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Bonsoir.

Un nouveau problème est apparu dernièrement : il était devenu impossible d'accéder aux pages dont le lien contient un espace.
J'en ai trouvé la raison dans une obscure discussion sur un forum perdu dans le net.
Il se trouve que la dernière mise à jour dud serveur (le logiciel, pas la machine) a intégré un changement au niveau de la sécurité (???).
Il faut maintenant ajouter un drapeau supplémentaire pour que ces liens ne soient plus rejetés.

Ça m'a pris du temps et pas mal de redémarrages (désolé pour ça) avant de trouver et de modifier les fichiers de confoguration des sites.

En principe j'ai tout modifié, mais n'hésitez pas à m'envoyer un message privé si vous en trouvez d'autres.

Merci.

 


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Legend of Zelda: Breath of the Wild

Les enfants élus Auteur: Feldspath Vue: 389
[Publiée le: 2022-12-12]    [Mise à Jour: 2023-03-20]
G  Signaler Général/Action-Aventure/Heroic Fantasy/De cape et d'épée/AmitiéPas de commentaire
Description:
Cette fanfic raconte l'enfance de Link et Zelda.

L'année de ses 10 ans, Link découvre qu'il a été choisi par les déesses pour sauver Hyrule de la résurrection du Fléau Ganon. Jusqu'alors simple apprenti soldat, l'enfant devient malgré lui l'objet de tous les espoirs du royaume et lutte pour se montrer à la hauteur de cette terrifiante responsabilité.
Lorsqu'il fait la rencontre de la princesse Zelda, son objectif se clarifie : faire ses preuves pour se montrer digne d'affronter le destin à ses côtés. Mais conquérir l'amitié de la princesse n'est pas si simple...
Les deux enfants devront affronter leurs démons et les menaces qui les guettent pour se préparer à la terrible destinée que les déesses leur ont confiée.

☀️ Un chapitre chaque lundi ! ☀️


Quelques notes avant de lire :
- Contenu sensible : pas de lemon ni de lime. Avertissement : certaines scènes de combat décrivent de la violence, des blessures et des décès.
- Si vous avez la gentillesse de laisser un commentaire, n'hésitez pas à être sincères : je serais ravie de connaître votre avis et je suis toujours ouverte aux critiques constructives !
- Je n'ai joué qu'à Breath of the Wild et à Twilight Princess, je ne suis pas experte du lore de la franchise The Legend of Zelda. Cette fanfiction s'appuie donc uniquement sur Breath of the Wild et sur quelques éléments du lore que j'ai lus sur internet. Mon histoire ne prend pas en compte les événements de Hyrule Warriors : l'ère du fléau.
Crédits:
Les personnages et l'univers appartiennent à la licence The Legend of Zelda (Nintendo)
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Chapitre 7 : Festivités

[2949 mots]
Publié le: 2023-01-23Format imprimable  
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- Il y avait tout de même un je ne sais quoi de ridicule dans cette cérémonie. On aurait dit deux enfants jouant à imiter un rituel d’adoubement. Et ce moment où la princesse a eu du mal à soulever l’Epée… Ils auraient dû demander à un vrai prêtre de… 

- Moins fort… ! En tant que Prêtresse Royale, la princesse est tout à fait légitime à officier, quel que soit son âge. Vos paroles sont un affront à la couronne. 

- Tout de même, envoyer deux enfants affronter la réincarnation du Mal millénaire… les déesses sont facétieuses… 

- Ne niez pas avoir été impressionné au moment où la lame s’est illuminée. Hylia en personne nous a donné la preuve que cet enfant est bien celui qu’Elle a choisi pour affronter le fléau. 

- Que Farore nous protège… 

- Selon les rumeurs, son talent à l’épée est exceptionnel.

- Ça en fait au moins un des deux capable de faire usage de ce qu’Hylia lui a donné… 

Zelda serra sa coupe à s’en faire blanchir les phalanges. Dans la foule des convives du bal, le petit groupe de membres de la cour n’avait pas remarqué que l’une des cibles de leurs médisances se trouvait à portée d’oreille. De telles paroles étaient passibles d’une condamnation pour affront à la famille royale. Cependant, elle ne se manifesta pas et continua son chemin à travers l’immense salle de réception. 

Jamais elle n’avait vu si belle fête. Le grand hall avait été somptueusement décoré. De grandes tables débordaient de mets fins, de gâteaux splendides et de vins de grand cru. Aux recettes de haute gastronomie hylienne voisinaient des plats de pierre volcanique dont raffolaient les Gorons, des plateaux de lamelles de poisson cru assaisonnées au goût des Zoras et des corbeilles de fruits exotiques en provenance du désert Gerudo. Des Ritos accompagnaient de leurs chants les instruments joués par les bardes les plus talentueux de la cour et un vaste espace dégagé permettait aux convives de danser. Quelques couples de noble famille effectuaient des chorégraphies bienséantes ou encourageaient leurs enfants en âge de se marier à inviter un bon parti. Zelda, qui n’avait pas encore l’âge d’être courtisée, dut tout de même congédier de nombreux fils de hautes familles avec une grâce et une courtoisie derrière lesquelles elle avait appris à camoufler sa lassitude. 

Elle se dirigea vers son père qui discutait avec un diplomate Zora accompagnant la princesse Mipha. Zelda se sentait enchantée que des membres de leur peuple se soient joints aux festivités, car il était rare de les rencontrer sur la terre ferme. Ces créatures aquatiques anthropomorphes pouvaient voyager bien plus rapidement qu’un hylien à cheval, mais leurs déplacements se limitaient aux territoires du royaume traversés par des fleuves et des cours d’eau. Ils représentaient une aide précieuse pour le commerce fluvial et pour délivrer des messages urgents dans certaines zones du royaume. Le grand embarcadère qui accueillait la flotte royale dans les sous-sols du château avait en partie été aménagé pour faciliter leurs allées et venues. Ainsi, les Zoras venaient régulièrement au château, mais ils en parcouraient rarement les couloirs à pied. 

En s’approchant, Zelda glissa un regard curieux sur la princesse Mipha. La fille du roi Dorefah souriait au souverain d’Hyrule de son doux visage aux traits enfantins, mais Zelda ne s’y trompa pas : la longévité du peuple aquatique était amplement supérieure à celle des hyliens, leur croissance durait en conséquence bien plus longtemps. La princesse Mipha, magnifique adolescente Zora, approchait de ses quarante ans. Elle n’atteindrait la majorité qu’à quarante-cinq ans, ce qui, calcula mentalement Zelda, faisait d’elle l’équivalent d’une adolescente hylienne de seize ans. 

Le diplomate Zora qui accompagnait Mipha semblait absorbé par sa conversation avec le souverain et ne remarqua pas l’arrivée de la princesse hylienne. Cette dernière décida de ne pas interrompre la discussion et de patienter avant de saluer les deux invités. 

- Je vous prie de me croire, Altesse, murmurait le dignitaire Zora en agitant ses mains aux doigts palmés. Une créature immense, faite d’un métal inconnu ! Aussi haute qu’une colline ! Nos sages pensent qu’il s'agit d’une machine mais nous ignorons comment fonctionnent ses mécanismes. Le roi Dorefah est convaincu que les ingénieurs Sheikah pourraient nous éclairer. Son métal est très similaire à celui dont sont faits les gardiens antiques. 

Emerveillée, Zelda ne put s’empêcher de souffler : 

- Une nouvelle découverte Sheikah

Le dignitaire Zora se tourna vers elle dans un sursaut. Reconnaissant l’héritière du trône, il troqua son air soucieux pour un sourire découvrant ses dents pointues et s’inclina avec déférence. 

- Mes respects, altesse Zelda. Quelle robe somptueuse, elle vous sied à merveille. 

- Je vous remercie, sir, répondit Zelda en se courbant gracieusement. Je vous en prie, n’interrompez pas votre conversation. J’aimerais en savoir davantage sur cette merveilleuse découverte.

Le dignitaire Zora leva un regard interrogateur vers le souverain. Ce dernier soupira tout en souriant :

- Continuez, messire. Ma fille est passionnée par les antiques technologies Sheikah. Vous pouvez la mettre dans la confidence. Dites-moi, comment avez-vous découvert une machine si énorme ? Comment a-t-elle pu rester inaperçue jusqu’à maintenant ?

- C’est un éboulement sous-marin au fond du Lac du Barrage de l’Est qui nous a permis d’en apercevoir un bout, expliqua le Zora. Notre peuple a passé plusieurs mois à creuser le sol du lac pour l’en extraire. Nous ne nous attendions pas à un objet de cette taille, sire. Je ne peux vous en décrire l'immensité, vous devez voir cela de vos yeux. Malheureusement, la créature demeure immergée, car elle est trop lourde pour que nous puissions la tirer hors de l’eau. Seule l’activation de ses mécanismes, à supposer que cette chose peut se mouvoir, nous permettrait de la faire émerger. C’est pourquoi le roi Dorefah vous demande de faire venir vos ingénieurs Sheikah. Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une technologie antique. Vu la taille de cette machine, sa puissance doit être colossale… Imaginez si nous arrivons à nous en emparer avant le retour du fléau !

Zelda écoutait avidement les paroles du Zora. Depuis quelques années, les ingénieurs Sheikah travaillaient à la restauration des Gardiens, d’antiques armes de guerre dont la technologie incroyablement avancée était tombée dans l’oubli. Lorsqu’elle ne priait pas, Zelda passait la majorité de son temps libre en compagnie des deux ingénieurs les plus renommés du royaume, Pru’ha et Faras. Les deux jeunes membres du clan Sheikah, aussi brillants qu’excentriques, adoraient faire étalage de leurs découvertes devant les yeux émerveillés de la jeune héritière. Ils avaient même permis à cette dernière de s’essayer à bricoler une carcasse de gardien et Zelda avait ressenti une profonde fierté lorsqu’une lueur bleue avait émané de la machine antique, à la grande surprise de ses deux mentors. Depuis, les deux ingénieurs l’associaient en cachette à leurs recherches. Zelda ne doutait pas que son père le savait, mais il semblait fermer les yeux pour le moment. 

- Père, se risqua-t-elle, une telle découverte doit retenir toute notre attention. Je suis convaincue que Pru’ha et Faras voudront voir cette machine de leurs propres yeux. 

- J’ai quelques réserves, répondit le roi en faisant tourner pensivement le vin dans sa coupe, si cette machine est aussi colossale que vous le prétendez, la restaurer constitue un pari risqué. Quelle garantie avons-nous qu’une telle puissance n’échappera pas à notre contrôle ?

- S’il s’agit d’une technologie Sheikah, elle a été bâtie pour protéger le royaume du fléau, dit Zelda avec conviction. Je pense que nous devrions faire confiance aux Sheikah d’antan. Ils nous ont laissé des armes pour affronter le Mal, il serait dommage de ne pas en faire usage !

- Le roi Dorefah partage l’avis de son Altesse Zelda, sire, intervint le diplomate Zora. Notre peuple serait rassuré de disposer d’une telle arme pour combattre le fléau à vos côtés. 

Le roi conserva un silence pensif. 

- Moi foi, reprit-il finalement, il ne me coûte rien d’envoyer quelques ingénieurs examiner cette machine et nous donner un avis sur le sujet. Je vais convoquer Pru’ha et Faras

- Merveilleux, répondit le diplomate en s’inclinant. Le roi Dorefah sera enchanté de l’apprendre. 

- Père, intervint spontanément Zelda, pourrais-je accompagner la délégation ? 

Le regard que son père posa sur elle lui fit immédiatement regretter d’avoir posé la question. Elle allait s’excuser, lorsque Mipha prit la parole d’une voix douce :

- Monseigneur, j’ai entendu dire que votre fille priait quotidiennement et avec dévotion dans l’espoir d’éveiller son pouvoir. J’ai moi-même éveillé le mien en me baignant dans les sources qui entourent la cité Zora. C’est un lieu magnifique et très calme, propice à la méditation. Peut-être que son Altesse Zelda bénéficierait d’aller prier dans de nouveaux lieux, plutôt que de se cantonner au temple clos du château ? 

Le roi posa sur la princesse Zora un regard pensif. Puis il soupira :

- Soit. Mais le royaume Zora devra alors accepter d’accueillir une escorte conséquente, plutôt que quelques scientifiques. 

- Nous nous y engageons, répondit Mipha en s’inclinant gracieusement. Il me tarde de montrer à la princesse la magnificence des terres Zora. 

Elle adressa un sourire complice à Zelda, qui dut puiser dans toutes les réserves de son sang-froid pour ne pas exploser de joie. 

- M’accompagneriez-vous pour reprendre une coupe, princesse Zelda ? demanda Mipha avec un sourire discret. Nous pourrions commencer à discuter de votre voyage. 

Zelda acquiesça, ravie, et suivit la Zora à travers la foule après avoir salué le roi et le diplomate. Elles se servirent une coupe du jus exotique d’un fruit importé du désert Gerudo, puis Mipha emmena Zelda à l’écart. Toutes deux s’assirent sur une banquette jouxtant le balcon de la salle de réception et firent connaissance à voix basse.

***

Link tira sur le col de sa tenue pour dégager sa gorge, mal à l’aise dans la tenue de bal sophistiquée que lui avait conçue le tailleur royal. Il avait réussi à négocier pour que l’artisan renonce à bon nombre de fioritures, mais il n’avait pas obtenu un habit aussi simple qu’il souhaitait. Il essaya de soigner son embarras en observant les tenues débordant de dentelles et de fils d'or que portaient certains convives. Il réprima un sourire en imaginant les remarques qu’aurait faites Neven si elle avait été là. 

A son arrivée, plusieurs membres de la cour vinrent le saluer et lui adresser leurs félicitations pour son adoubement. Peu d’entre eux essayèrent d’engager une conversation et tous y renoncèrent rapidement. Link comprit qu’il ne possédait aucun talent pour les mondanités, et par peur de laisser transparaître son malaise, il ne trouva de meilleur rempart que le mutisme. On le laissa donc rapidement seul et son ennui couplé d’un profond embarras alimentaient son impatience que la fête s’achève. Il espérait qu’un chevalier n’était pas trop fréquemment invité à de telles réceptions. 

Cependant, il devait admettre qu’il se sentait impressionné par la soirée. Passé son sentiment d’isolement, il ne put tout à fait nier son émerveillement devant les décorations et les lumières somptueuses qui illuminaient la salle, ni devant la musique et les chants Ritos sur lesquels les convives effectuaient des pas de danse compliqués. Il contempla un long moment les chorégraphies codifiées, remarqua le jeu des jeunes nobles qui se faisaient la cour et s’invitaient à danser. Observer ce monde dont il ignorait tout le divertit et lui permit de se détendre un peu. 

Parfois, il apercevait Zelda dans la foule. Elle saluait gracieusement les convives et se prêtait au jeu des mondanités. Il la vit éconduire courtoisement ce qu’il devina être des prétendants et fut surpris de voir la princesse se faire courtiser par des garçons beaucoup plus âgés. Il devinait sans mal que les nobles familles convoitaient un mariage de leur progéniture avec l’unique héritière du trône et poussaient leurs adolescents à aller converser avec la jeune fille. Il éprouvait du dégoût pour ce jeu malsain et admirait la princesse qui se débarrassait de ces intrusions sans se départir de son sourire affable. En l’observant, il apprit rapidement à reconnaître la différence entre ce sourire factice, pourtant très convaincant, et celui qu’elle affichait lors des conversations qui la ravissaient sincèrement. Ses yeux pétillèrent de joie lorsqu’elle discuta avec la reine Gerudo, et il lui découvrit une expression émerveillée alors qu’elle prenait part à la conversation entre deux Zoras et le roi. Il sourit à part lui. 

- Ça mate la princesse ? Redescend sur terre, tu n’as aucune chance. 

Link sursauta et se tourna vers Reiner, qui s’était glissé à ses côtés et le contemplait d’un œil moqueur en sirotant une coupe de vin. 

- Alors c’est ça, l’Epée des Légendes ? enchaîna-t-il d’un air dédaigneux. Elle est un peu grande pour toi, non ? 

Link porta instinctivement une main à son épaule. L’Epée était effectivement trop grande pour qu’il la porte à la ceinture et avait donc été fixée au niveau de ses omoplates au moyen d’une ceinture thoracique. Son pommeau mauve dépassait derrière sa tête et il devait porter sa main dans son dos pour la dégainer. 

- Quelle couleur de mauvais goût, ajouta Reiner en reprenant une gorgée de vin. 

Link soupira et ne daigna pas répondre. Sa relation avec Reiner s’était améliorée lorsque ce dernier l’avait aidé en stratégie militaire lors de ses débuts à l’école de chevalerie. Si l’adolescent ne semblait plus le mépriser autant qu’avant, il n’avait pas perdu l’habitude de l’accabler de commentaires désagréables. Là encore, Link avait décidé que le silence constituait la meilleure des défenses. 

- Reiner, laisse l’élu des déesses tranquille !

Anya émergea de la foule en riant et attrapa le bras de Reiner.

- Bienvenue parmi les chevaliers, Link, lui dit-elle en lui adressant un clin d'œil. Désolée de t’avoir devancé, mais on était là avant ! 

Link lui sourit. Reiner et Anya avaient été adoubés plusieurs mois avant lui. Il n’avait pas eu l’occasion de les revoir depuis. Malgré leur différence d’âge, les deux adolescents avaient été ses plus proches camarades à l’école de chevalerie. Bien qu’ils n’aient pas vraiment été amis, l’enfant avait regretté leur départ. 

- Devine quoi, Link ! s’exclama la chevaleresse en tirant frénétiquement sur le bras d’un Reiner grimaçant, on va se marier ! 

L’enfant écarquilla les yeux. Il comprit soudain pourquoi ces deux-là passaient l’intégralité de leur temps ensemble alors qu’ils semblaient se disputer à longueur de journée. 

- Félicitations, répondit-il avec un sourire sincère. Bon courage pour supporter Reiner.

- Dis donc, toi, gronda le chevalier en fronçant les sourcils.

- Viens picoler au lieu de grogner, rit Anya en tirant le bras de son fiancé. T’es plus drôle quand t’es ivre. 

Elle entraîna Reiner dans la foule en direction de la fontaine à vin, et Link se trouva seul à nouveau. 

***

- Alors c’est lui, le héros envoyé d’Hylia, chuchota Mipha

Zelda plissa les yeux pour discerner dans la foule ce que le doigt palmé de la princesse Zora lui désignait. En effet, debout à côté d’un buffet, le jeune chevalier se tenait seul et immobile. Son visage portrait cet éternel air impassible mais ses yeux qui balayaient la foule et son dos trop droit trahissaient son inconfort. Elle aperçut le pommeau ailé qui dépassait de son épaule et se renfrogna. 

- Oui, c’est lui, confirma froidement Zelda.

- Quels beaux yeux, remarqua Mipha en souriant, vous avez de la chance qu’Hylia ait envoyé un garçon si mignon vous épauler plutôt qu’un vieux chevalier grincheux. 

Zelda se contenta d’hausser les épaules. 

- Vous n’avez pas l’air de l’apprécier, constata Mipha en la dévisageant. 

- Je crois que c’est lui qui ne m’apprécie pas, répondit Zelda en détournant les yeux. 

- Avez-vous eu un différend ? 

- Pour cela, il faudrait déjà qu’il daigne m’adresser la parole. 

Mipha reporta son regard sur le garçon. 

- J’ai entendu dire que c’est un fils de domestique ? Le bâtard d’un grand chevalier décédé, qui plus est ? 

- Je n’ai que faire des rumeurs méprisantes de la cour. 

- Je ne me prête pas aux commérages, se rattrapa Mipha. Je pense seulement qu’il doit se sentir perdu. Tout ça, ajouta-t-elle en désignant d’un geste la fastueuse salle de bal remplie des hauts dignitaires d’Hyrule, ce n’est pas son monde. Peut-être a-t-il du mal à vous parler parce que vous êtes l’héritière du trône ? 

- Evidemment, c’est ce que j’ai pensé au début, dit Zelda d’une petite voix, mais il n’a même pas daigné me répondre ou même me sourire quand je lui ai adressé la parole. 

- Quand ça ? 

- Lorsque nous nous sommes rencontrés. Avant son épreuve pour entrer dans l’école de chevalerie.

- Il devait être très stressé.

- Oh, je ne pense pas. C’est un prodige. Il a presque terrassé l’intégralité des apprentis ce jour-là. Il n’a pas l’air d’avoir peur de quoi que ce soit.

Mipha conserva un silence pensif. Puis elle saisit délicatement la main de la princesse hylienne :

- Nous devrions aller lui parler. Qu’en pensez-vous ? 

- Je… hésita Zelda, prise au dépourvu. Je ne sais pas si…

- Laissez-lui une chance, insista Mipha en souriant avec bienveillance. 

Zelda se mordit la lèvre. Elle n’osa pas avouer à la princesse Zora qu’elle était convaincue que Link la méprisait, à l’instar de toute la cour. Un an après leur première rencontre, elle ne donnait toujours pas de signe de son pouvoir. Elle avait pourtant prié avec dévotion, jour après jour, enfermée dans le temple du château. Rien n’avait changé en elle, tandis qu’il venait de devenir le plus jeune chevalier de l’Histoire du royaume. 

Néanmoins, Zelda considéra que Mipha avait peut-être raison. Les pensées de ce garçon mutique demeuraient un mystère pour elle et peut-être avait-elle tiré une conclusion trop hâtive. Un soupçon d’espoir lui embauma le cœur. 

- D’accord, céda-t-elle. Allons-y. 

Mipha eut l’air enchantée. Cependant, lorsqu’elles initièrent un mouvement pour se diriger vers le jeune chevalier, ce dernier avait disparu. Elles le cherchèrent dans la foule, mais il demeura introuvable. 

 

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