Les ailes de l'Orage
[Histoire Terminée] | Auteur: Atizumai | Vue: 2234 |
[Publiée le: 2011-03-13] [Mise à Jour: 2011-05-18] | ||
13+ Signaler | Romance/Humour/Action-Aventure | Commentaires : 26 |
L’aire des Chevaucheurs du Vent était venue. Elle était de retour. Et l’Avatar n’y pourrait plus rien. Parce que les siècles ont passés et cela fait longtemps qu’il a oublié ce que signifiait la maîtrise de l’Orage. Savoir maîtriser les capricieuses saisons, le ciel et les nuages. Les éclairs et la pluie, la force des ouragans. Oui, l’Avatar pouvait maîtriser les sources des éléments. Mais pas leur nouvelle puissance. Alors, l’heure était venue, oui. Aucuns maîtres ne pourraient empêcher le retour du chaos. La terre, l’eau, le feu, l’air étaient des maîtrises savantes. Mais maîtriser les caprices du ciel, ça, ils ne pourraient pas s’y opposer. Ils pourraient essayer de maîtriser leurs éléments. Mais ils seraient écrasés par la puissance de ces maîtres là. Ils maîtrisaient le ciel. Et maîtriser le ciel, c’était maîtriser le monde. Tous allaient se plier devant leurs nouveaux gourous. Même les esprits seraient impuissants. | ||
Crédits: Les personnages appartiennent tous à tous ceux qui ont pris la peine de créer Avatar, le dernier Maître de l'Air sauf Aton, ses acolytes, Arul et Anbu qui débarquent tout droit de mon imagination ! |
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Chapitre 6: le souffle ultime[2277 mots] |
Publié le: 2011-03-26 | ![]() |
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« Pas de panique, ce n’est qu’un gros Dragon de quatre mètres de haut, pas de panique. »
Pourquoi est-ce que je me dis que ce n’est qu’un Dragon de quatre mètres de haut ? Autant dire que sa mâchoire hérissée de crocs ne me fait pas peur.
« Bah, heu… non mais sérieusement, AU SECOURS ! »
Ta gueule, Panic TV.
« Attention, attention ! Il va te mordre ! »
Esquive, réception. Et d’abord, c’est elle, toc ! Un, zéro.
« Esquive un peu ratée, tu risque de te vautrer avec ta cheville. »
Mais ferme-là et arrête de monopoliser mon cerveau !
« J’arrêterais quand j’ai envie, na ! »
Oh, mon dieu. Je commence à me parler toute seule.
« Bah, non. Tu parles avec moi. »
C’est ce que je disais.
« T’es méchante là ! »
Je suis méchante avec moi si je veux !
« Tu deviens folle, ma belle. »
…. Et c’est elle qui me dit ça ?!
« Hey ! Arrête de faire comme si je ne suis pas là ! »
Normalement, tu n’es pas là.
« C’est ma faute peut-être ? C’est la mort si une partie de toi te parle ? »
Non, mais c’est soulant. Et je n’aime pas quand les gens ils me comprennent, tête de pioche.
« Tu viens de t’insulter, là. »
Raaah, la ferme !
« Bon, bon. »
Ses mâchoires claquèrent à quelques centimètres seulement.
« Aïe ! Fais attention, ou alors tu m’avais caché que tu envisageais de te recycler dans les tartines grillées. »
Mais je t’ai dit de la boucler ! Et d’abord, t’es qui toi ?
« Je suis ton côté ange ! »
Oh, mon Dieu.
‘’Et moi, le démon ! Sauf que l’aut’ c’est plutôt ton côté niais… ‘’
« Hey ! »
A l’aide. Et puis, d’où il sort le démon ? C’est nouveau ?
‘’Nan, j’viens juste de sortir en magasin !’’
« Arrête de te moquer d’elle ! »
‘’Je me moque d’elle si je veux.’’
Le Dragon fonça vers moi et j’esquivais de nouveau.
« Waouh ! T’es trop forte, continue comme ça ! »
‘’J’aurais fait mieux.’’
Mais vos gueules, bande de dégénérés ! Je sautais dans une crevasse avec une réception douteuse.
‘’Plus que douteuse, si tu veux mon avis.’’
Je ne le voulais pas.
‘’Tant pis pour toi, na !’’
Qui est-ce qui m’a refilé des crétins pareils ?!
« Au moins, t’es à l’abri, maintenant ! »
Ouais. Et je m’ennuie.
‘’T’as qu’a discuter avec nous.’’
Qui ça ? Je n’entends rien, lalalalaa.
« T’es pas drôle ! »
Je ne suis paaas drôle !
‘’De toute façon, t’es obligé de nous entendre, on est dans ta tête, tronche de cake.’’
Grrrrr…
« Ne sois pas désobligeant. »
Je vais être désobligeante, moi tu vas voir !
« Mais non, voyons. »
‘’Mais si, voyons !’’
Bon, le bon côté, c’est que je ne suis pas morte. Le mauvais côté, c’est que je suis pas sorti de l’auberge.
« Quelle auberge ? »
Je soupirais. Elle était vraiment désespérante.
‘’C’est une expression, tête d’œuf !’’
Raaaah ! Au secours !
« Pense à quelque chose d’agréable. »
Mon poing sur ta figure.
‘’Effectivement, c’est relativement relaxant…’’
Je parlais de vous deux, bande de cloches.
‘’Là, c’est moins cool.’’
Il faut que je trouve un moyen de m’en sortir.
- AAAAAAAAH !
« Un ser…un se…un se… »
‘’Un serpent !’’
Essayant vainement de rester calme, je m’accroupis lentement, doucement, de façon à ce que le serpent ne se sente pas menacé. Puis, brusquement, je pris sa tête entre le pouce et l’index et tenait le bout de sa queue bien tendue, de façon à l’immobiliser complètement. Je le jetais hors de la crevasse dans un geste bien placé et entendit le grognement de la Dragonne mécontente de son nouvel invité.
‘’Ouf, pendant un instant j’ai perdu mon sang-froid.’’
On ne peut pas perdre ce qu’on n’a jamais eu…
‘’Hey !’’
Anbu prit la bride d’Astra et la dirigea doucement vers le bord de la tour d’où elle pourrait prendre son envol. Mais alors qu’elle allait monter, Zuko l’aperçut et l’interpella.
- Où vas-tu ?
- Faire un tour. Astra a b’soin d’exercices. Elle s’empâte.
La Dragonne poussa un grognement outré.
« Je sais, mensonge éhonté ma belle, je ne le pense pas, ne t’en fais pas. C’est juste un prétexte. »
- Bien. Alors… je vous laisse.
- De toute manière, je ne vois pas comment tu pourrais nous suivre ! s’exclama Anbu.
- En battant désespérément des bras avant de tomber dans le vide et de crever au sol ?
Anbu fit la moue.
- Laisse l’humour noir aux grandes personnes et va plutôt voir un psy.
Zuko ne réagit même pas à la provocation et se détourna, l’air désespéré.
« Aïe. C’est de pire en pire. Prochaine étape, le suicide. Enfin, pas si je lui amène Mai. Enfin, si je lui ramène morte, je ne veux pas être témoin de sa crise démentielle et de son suicide. »
Elle attendit qu’il parte avant de grimper sur le dos cendré de la bête et de s’installer confortablement avant de faire claquer ses rênes sur l’encolure. Astra s’élança dans le vide et plongea, avant de commencer à battre des ailes.
- Aa ah, que c’est bon de sentir le vent vous fouetter le visage ! Ou les écailles, hein, ma belle ?
Astra poussa un cri de contentement et secoua sa grosse carcasse, s’ébrouant à travers les nuages humide et filandreux.
- Ouais, c’est ça. Prochaine étape, sauver Mai !
« Et ses petites voix intérieures ! »
Anbu rit à cette pensée.
Bon. J’agitais légèrement mon shuriken. Toujours rien. Pas un souffle.
‘’A part le tien.’’
Ho, ne recommence pas toi !
‘’Ouais, ok. Mais je m’ennuie, moi, quand j’embête personne !’’
Bah ennuie toi tout seul, je n’ai pas que ça à faire !
‘’Comme quoi ?’’
Sauver ma peau, hum ?
‘’Ouais, bonne initiative.’’
La Dragonne semblait s’être repliée, fatiguée d’attendre que son repas daigne sortir. Je m’avance doucement. Puis me baisse brusquement quand j’entends un renâclement. On dirait que son compagnon s’est réveillé.
Je contourne le rocher derrière lequel je me cache et tente une sortie risquée pour essayer d’atteindre une cachette plus sûre, ou, au moins une pente pour que je puisse sortir de cette arène de cauchemar.
Mais rien, non. Le Dragon ne réagit pas.
‘’Bah ouais, bête comme ses pieds.’’
Moi aussi, je crois que j’aperçois un ou deux abrutis.
‘’Ah oui, où ça ?’’
Tiens qu’est-ce que je disais ?
‘’Peuh, méchante ! Je boude.’’
Bah boude, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
Je pivotais, restant sur mes gardes. Puis, je remontais discrètement une pente rocheuse et longeait un chemin sinueux pour déboucher sur une sorte de caverne.
J’entrais et observais les alentours. Pas très rassurant.
« Je te conseille de ressortir, cet endroit me donne la chair de poule. »
Autant pour moi. Mais je ne veux pas rater une occasion de sortir de là.
‘’Ouais, bonne chance sœurette. Essaye de pas trop te faire tuer, on aimerait bien continuer à occuper tranquillos ton petit coin de cerveau paradisiaque.’’
Ah, ok, si ça vous fait tellement plaisir.
Je sentis une présence et m’immobilisais.
Mai…
- C’étais quoi ça ?! m’exclamais-je, frissonnante.
On aurait dit une voix de l’au-delà.
‘’Ce n’est pas nous p’tite sœur.’’
C’est sensé me rassurer ?
‘’Pas vraiment.’’
Mai…
Je grelottais à présent. La température avait chuté de plusieurs degrés. Je fis de la buée avec ma bouche et observais le petit nuage blanc s’étirer paresseusement avant de disparaître.
Mai… Viens… Viens à moi…
Mai… Mai…
Tuer…
Je voulus faire demi-tour mais tout était devenu si noir… Je ne voyais plus rien et j’étais terrorisée.
Soudain, je me pétrifiais.
La Dragonne ne s’était pas repliée. Elle était là, devant moi. Sombre silhouette imposante dans la pénombre. Et j’entendais ses appels.
La gueule se pencha vers moi, ses yeux dorés scintillant dans le noir.
Je sentais son souffle sur moi et fermais les yeux.
Je compris que c’était la fin.
- Adieu, Zuko.
Anbu sentit que la Dragonne avait commencé ses appels. Astra lui transmettait ses pensées. Elle la fit accélérer.
« C’est pas le moment de nous lâcher, Mai. Allez, tiens le coup ! »
Astra s’immobilisa brusquement, faisant du sur place.
- Qu’est-ce que tu fous ma belle ? Il faut se grouiller !
« Aa, cette douleur… NON ! Mai, lâche pas le coup, on y est presque ! »
- Bouge ton cul, foutu Dragon ! s’écria t-elle, paniquée.
Astra poussa un cri. Anbu comprit.
Au loin, on voyait Sanguini, monté par Azula.
« On a aucune chance. C’est foutu. La vie est vraiment trop courte. Pense à moi, Arul. »
- Mais il n’y que les lâches qui abandonnent. Prépare-toi au combat ma belle.
Je talonnais Sanguini, fonçant toujours plus vite vers Anbu et Astra. J’éclatais d’un rire glacial et dément. Qu’est-ce que c’étais bon d’anéantir tous leurs espoirs d’un coup. Détruire Zuko à petit feu. Magnifique, vraiment.
Mai, Anbu…
Prochaine cible, Arul.
Je me penchais en avant et piquais sur elles. Elles esquivèrent.
- Aton ne voulait-il pas que tu détruises Arul en premier ?
- Qui, lui ?
Je sortis sa tête de ma sacoche et ris en la lui balançant. Elle l’attrapa et, quand elle comprit ce que c’était, la lâcha dans un grognement dégoutté.
- Tu as tué Aton ?!
- Cet imbécile ne m’était plus d’aucune utilité. Il m’a appris tout ce qu’il savait et m’a laissé une armée pour moi toute seule. Ce crétin croyait être le maître du jeu. Mais, moi, quand j’apprends quelque chose, je dépasse le maître. Et je m’en débarrasse.
- Alors, il ne me serre à rien de t’apprendre que Mai est toujours en vie ?
Tout d’abord surprise, je compris qu’elle mentait quand j’observais son visage. Triste, désespérée.
- Mentir ne t’es d’aucun secours. Je vois bien que tu allais la sauver. Et je vois sur ton visage que tu entends ses cris de douleur, son agonie, son râle et son dernier souffle.
Anbu pâlit. Touchée. Et j’eus même la satisfaction de voir une larme couler sur son adorable visage de rouquine.
- Juste une question. Quelle a été sa dernière pensée ?
- Sa dernière pensée a été pour Zuko. Pour tous ceux qui ont soutenu ta décadence. Une pensée d’espoir, fit-elle d’une voix blanche.
- Une pensée inutile et ridicule. Comme je m’y attendais. Mais je ne croyais pas Mai si mélodramatique.
Le visage d’Anbu se durcit. Elle sortit un sabre et tint fermement les rênes de sa Dragonne.
- Je rendrais honneur à sa pensée.
Je souris.
- Pathétique.
- Non. Sa pensée m’a insufflée assez de courage pour te tuer, Azula.
- Je suis curieuse de voir ça.
Elle fronça les sourcils et fit une chose à laquelle je ne m’attendais pas.
Elle sauta.
Je fus prise de cours. Qu’est-ce que c’étais que ça, encore ?
Puis je compris.
Elle avait calculé son coup, cette petite effrontée. Nous passions justement au-dessus d’un très haut monticule de terre plat. Je sautais également.
- Un site magnifique pour ta mort, ricanais-je.
- Je mourrais peut-être. Mais tu mourras avec moi.
Elle me tapait sur le système, cette fille. Hum, un combat au sabre. Pourquoi pas ?
J’en sorti un à mon tour, mais évidemment plus beau.
Nous nous jaugeâmes. Au-dessus de nos têtes, nos Dragons tournaient autour de l’autre.
Soudain, Sanguini attaqua. Il se précipita sur Astra et la fit rouler au sol. Il se posa, en position de dominance.
- Astra ! s’écria Anbu.
Mais la Dragonne se releva et se jeta à son tour sur Sanguini. Les deux féroces créatures s’entre-déchiraient à présent. Leurs ailes battaient, de façon à déséquilibrer l’adversaire et ils poussaient de longs cris rauques et menaçants.
- A notre tour, Anbu.
Je levais mon sabre bien haut, dignement, et courut vers Anbu. Mais elle croisa habilement le fer. Elle connaissait ce genre de tactique.
Après tout, ce n’était pas une débutante.
Je feintais mais elle rejeta la tête en arrière, et évita d’être décapitée de justesse.
Hum. Changeons de tactique.
Je reculais et jetais mon sabre à terre.
Je fis gonfler une boule de feu et lui envoyait.
Elle la dispersa à l’aide d’un éclair et m’en rejeta un autre. Pendant que je l’esquivais habilement, elle s’était rapprochée de moi et utilisait le corps à corps.
Nous nous battîmes longuement.
Puis, Anbu fut soudainement distraite par un cri de douleur.
Astra s’était écroulée, blessée au flanc gauche.
J’en profitais pour lui envoyer un coup de pied dans la figure et elle tomba à terre, crachant le sang qu’elle avait dans la bouche.
Je m’approchais d’elle, riant de mon rire démoniaque.
J’écrasais sa main qui essayait de reprendre son sabre et le prit.
Je le pointais sur sa gorge.
- Tu diras bonjour à Mai de ma part.
Je souris et enfonçais la lame.
Zuko était assis sur le lit, complètement anéanti. Il se prit la tête entre les mains et gémit, une larme s’échappant pour venir couler le long de sa joue brûlée.
Il fut interrompu par une porte qui s’ouvrait.
Une silhouette se détacha et entra.
Zuko n’avait plus la force de lutter.
Et la mort serait la bienvenue.
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