Bonsoir.
Un nouveau problème est apparu dernièrement : il était devenu impossible d'accéder aux pages dont le lien contient un espace.
J'en ai trouvé la raison dans une obscure discussion sur un forum perdu dans le net.
Il se trouve que la dernière mise à jour dud serveur (le logiciel, pas la machine) a intégré un changement au niveau de la sécurité (???).
Il faut maintenant ajouter un drapeau supplémentaire pour que ces liens ne soient plus rejetés.
Ça m'a pris du temps et pas mal de redémarrages (désolé pour ça) avant de trouver et de modifier les fichiers de confoguration des sites.
En principe j'ai tout modifié, mais n'hésitez pas à m'envoyer un message privé si vous en trouvez d'autres.
Merci.
La rose noire
[Histoire Terminée] | Auteur: Atizumai | Vue: 4631 |
[Publiée le: 2011-02-17] [Mise à Jour: 2011-03-12] | ||
13+ Signaler | Romance/Drame | Commentaires : 23 |
Après que Aang eut vaincu Ozaï, Zuko est devenu le nouveau Seigneur du Feu et, poussé par son oncle, Iroh, doit trouver une femme pour le soutenir dans sa tâche. Il pense tout de suite à Mai, avec qui il est déjà en couple. Il ne craint pas beaucoup le refus de sa partenaire. Bon, d'accord, il a un peu(beaucoup)la trouille que Mai lui dise non. La jeune fille est pourtant très amoureuse de Zuko depuis sa plus tendre enfance. Mais son père et un beau et mystérieux jeune homme s'interposent. Ils refusent que l'union est lieu. Mai n'est pas encore majeure, elle doit obéir à son père. | ||
Crédits: Les personnages appartiennent tous à tous ceux qui ont pris la peine de créer Avatar, le dernier Maître de l'Air sauf Lon et Sael qui débarquent tout droit de mon imagination ! |
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Chapitre 7: folie[2125 mots] |
Publié le: 2011-03-09 | ![]() |
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Je n’en revenais toujours pas. La mère de Mai m’avait défendu ! Moi ! Alors que je venais tout juste d’apprendre que sa fille était enceinte ! De moi entre autre. Elle l’avait pris sous son aile, elle l’avait défendu et tenu tête à son mari ! C’était impressionnant. Car, dans la demeure, c’est l’homme qui donne les ordres. Enfin, chez Mai en tout cas.
Sa mère avait réussi à dénicher, grâce à un excellent avocat, une clause formidable ! Comme Mai est enceinte et donc, mère, c’est comme si elle était à moitié majeure et peut prendre une décision avec l’appui d’un adulte tuteur ou un parent. Je pouvais ainsi revoir ma Mai et ma future petite princesse !
Je sais, je suis un peu trop enthousiaste pour être Zuko, mais je ne suis pas un imposteur ! Ce genre de miracle vous change un homme !
La seule clause qui me posait problème, ce qu’avait déniché l’avocat de son père, cette fois, c’était que si Mai perdait l’enfant, elle perdrait son libre arbitre. Et je refusais que cela arrive.
Je redoutais son père. Notamment depuis qu’il rôdait autour de Mai et moi. Et ma future fille.
Je m’occupais d’ailleurs du problème. J’avais réuni une dizaine de jeunes espions et leur confiait la seule tâche d’épier le moindre de ses faits et gestes, de sorte d’écarter toute possibilité qu’il puisse faire du mal à Mai et ma princesse d’une manière ou d’une autre.
- Bon, vous avez compris ? terminais-je.
Silence. Ils semblaient plus absorbés dans la contemplation de leurs chaussures… Très bien, passons à la vitesse supérieure.
- Pigé, bande de cloches ?!
- Ou… Oui, Monseigneur, bafouillèrent-ils en chœur.
Voila qui était mieux. Je les envoyais à leur travail et retournais dans ma chambre. Mai était là, allongée sur le lit. Je la trouvais plus faible que d’habitude, plus pâle encore si c’était possible et peut-être même plus maigre. Je m’asseyais à ses côtés et lui caressait les cheveux. Sur son front perlait quelques gouttes de sueur et sa respiration était saccadée. Son ventre était énorme et l’on voyait clairement que le huitième mois était en cours.
- Mai, tu es sûre que ça va ?
Elle hocha la tête et murmura un faible « oui », mais il sonnait faux et sa voix était tremblante tout comme la plupart de ses membres. Je me levais et lâchait ses mains que je tenais jusqu’à lors.
- J’appelle les médecins, déclarais-je avec fermeté.
- N… (elle toussa)…Non ! Zu...ko...je v…vais b…bien…
- Non, Mai. Tu es terrassé par une très forte fièvre.
- M…Mais…
- Tu risques de mettre notre enfant en danger.
Elle ne répondit rien et se contenta de laisser retomber sa tête en arrière d’un air fatigué. Puis elle essaya de se lever et s’appuya sur une commode.
- Ne m’oblige pas à te recoucher de force, Mai, la menaçais-je avec un sourire.
Mais celui-ci s’effaça quasiment tout de suite. Mai poussa un gémissement et s’écroula par terre. Je criais après tous les serviteurs que je croisais, leur hurlant de se dépêcher, assis juste à côté de Mai, essayant vainement de la calmer. Elle hurlait de douleur, mais aussi de terreur. En plein délire. Je me levais furieusement quand Lon m’annonça que les médecins faisaient une petite sieste. Non mais, voyez-vous ça ?
- Je m’en fous qu’ils dorment bande de débiles ! Réveillez-moi ces foutues belles au bois dormant ! Immédiatement ! Vous voulez qu’elle crève ou quoi ?! Bougez votre petit trou du cul, bande de bras cassé !
Iroh était choqué par les paroles de son neveu. On se demandait qui faisait une crise d’angoisse sévère, vraiment. Il était auprès de Mai, lui aussi, et s’impatientait de leur arrivée. Il pouvait comprendre que je hurle de la sorte, j’étais totalement paniqué et pas du tout en mesure de gérer la situation. Enfin, les médecins arrivèrent au petit trot et s’affairèrent autour de Mai.
- Ben c’est pas trop tôt, j’ai cru que j’allais vous arrachez la tête, bande de dégonflés !
Les médecins ne répondirent rien et se contentèrent de baisser la tête, effrayés par ma terrible colère. Ils l’emmenèrent pendant que je ruminais auprès de mon oncle.
- Calme-toi, mon neveu ! s’exclama Iroh.
- Non, pas question ! Pas temps qu’on ne m’aura pas dit ce qu’il se passe !
Iroh soupira.
- Mai est bien jeune, Zuko, déclara t-il prudemment.
- Qu’est-ce que vous voulez insinuez, mon oncle ? demandais-je, soupçonneux.
- Zuko, je crois bien que Mai n’est pas en mesure de supporter un enfant. Tu sais parfaitement qu’elle a beau être redoutable avec des armes, au corps à corps, elle ne vaut rien. Elle est trop faible, trop peu résistante.
Je grognais. Oui, je le savais. Mais je savais également que Mai était une tête de mule. Et que même pour sauver sa propre vie, elle ne voudrait jamais avorter. Moi aussi, je souffrirais, mais encore plus si Mai partait avec elle. Il fallait que je la convainque de ne pas faire une folie. Ensuite, le problème du père et de la séparation. Mais la vie de Mai avait beaucoup plus de valeur.
- Mon oncle, je le sais. Mais elle ne veut rien entendre.
- Il faut que tu lui parle.
- Je s…
- Monseigneur, Monseigneur !
J’entrouvris les yeux et sentit que j’étais ballotée en tout sens. La douleur me lança de nouveau et je portais instinctivement mes mains à mon ventre. Gémissante, j’essayais de me relever, mais retombait lourdement sur la civière. J’observais les médecins s’affairer autour de moi. J’haussais les sourcils. Que s’était-il passer ?
Puis je me souvins de mon délire. Hum, c’étais gênant comme situation. Quand je vis un des médecins essayer de défaire ma robe pour atteindre mon ventre, je lui balançais un coup de pieds bien placé. Il cria et m’observa d’une curieuse façon. De l’admiration ?
- Pas fait exprès, marmonnais-je. Je vous ai pris pour un gremlins.
Il plissa les yeux et je le regardais d’un air innocent. Il réitéra l’expérience. Moi aussi. Cette fois il me cria dessus.
- Vous avez fini votre cinéma, oui ?!
- Heu... attendez, oui, je crois.
Il soupira, exaspéré et recommença. Je fis de même.
- Oups, je crois que c’était non, déclarais-je avec un petit sourire faussement désolé.
- Bon, ça suffit maintenant ! Vous n’allez pas me faire ce cirque pendant toute la journée ??!! Allez-vous finir par vous laissez faire ?
- Attendez…heu, non.
Il croisa les bras sur sa poitrine. Puis grogna et écarta les bras dans un signe de désespoir.
- Pourquoi les femmes sont-elles aussi caractérielles ?!
- Pas caractérielles, intelligentes, pudiques, raisonnables, précises, incroyablement belle, rectifiais-je.
Je souris en voyant le médecin prendre un air dément. Pauvre chou…
- Je croyais que c’étais moi qui délirais ? demandais-je, tandis qu’il s’arrachait une touffe de cheveux.
Mais mon attention fut soudainement reportée sur mon Zuko qui déboulait dans la pièce, l’air affolé. Il s’effondra à côté de moi. Je souris et lui caressait doucement la joue.
- Tu sais que tu es terriblement beau quand tu t’inquiète pour moi ? fis-je avec un sourire. Tu n’es pas obliger de te mettre dans tous tes états, tu sais. M’embrasser me suffirait.
- Ce n’est pas pour ça, Mai.
Je fis la moue, boudeuse. Ce qui eu le don de le faire rire.
- Ne t’en fais pas, Mai, tu es toujours le centre de mon attention, rit-il.
- Je préfère ça, déclarais-je, irritée.
Il sourit et m’embrassa sur le nez.
- C’est juste que… ton père veut te rendre visite.
- Et alors ?
- S’il te faisait du mal, je ne me le pardonnerais jamais.
- Je t’en prie, Zuko, je suis entourée de partout et puis tu es là.
- Moui…
De toute façon, mon père arriva tout de même. Il s’approcha de moi et m’observa un instant. Il fronça les sourcils. Quoi, j’ai un bouton ?
- Tiens, prends-ça, finit-il par dire.
Il me tendit un verre d’eau de couleur verdâtre. Il veut que je boive ce truc ?!
- C’est un médicament qui permet de soulager la douleur, fit un médecin.
Tous les autres docteurs acquiescèrent. Zuko semblait méfiant. Je penchais la tête de côté. Je fis tinter mes doigts délicats sur le cristal du verre. Je me tâtais. Bois, boira pas ?
Hum, comment choisir ? Tiens, j’ai une idée ! Je pris mon verre dans la main gauche et fis signe à Zuko de s’approcher. Il obéit, étonné.
- Embrasse-moi, ordonnais-je.
Il semblait gêner par la présence de mon père. Je m’impatientais. Allez, accouche ! Oh ! C’est ironique !
Il finit par se pencher et m’embrasser vite fait bien fait. Plutôt vite fait mal fait. Bon, eau verdâtre, me voilà !
Je pris une grande inspiration et avalait. Beurk, c’est dégoutant !
- C’est bon ? demanda Zuko avec un sourire.
Oh, quel faux-jeton celui-là ! Arrête de te foutre de moi, bon sang !
- Tu es cruel ! m’exclamais-je.
- Oui, je pousse le bouchon un peu loin, déclara t-il, souriant, en appuyant sur le verbe « pousser ».
- Ah ah. Très drôle Zuko, bougonnais-je.
- Arrête de râler. Tu n’es pas comme ça d’habitude.
- Non, en effet, tu n’es pas là d’habitude, dis-je froidement.
- Mai !
Touché. J’eus un petit sourire machiavélique et l’attirait à moi. Il me serra contre lui. Je voulais passer ma vie là, dans ses bras réconfortants. A écouter battre le cœur de mon Zuko, à l’aimer, à l’embrasser, à lui faire l’amour. Je soupirais d’aise. J’étais bien. C’était mon petit paradis.
- Hey ! Mais ça veut dire que ça fait huit ans que j’ai le béguin pour lui !
- Hein ?
- Oups… J’ai dit ça à haute voix ? demandais-je, honteuse.
Il rit.
- Je croyais que tu voulais juste devenir Fire Lady ! s’exclama Zuko, souriant.
- Meuh, c’est pas drôle, je peux plus te taquiner maintenant…
Zuko rit encore et je ris aussi. J’aimais entendre son rire, entendre qu’il est heureux. Je l’embrassais dans le cou et sentit les frissons qui le parcourait. J’enfouis ma tête dans son cou. J’aimais ces discrètes réactions qui me prouvaient qu’il ne m’était pas insensible.
Je le repoussais brutalement. Il eut l’air surpris. Je vomis et il écarquilla les yeux puis appela à l’aide. De douloureuses contractions m’avaient prises. Je vomissais du sang et mon corps ne semblait pas vouloir arrêter. Je pleurais en même temps, c’était trop horrible comme sensation, la douleur était trop forte.
Et dans mon repoussant rejet, il y avait quelques traces de liquide verdâtre…
J’observais la jeune femme à moitié nue qui se tenait au bord du gouffre. Elle me faisait de la peine. Elle était devenue complètement hystérique. Complètement folle. Mon maître la voulait. Je n’allais pas la laisser m’échapper aussi facilement. Elle était trop chagrinée pour se défendre. Et puis, quel mal y avait-il à sauver une folle ?
Je pleurais. Oui, moi, Mai, je pleurais. D’abord parce que j’étais seule. Ensuite parce que j’étais seule. Et après parce que j’étais seule.
Pourquoi suis-je seule ?
D’accord, petit résumé des épisodes précédents.
Mon père savait pertinemment que j’étais allergique à un des ingrédients dans la potion, alors, il me la donné, mon corps à rejeter le produit et à provoquer l’accouchement pour mieux me défendre.
Voilà. Point. Final. C’est fini, terminé.
Mes rêves, anéantis.
Ma fille est morte, je ne reverrais plus jamais Zuko mais à part ça je me porte comme un charme. Enfin, ça ira mieux après.
QUOI, APRES QUOI ? Vous avez fini de me posez des questions, bande de petits curieux ?! Z’avez qu’à lire, na !
Je reprends.
Je balançais doucement mes pieds dans le vide. C’était bon de sentir les courants d’air sur son corps. Je pris mon couteau et le plaçais dans ma main droite. Je le fis tournoyer un moment, observant les reflets de la larme argenté dans le soleil couchant aux reflets dorés. Comme le regard magnifique de mon Zuko. Une larme roula sur ma joue. Je serrais la lame dans ma main et du sang coula. Je traçais un Z sur mon poignet. Qu’il sache pourquoi. Je ne voulais pas que Zuko s’en veuille. Je lui avais laissé une lettre. Aussi tendre que celle que je lui avais laissée il y a quelques mois. J’espère qu’il comprendra que cette décision, je l’ai prise de mon plein gré et que je suis consciente de ce qui allait arriver. C’est ce que je recherchais. Ne plus rien voir. L’image de mon Zuko me transperça le cœur. Ne plus rien entendre. J’entendais encore sa voix, son rire. Mon estomac se tordit. Ne plus rien sentir. Je sentais ses mains me caresser doucement, la chaleur qu’elles dégageaient, le baume qui m’enveloppait alors, mon corps qui se réchauffait brusquement. Mes yeux me piquèrent. Ne plus rien ressentir. Toute cette tendresse, cette amour que je lui portais, qu’il me portait. Je ne retins plus mes larmes.
Un sourire fou tordit mon visage dément.
Je sautais dans le gouffre.
La mort me tendait les bras.
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