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Bonjour S3b34,

 Dumias

Joli pseudonyme. L’histoire qui lui est accolée est agréable à lire. En peu de mots, tu parviens toujours à dresser un portrait, à définir un personnage, ou un lieu. C’est un atout chez toi. Pour l’avoir plusieurs fois remarqué, cela me parait être un bel  avantage pour concentrer une histoire tout en écrivant l’essentiel.

Les légendes les plus courtes sont le plus souvent celles qui se retiennent le mieux. On aime à les partager ce qui est un grand avantage.

Donner matière à rêver… c’est la plus belle des missions, je crois.

1 La médiathèque du point de vue d’un extra-terrestre.

Très jolie immersion dans le passé, enfin… du moins pour cet extra-terrestre explorateur des temps anciens !

J’ai tout particulièrement apprécié le passage où la créature décrit ce qui se passe à l’intérieur de la médiathèque. Bon sang, il a le sens de l’observation !

C’est bien un monde décadent qu’il a devant son regard. Des braillards, des personnes sans la moindre considération pour leurs prochains, qui ne respectent aucune règle de politesse et de savoir-vivre, bref, des bestiaux. J’espère que l’avenir offrira à cette humanité un peu de lucidité sur le sort qui les attend s’ils devaient persister à se conduire ainsi. À trop renvoyer la faute sur l’autre, c’est l’ensemble qui paiera une note très salée, hélas.

Mais enfin, cela m’aura fait sourire, et puis je crois qu’il existe encore des personnes convenables, et dotées des meilleures intentions. Il faut juste bien chercher, c’est tout… allez, ne soyons point pessimistes.

Cela nous ferait sans doute réfléchir si un être comme lui nous expliquait la manière dont ils nous voient. Qui sait si cela pourrait éveiller quelques consciences…

Notre modernité paraitra un jour désuète face à des êtres venus d’ailleurs qui porteront sur notre monde un jugement assez limité. Si tel était le cas, il serait bon d’espérer de leurs parts un peu de compassion, à moins que notre progression ne se montre tout aussi impressionnante que la leur. Après tout, depuis le début du XXe siècle, le progrès a connu un bel essor et il pourrait continuer dans cette lancée… pourquoi pas ? Enfin, à condition qu’une guerre ne nous ait point anéanties d’ici là… ce qui n'est pas à exclure.

2 Le Lyradelphe

Aidée de la poésie, tu as su parfaitement donner vie à un instrument qu’une légende s’est chargée d’embellir d’un nom élégant.

L’idée est belle. Tout commence avec une carapace à première vue tout à fait banale, qui abritait la vie d’un animal et s’est transformée en un objet délicat qui émet des sons mélodieux.

Personnifier l’instrument c’est lui octroyer une vie propre, dont l’intensité se retrouve au cœur de la musique qu’il délivre.

L’on assiste non seulement à la naissance de l’instrument, mais l’on prend aussi connaissance du rôle qu’il joue auprès de celui qui le possède et qui sait en faire un si bel usage.

Le chant et la danse mettent le musicien et l’instrument, ce couple fusionnel, en transe. Ce sont des moments de jovialité, d'une beauté miraculeuse que seuls les musiciens savent offrir au plus grand nombre. En retour, l'on offre à celui qui dispense un peu de son art, le pain et le vin comme on le ferait pour le pèlerin fatigué de sa journée de marche.

Les deux derniers vers se montrent mélancoliques. L’on devine le regret de l’instrument à se savoir muet à certains moments de son existence. Eh oui, il ne peut pas toujours exprimer son art. Un instrument qui ne joue pas est un objet assoupi que seul le musicien sait éveiller selon son désir.

J’ai lu en cet endroit, deux très jolis textes, et je ne peux que féliciter l’auteur pour cette offrande.

Je te souhaite une très belle continuation pour la suite de tes travaux d’écriture.

Arakïell