraiment vous, pouvez repartir.
Happy – Bah non attend, ya des morceaux partout.

Happy ramassait un par un les morceaux, attentif au moindre oubli, lorsqu’il se stoppa sur le pied de Lucy. Il remarqua tout de suite la tâche de sang qui commençait à se former sous son pied. Natsu avait immédiatement senti l’odeur du sang qu’il n’avait jamais réellement apprécier. Mais c’est surtout la posture statique de sa nakama qui l’interpella. Lucy semblait se tenir bizarrement, rigidement accroché à son bureau.

Happy - Lucy, tu saignes du pied.
Lucy - Ah oui, mince, euh…, je vais désinfecter ça.

Elle n’avait plus le choix, elle ne pouvait pas rester planter là sans rien faire. La seule solution qui se présenta à elle fut de s’asseoir sur la chaise qui se tenait juste derrière elle. Elle leva alors très lentement sa main en arrière sans pouvoir maitriser les tremblements de celle-ci. Natsu qui remarqua les tressaillements de Lucy n’eut pas le temps d’y réfléchir car celle-ci s’écroula dans la foulée sur le sol, se rattrapant comme elle put au bord de son bureau. Natsu était aussitôt venu la soutenir tandis qu’Happy s’était écarté, manquant de se faire écrasé. A présent, Natsu était accroupie auprès de Lucy, tandis qu’elle, a genou, s’accrochait au bureau à la limite de planter ses ongles dans l’acajou.

Natsu – Lucy, ça ne va pas, tu tremble de partout, qu’est ce qui se passe ?
Lucy – Ça ? Oh, euh rien, j’ai… un peu froid. Oui, j’ai du choper une bonne vieille grippe, c’est tout.
Happy – Une grippe ? En été ?
Lucy – C’est le printemps… ça arrive parfois.

Lucy eu envie de rire face à ce mensonge peu crédible qu’elle venait de sortir. Elle était foutue, c’était sa première pensée, mais un sursaut d’espoir refit surface quand le dragon slayer lui répondit :

Natsu – C’est une grippe carabiné ça. Ta vraiment pas de chance avec cette maladie toi.
Lucy – Tu n’imagine même pas…

Sans faire plus attention à la remarque de sa camarade, Natsu tenta d’aider son amie et entreprit de la relever.

Lucy – Non, lâche moi Natsu. C’est bon, je peux me débrouiller maintenant.
Natsu – Tu rigoles ? tu tiens à peine sur tes jambes.

Soulagé de voir que son mensonge était plus crédible que ce qu’elle pensait, elle ne put qu’espérer qu’une chose : que ses deux là lui foutent la paix… Elle était fatigué, usé de devoir faire semblant. Elle voulait juste retourné dans son lit pour se reposer et attendre que ses maudites crampes passent. Elle allait craquer, le chagrin qui émergeait en elle se transforma dans sa voix en une injonction hargneuse et non négociable.

Lucy – Partez…
Happy – On ne va pas…
Lucy – PARTEZ !!!

La tête de Lucy se logea dans le creux de son coude qui était toujours appuyé au bureau. Dans un dernier effort, elle avait pu ordonner leur départ. Ne voyant aucune réaction de Natsu et Happy, elle prit peur pour la suite des évènements. Elle était trop épuisé et vidé pour lutter contre qui que ce soit.

Natsu – Happy, va chercher Wendy s’il te plait.
Happy – Aye.
Lucy – Non ! Saleté de chat viens là !

Sa voix s’éteignit dans le silence, Happy ayant déjà disparut au loin sous les ordres avenant de Natsu. Lucy se retrouvait désormais seule avec lui, ce qui n’arrangeait en rien sa situation. Il lui fallait une stratégie pour qu’il ne pose pas plus de question. Heureusement qu’il était apparemment assez naïf pour croire à cette histoire de grippe… Quoiqu’en y réfléchissant, ça pouvait être crédible. Une véritable grippe affaiblissait tellement le corps humain que sa chute pouvait facilement s’expliquer ainsi. A un jour près, cette excuse n’aurait pas marché, on ne crache pas du sang, quand on a une grippe…
S’énerver n’allait pas l’avancer à grand-chose, mais elle ne voulait pas dévoiler toute sa faiblesse. Elle se sentait ridicule. En une seule journée elle avait réussi à les impressionner, faire une magnifique démonstration de force et maintenant, elle se retrouvait là, par terre, à implorer que son corps obéisse à ses supplications… Quelle ironie. A cette pensée, elle rigola légèrement, mais suffisamment pour que le dragon slayer entende ce rire.

Natsu - Tu es vraiment bizarre Lucy.

Lucy releva sa tête, et de sa main souleva les mèches blondes qui collait son front à cause de la sueur. Elle ne devait pas être belle à voir. Mais que pouvait-elle y faire ? Et pourtant, Lucy fut surprise de voir le regard bienveillant de Natsu qui était posé sur elle. Après tout ce qu’elle faisait pour l’éloigner d’elle, il était toujours là. Se débarrasser de lui n’était pas une mince affaire…

Lucy – Tu veux bien aller me chercher un verre d’eau s’il te plait ? Et de quoi me désinfecter tant qu’on y est.

Natsu, sans donner de réponse, s’exécuta et parti en direction de la cuisine. Pendant ce temps, Lucy réfléchissait au moyen d’échapper à Wendy tout en tentant de se relever. Elle posa ses deux mains sur son bureau et appuya de toutes ses forces pour soulever son poids qui lui paraissait bien lourd. Après beaucoup d’effort, elle arriva à se redresser sur ses jambes mais comprit vite son erreur en retombant aussi sec. Un nouveau vertige venait de l’assaillir.
Alors qu’elle s’attendait à atteindre violement le parquet, Natsu arriva juste à temps pour la rattraper une nouvelle fois. Lucy tomba directement dans ses bras et ils tombèrent ensemble à genou. Tout d’abord étonné que le choc contre sol ne fût pas plus douloureux, elle rouvrit les yeux pour croiser ceux du dragon slayer qui la transperçait du regard. Un regard profond qui semblait pénétrer son esprit. Légèrement gêner, elle n’en laissa pourtant rien paraitre en reprenant le fil de la conversation :

Lucy – Et mon verre d’eau ?
Natsu – Il pouvait attendre. Ta peut-être changé pour certain mais je te connais, tu es têtu. Je savais bien que t’allais faire ça.

Lucy s’étonna de la prévenance de son ami. Il la connaissait ? Pourtant elle, elle n’avait pas l’impression de le reconnaître du tout. Ses souvenir de lui était si lointain, elle ne se souvenait que de son côté gamin, sa tendance pour la bouffe et de son proverbe fétiche « on fonce dans le tas », mais pas de ce genre d’attention. Et là, Natsu la tenait, dans ses bras, la gêne s’afficha cette fois sans le vouloir sur son visage. Elle n’était plus vraiment habitué à une telle proximité, avec quiconque, et surtout pas avec lui.

Natsu – Tiens, ta les joues rouges, comme Elfman tout à l’heure.
Lucy –Elfman ?
Natsu – Ouai, j’ai rien compris, Lisanna m’a dit qu’Elfman était rouge parce qu’Evergreen venait avec eux en mission. Apparemment, ça lui posait un problème. Et toi, c’est quoi ton problème ?

Lucy soupira intérieurement en comprenant mieux le quiproquo que Natsu venait de lui raconter. Elle avait entendu parler les Rainjinstu taquiner Evergreen sur ce sujet là. Ne voulant en rien être comparé à cette amourette entre Elfman et Evergreen, elle se débattit pour s’écarter des bras de Natsu pour reprendre un semblant de maitrise sur son esprit.

Lucy – C’est toi mon problème, j’ai toujours pas mon verre d’eau.
Natsu – Bon, je vais te le chercher, mais t’a pas intérêt de bouger.
Lucy - *pensant* Cana, viens me sortir de là…

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Happy – Wendy ?! Où es tu ?

Happy venait de pénétrer l’enceinte de la guilde et cherchait désespérément la mage guérisseuse des yeux. Ce n’était pas un cas d’urgence mais Happy n’aimait pas voir son amie malade, Lucy était beaucoup plus drôle quand elle est en bonne santé. Quoique cette affirmation demandait réflexion au vue de la mission qu’il venait de faire avec elle, mais ce n’était pas le moment pour réfléchir à ça. Ses yeux firent vite le tour de la guilde et il ne trouvait pas la dragon slayer du ciel. Par contre, il aperçut Charuru qui discutait avec Cana et Wakaba dans un coin de la guilde. Il s’élança tout de suite auprès de la petite chatte.

Happy – Charuru !
Charruru – Qu’est ce qu’il y a Happy ?
Happy – Je cherche Wendy. On a besoin d’elle.
Charuru – Quelqu’un est blessé ?
Happy – Non, mais Lucy à la grippe.

Cana avala de travers sa gorgée de saké en entendant le petit chat parlé. Une grippe ? Mais quelle piètre menteuse elle faisait celle-là…

Charuru – Wendy doit se reposer ! Elle n’est pas là pour guérir tout les petits tracas de la guilde.
Cana – Charuru à raison, c’est rien une grippe.
Happy - S’il te plait Charuru…

Happy adopta son regard le plus mignon et le plus larmoyant qu’il pouvait avoir. Cette stratégie fut gagnante puisque Charuru céda à ses supplications.

Charuru – Ok ok, je vais la chercher.
Happy – Merci Charuru ! Je te donnerais un poisson… Non, des tas de poisson !
Charuru – Pas la peine…
Happy – Je repars, on t’attend chez Lucy Charuru.
Cana - Attend moi, je viens avec toi.

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Natsu – Allez Lucy ! Arrête de te débattre ! J’en ai marre de tes claques, laisse moi te porter et te mettre sur ton lit.
Lucy – Non ! Pas envie. J’ai encore ma dignité
Natsu – Ta vraiment envie de rester sur le sol toute la fin de journée?
Lucy - …
Natsu – Bon, alors laisse toi faire. Et après c’est moi qu’on traite de gamin…
Lucy – Je te jure Natsu que je te ferai payer cet affront.
Natsu – Ouai, bah j’aimerais bien voir ça.

Natsu se baissa auprès de Lucy qui était encore accroupit sur le sol et la porta en passant un bras sous ses jambes et l’autre sous son dos. Les brusques mouvements de son corps courbaturés ne purent que soutirer une grimace de la part de la constellationniste. Natsu posa doucement Lucy sur son lit et se retourna aussitôt pour partir en direction de la salle de bain.
Lucy s’apprêtait à lui demander ce qu’il allait faire dans sa salle de bain, mais elle se ravisa en pensant que ce détail était probablement le cadet de ses soucis. Wendy allait arriver et elle risquait de l’ausculter. Il fallait éviter ça à tout prix car elle ne savait pas si la petite fille pouvait détecter sa maladie par ses pouvoirs. Eviter ce risque était sa priorité. Il fallait trouver une issue, un subterfuge, mais lesquelles ?
Prise dans ses pensées, elle ne vit pas Natsu revenir de la salle de bain avec un gant imbiber d’eau fraiche et du désinfectant. Ce n’est que lorsque le matelas s’enfonça prestement à sa gauche qu’elle remarqua la présence du dragon slayer. Natsu posa ensuite le gant frais sur le front de Lucy. Assez étonné par cette nouvelle attention, elle observa le mage de feu qui lui, souriait bêtement, tout en épongeant la sueur de sa camarade. Elle devait vraiment être dans un sale état pour qu’il s’occupe d’elle comme ça.

Natsu – Tu es trempé. Tu dois avoir une sacrée fièvre. On dirait que tu sors du sauna !

La petite blague de Natsu eu pour effet immédiat d’agacé la constellationniste qui lui arracha le gant des mains.

Lucy – Ça va, je vais le faire… Je ne suis pas complètement impotente.

Elle plaça son gant sur son front et comprit la métaphore de Natsu en sentant les goutes perler sur sa poitrine. Délivré de sa première corvée, Natsu s’attarda ensuite sur le pied de la mage et il s’appliqua à soigner celui-ci, mais avec beaucoup de maladresse. Il avait beau tenter de maitriser la chose mais il n’était pas très doué ça, c’était une nouvelle expérience.
Lucy le laissa faire, s’amusant de voir Natsu s’appliquer à la tâche. Elle entreprit alors de se rafraichir de nouveau le visage tout en regardant Natsu s’occuper d’elle, rafraichissant ensuite sa nuque tout en descendant le long de sa poitrine. C’est alors que Lucy s’interrogea face aux souvenirs qu’elle avait de lui. Il ne lui semblait pas qu’il avait pris le temps de la soigner par le passer, les petites attentions qu’il lui portait était beaucoup plus… voyante, comme lorsqu’Happy et Natsu avaient déplacé le cerisier de Magnolia sur un bateau… Il était trop indélicat pour le reste.
Elle était donc curieuse face à ce phénomène prénommer Natsu. Une petite voix se demandait si cette aventure sur l’île Tenro ne l’avait pas fait murir. Peut-être s’était-il un peu plus ouvert aux choses de la vie ? Elle se demandait si il était toujours ce gamin qui ne s’intéresse à rien d’autre qu’a tabasser ce qu’ils se présentaient sur son passage.
De plus en plus intéressé, elle décida de lancer un petit test qui ne devrait pas le laisser indifférent. Elle frotta à l’aide de son gant lentement et sensuellement son cou tout en descendant délicatement vers sa poitrine, puis elle passa le gant sur ses bras jusqu’au bout de ses doigt. Elle releva alors la tête et vit le dragon slayer qui avait vraisemblablement finit les soins. Toutefois, celui-ci semblait s’impatienter. C’est lorsqu’il se leva en prenant vivement la direction de la fenêtre qu’elle sourit, voyant que le garçon n’avait pas calculé le moindre de ses gestes.

Natsu – Putain, mais ils font quoi ? Il devrait déjà être là.

Lucy ne fut pas étonnée de sa réaction, il n’avait pas changé. Elle reprit alors une attitude normale, et repris espoirs de voir déguerpir Natsu.

Lucy – Ils vont arriver. Tu t’es assez occupé de moi, tu en as assez fait. Vas-y.
Natsu – Ouai ! Je suis gentil moi ! C’est pas comme toi en ce moment.

Répondre à cette remarque était inutile. Lucy baissa la tête et reposa le gant sur ses jambes entre ses deux mains. Elle n’aimait pas vraiment ce rôle de méchant, mais c’était sa protection, personne ne pouvait passer. Et ne comptait pas s’excuser.
Quant à Natsu, celui-ci avait détourné ses yeux de la fenêtre pour afficher un grand sourire à sa nakama. Lui tout ce qu’il voulait, c’était faire la paix avec Lucy. La situation s’améliorait au fil des heures et il ne pouvait que s’en réjouir. Ils avaient eu raisons d’insister pour cette mission.

Natsu – Tu vas voir Wendy va te remettre sur pied en moins de deux. Et puis après, on partira en mission… même tes missions de rédemptrice si tu veux. Avec Happy, on s’en fiche.
Lucy – C’est pas un lieu pour vous.
Natsu – Et alors ? Dans tout les cas, ça craint. C’est tout de même plus drôle quand on est plusieurs que tout seul, non ? Et si il y un obstacle qui se présente, il aura juste à le fracasser et puis c’est tout. On est toujours plus fort quand nos amis sont à nos côtés.

« C’est aussi une faiblesse », c’est ce que Lucy pensa à cet instant où Natsu tentait d’ébranler toutes les vérités qu’elle avait difficilement construite jusque là. Et ça, il savait très bien le faire. C’est pour cette raison qu’elle ne voulait plus l’entendre, elle voulait qu’il parte rapidement. Son désarroi était tel que Lucy eut même envie que Wendy arrive vite avant qu’elle ne craque. Elle allait s’incliner, perdre la bataille…et une fois que la brèche était ouverte, elle ne pourrait plus la refermée.

Natsu – Quand tu iras mieux, on ira à la guilde pour prendre une mission, et on partira tous ensemble, avec Erza et Grey si tu veux, même si je n’ai pas bien envie de revoir sa sale tronche de pervers à celui là. Et puis, on devra vaincre Zeref aussi. Je vais lui foutre une racler monumentale, tu vas voir! Ce sera la fin des spectres, les gens seront heureux et toi tu ne danseras plus jamais. On recommencera comme avant a faire des missions pour payer ton loyer. Je suis sûr que dans vingt ans, tu seras toujours en retard pour payer ton loyer !

Dans vingt ans ? Faire des missions ? Ne plus faire de cérémonie ? C’était une perspective très tentante. Elle voulut y croire quelques instants, se projeter dans ce beau futur plus serein… mais rien, son futur n’était que le reflet du néant qu’incarnait sa mort. Certes, sa solitude lui pesait parfois, mais être seule lui facilitait bien les choses. Aujourd’hui, prendre le risque de perdre un ami était or de question, et révéler sa maladie encore moins. Tout ce qu’elle faisait, elle le faisait pour sa guilde. Macao lui avait déjà reproché cette distance qu’elle avait installé entre elle et la guilde, mais elle ne voulait blesser personne… ce jeux devenait plus que fatiguant.
Elle voyait bien que Natsu attendait une réaction de sa part, et une réaction bien précise. Peut-être que faire un compromis était la bonne solution. Elle avala sa salive et ouvrit la bouche pour s’adresser enfin à Natsu :

Lucy – Je crois que…
Happy - C’est nous !

Happy arriva en trombe par la fenêtre, alors que la porte d’entrée commença à s’ouvrir.

Natsu – Ah, enfin Wendy est arrivé.
Cana - Non, ce n’est pas Wendy.
Lucy – Cana…

Prononcer ce prénom fut un véritable soulagement pour la jeune femme. L’arrivée de Cana ne pouvait que signifier une chose : elle était sauvée.