Description: Ukomi, une jeune fille rebelle de 14 ans, travaille dans un vieux bar miteux afin de subvenir aux besoins de sa seule famille, sa mère malade. Sa vie privée comme son éducation sont de totales échecs. Mais leur nouveau professeur principal ne le voit pas de cet oeil là...
Crédits: L'idée de base vient du défi "amoureuse du prof", l'écriture est de moi.
Ikura ouvrit lentement les yeux. Elle était dans les bras de Takashi. Elle ne voulait pas bougée. Elle était bien là...
Mais celui-ci remua, grognant un peu. Tiens, monsieur n'était pas du matin. Elle prit sa main, qui la tenait par la taille, et la caressa doucement, comme pour l'aider à sortir du sommeil en douceur.
Pour la première fois, elle était bien d'accord avec Takashi. Cet endroit était gigantesque. Une sorte d'immense château du dix-huitième siècle. Magnifique. Elle se souvenait qu'elle en avait un comme ça avant. Avant que ses parents ne la foutent dehors. Qu'est-ce qu'un mec aussi riche fichait dans ce trou perdu ? Très mignon, aussi...
Elle rit doucement. Takashi l'observa, l'air de dire: "Qu'est-ce que j'ai fait ?"
- Ce n'est pas toi Takashi, le rassura t-elle. Pas vraiment, sourit-elle.
Elle caressa sa joue. Il se dégagea, n'étant visiblement pas d'humeur. Blessée, elle s'écarta de lui. Il sembla regretter son geste en observant l'air de la jeune femme. Il retomba sur l'oreiller et se tourna vers elle, en l'attirant de nouveau à lui. Il lui déposa un baiser sur le front.
- Je ne voulais pas te blesser, Ikura. Je dois aller travailler.
- Mais tu ne m'as pas blesser du tout ! Je ne suis pas sentimentale, moi, fit-elle, rougissante, en croisant les bras, se dégageant de son étreinte chaude.
Mais elle regretta de s'être éloigné. Elle sentait une sorte de malaise l'envahir et elle ne se retint plus. Elle s'agrippa à lui comme une naufragée. Elle éclata en sanglots.
Takashi, surpris, lui caressa gentiment le dos, afin qu'elle se calme. Pourquoi pleurait-elle comme cela ?
- Chhht, calme-toi, Ikura. Qu'est-ce qui ne va pas, ma chérie ?
A son tour surprise, elle le regarda dans les yeux, le sien encore humide et rougit. Il avait bien dit "ma chérie" ?
Elle soupira cependant en y repensant. Elle voulut s'écarter mais n'en eut pas le courage.
- Tu ne peux pas me dire ça, déclara t-elle, froide.
- Pourquoi ? demanda Takashi, étonné.
- Ce n'est pas moi que tu aimes. Ne me contredis pas. Je vois bien comment tu l'observes.
- Mais... de qui parles-tu ?
Il feignait la surprise, mais on voyait bien qu'il savait très bien de qui il s'agissait. Ikura détourna la tête.
- Ukomi, lâcha t-elle.
Elle avait murmuré son nom. Mais cela fit quand même l'effet d'une bombe. Il y eut un lourd silence. Il ne la contredisait pas, il restait muet.
- Je le savais, murmura t-elle.
Elle ferma les yeux, une larme coulant le long de sa joue. Il ne réagit toujours pas.
- Bonne journée, dit-elle.
Elle se leva, s'habilla et voulut partir dignemment. Mais elle partit comme une furie en courant. Et en pleurant à chaude larmes.
Pourquoi fallait-il que sa vie sentimentale soit toujours un vrai désastre ?
Takashi ne bougeait toujours pas. Il restait immobile, l'air contrarié. Oui, Ikura avait raison. Ce n'était pas elle qu'il aimait, c'était bel et bien Ukomi. Et il s'en voulait. Pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas aimé une femme aussi sublime qu'Ikura, comme tout le monde ?
Katashi fit un signe aux autres. Hachi et Yahiko acquièscèrent. Il pénètrèrent le demeure de Takashi Tsnunade. Les soi-disants agents avaient l'habitude, mais bon, c'était un type riche et c'était plutôt rare.
Soudain, une plainte s'éleva. Elle venait du jardin. Les trois agents s'approchèrent de la source du bruit et furent satisfait de voir l'infirmière sexy en pleurs.
Hachi s'avança, l'air moqueur.
- Alors comme ça Tsunade ne sait pas y faire avec les femmes...
Il s'accroupit devant elle.
- Moi, je suis encore plus doux, ricanna t-il.
Il la prit par les cheveux et la plaqua contre le muret, la tenant maintenant par la gorge, elle voulut se débattre, mais elle ne réussit qu'à peine à serrer ses mains sur celle du brutal homme. Celui-ci la regarda dans les yeux, haineux.
- Tu ne me reconnais pas, Hyuga ?
La pauvre infirmière secoua la tête, cessant ses pleurs, suffocante.
- Hachi Yoshinori, ça te revient maintenant ?
Elle écarquilla les yeux.
- Eh ouais, on est bien, déguisés en agents ? On a réussit à prendre ses costumes de clowns à des gros bouffons qui venaient par là. Mais trève d'amusements.
Il ressera son étreinte. Le sang quitta le visage d'Ikura.
- Tu vas payer pour avoir envoyé mon père en taule. Il a crevé là-bas. Et ça, tu vas payer, pétasse.
Il la frappa au visage. Un filet de sang s'échappa de sa bouche.
- Je sais bien que tu adore envoyer les pervers en taule. Et c'est pour ça qu'avant que tu ne m'y envoie, il faut que je me déchaîne à fond. Je vais te faire bien souffrir avant de t'envoyer en enfer, sale poufiasse. Mais d'abord, je vais te tripoter un peu avec mes potes, en souvenir de mon père, qu'est-ce que t'en dit ?
Elle poussa un gémissement étranglé quand il commença à déboutonner sa chemise.
- Pitié, pas ça...
Elle se remit à pleurer. Il eut un sourire en coin, satisfait de sa vengeance, qu'il savourait avec délice.
Takashi sortit de sa torpeur en entendant des cris et des pleurs dans son jardin. Des cris de douleurs insupportables. Il espèrait que ce n'était pas Ikura qui faisait un caprice. Enervé, il se leva, s'habilla rapidemment et prit sa carabine. Il se méfiait tout de même avec les gens qui trainait par ici.
Il dévala les escaliers et se précipita dans le jardin. Ce qu'il vit le stupéfia.
Aveugler par la haine, il se rua sur les trois hommes dans un cri de rage. Sans même penser à utiliser sa carabine. Surpris, l'homme qui observait en se tordant de rire se prit un poing en pleine figure.
"Mange ça, connard !"
Il le jeta par terre comme un chiffon et s'attaqua aux deux violeurs. Il brandit sa carabine et s'en servit comme massue. Le sang gicla. Mais il s'en foutait. Ils n'avaient qu'à crever, ces espèce de trou du cul qui s'en prenait à trois hommes contre une femme !
Il les tint en respect avec sa carabine, cette fois dans sa fonction première. Quand il jeta un oeil à Ikura, il fut pris d'une irrésistible envie de tirer dans le tas et de les démembrer vivant pour les faire souffrir un maximum.
Il leur donna à nouveau quelques coup de carabines dans le dos puis les traîna dehors avec autant de douceur que quand il sortait les poubelles et referma l'immense portail derrière lui. Ils n'avaient qu'à crever en pleine rue va ! Quelqu'un finirait bien par les trouver, de toute façon.
Il se tourna vers Ikura et regretta de l'avoir fait pleurer. Sans ce départ précipité, elle ne serait pas là, tremblante, douloureuse, meurtrie et... sur le point de se faire violée.
Il se pencha au dessus d'elle et lui déposa un baiser sur son front brûlant. Elle pleurait. Il eut également envie de fondre en larmes. Pourquoi ça était arrivait ?
Il y eut un cri. Takashi se retourna vivement et observa Ukomi le regarder étrangement à travers le portail. C'est vrai que... les hommes massacrés et le fait qu'il soit penché sur Ikura nue et dans un sale état laissait penser bien des choses. Surtout qu'il tenait une carabine à la main. Ukomi était paralysée.
Tsusade poussa un long soupir en regardant la jeune fille. Il décida de ne pas en tenir compte et espéra que son regard brillant ferait comprendre à la jeune fille tout ce qu'il avait sur le coeur.
Il prit Ikaru dans ses bras et la souleva, se dirigeant vers la maison. Il la sentait trembler contre lui, ses larmes inondant sa veste. Ses vêtements avaient été éparpillés dans le jardin. Mais il n'allait pas les lui redonner dans cet état. Surrement pas après ce qu'elle venait de subir. Dans son dos, il sentit Ukomi lui foncer dessus, après avoir escalader habilement le portail.
Il monta et déposa Ikura sur le lit, lentement, doucement. Mais elle refusait de le lâcher, secouant la tête en gémissant. Il finit par céder aux larmes lui aussi et entoura IKura de ses bras protecteurs, dans une longue étreinte réconfortante.
Pourquoi ses sentiments ressurgissaient-ils maintenant envers Ikura ?
Parce qu'il se rendait compte de l'importance qu'elle occupait dans sa vie ?
Si ç'avait été Ukomi, il aurait broyé la tête de ces enfoirés. Mais il était déjà à deux doigts de le faire. Comment pouvait-on aimer deux femmes en même temps ? Comment pouvait-on supporter ce lent supplice ? Comment pouvait-on ne pas éclater ?
Ukomi se rua sur lui et le renversa par terre.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait ?! s'écria t-elle en le secouant comme un prunier.
- Rien. Il ne m'a rien fait, Ukomi, murmura faiblement Ikura.
- Mais... qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi est-ce qu'il y a des flics tabassés derrière votre portail ? Pourquoi est-ce qu'elle est complètement nue ? Pourquoi vous faîtes cette tête ?
Il resta silencieux et la repoussa gentiment. Il secoua la tête.
- Pas maintenant, Ukomi, je t'expliquerais après, d'accord ?
Il avait l'air si grave, avec ses larmes qui coulaient, qu'Ukomi n'eut pas le coeur de répliquer, soudainement anéantie de le voir comme ça. Elle alla attendre dans le couloir en prenant soin de refermer la porte, leur laissa,t un peu d'intimité. Pour une fois, elle respectait un professeur.
Ikura s'approcha de Takashi, qui s'était assis sur le lit lui aussi. Elle posa sa tête sur son épaule et essuya ses larmes.
- Ne pleure pas, s'il te plaît.
Nouveau soupir de la part du professeur. Il caressa ses cheveux, l'apaisant. Elle déposa un doux baiser au coin de sa bouche et l'observa un moment. Comme il ne réagissait pas, elle prit la parole.
- Pourquoi n'as-tu aucune réaction ? Je croyais que c'était terminé.
- Parce que je t'ai menti.
"Et que je vais te mentir..., pensa t-il". Il mit sa main sur son cou et l'approcha à quelques millimètres de son visage.
- Il n'y a que toi que j'aime, souffla t-il.
Les yeux de la jeune femme brillèrent. Elle était trop amoureuse de lui pour voire à travers cette phrase. Elle préfèrait être naïve.
Il la fit se relever.
- Il faut que tu ailles te laver, ça te feras du bien. Ensuite, je te donnerais une de mes chemises et j'irais t'acheter des vêtements, c'est d'accord ?
Elle hocha la tête, les lèvres tremblantes. Il sourit faiblement et se pencha en avant et l'embrassa.
Elle s'écarta de lui et posa ses mains sur son torse. Elle leva ses magnifiques yeux vert pomme dans ceux vert sombre de Takashi.
- Est-ce que tu peux venir avec moi, s'il te plaît ? demanda t-elle timidement.
On aurait dit une jeune enfant troublée. Il ne pouvait pas résister à son regard...
- Bien sûr, juste une petite minute, j'arrive.
Il la laissa seule et vint à la rencontre d'Ukomi. Celle-ci leva les yeux. Le siens étaient si différents, mais tellement fascinants. Elle eut un petit sourire.
- Je vous attendais, m'sieur.
Au fur et à mesure qu'il lui racontait ce qu'il s'était passé, son sourire se tranformait en une expression horrifiée. Il n'omit pas le sujet de la détresse d'Ikura, c'est à dire, elle. Il lui avoua ce qu'il ressentait. Et elle semblait troublée, mais avec un curieux mélange de soulagement.
Il prit une grande inspiration et lui avoua tout ce qu'il avait sur le coeur.
Ikura, elle, ce qui venait de se passer, leurs étranges relations...
Il n'omit aucun détails. Il voulait tout lui dire. Il se sentait déjà mieux.
Ukomi se sentait un peu prise de vertiges. Etait-il vraiment en train de lui dire qu'il l'aimait ? Mais il disait aussi être incapable de se passer de l'une comme de l'autre...
Pourquoi se confiait-il à elle ? Peut-être était-ce devenu trop lourd pour lui...
- Ukomi, je...
Il ne finit pas sa phrase. Ukomi déposa un baiser furtif sur ses lèvres.
Elle lui adressa un bref sourire en mettant un doigt devant sa bouche avant de tourner les talons.
- Demain, nous sommes mardi. Alors, à demain... Monsieur Tsunade.
Ikaru passa la tête par l'entrebaillement de la porte.
- Takashi... Tu viens ?
- Heu... oui, oui, j'arrive...
Il passa un doigt sur ses lèvres.
Vraiment... il ne savait plus...
Laquelle des deux aimait-il réellement ?