Bonsoir.
Un nouveau problème est apparu dernièrement : il était devenu impossible d'accéder aux pages dont le lien contient un espace.
J'en ai trouvé la raison dans une obscure discussion sur un forum perdu dans le net.
Il se trouve que la dernière mise à jour dud serveur (le logiciel, pas la machine) a intégré un changement au niveau de la sécurité (???).
Il faut maintenant ajouter un drapeau supplémentaire pour que ces liens ne soient plus rejetés.
Ça m'a pris du temps et pas mal de redémarrages (désolé pour ça) avant de trouver et de modifier les fichiers de confoguration des sites.
En principe j'ai tout modifié, mais n'hésitez pas à m'envoyer un message privé si vous en trouvez d'autres.
Merci.
La rose noire
[Histoire Terminée] | Auteur: Atizumai | Vue: 4697 |
[Publiée le: 2011-02-17] [Mise à Jour: 2011-03-12] | ||
13+ Signaler | Romance/Drame | Commentaires : 23 |
Après que Aang eut vaincu Ozaï, Zuko est devenu le nouveau Seigneur du Feu et, poussé par son oncle, Iroh, doit trouver une femme pour le soutenir dans sa tâche. Il pense tout de suite à Mai, avec qui il est déjà en couple. Il ne craint pas beaucoup le refus de sa partenaire. Bon, d'accord, il a un peu(beaucoup)la trouille que Mai lui dise non. La jeune fille est pourtant très amoureuse de Zuko depuis sa plus tendre enfance. Mais son père et un beau et mystérieux jeune homme s'interposent. Ils refusent que l'union est lieu. Mai n'est pas encore majeure, elle doit obéir à son père. | ||
Crédits: Les personnages appartiennent tous à tous ceux qui ont pris la peine de créer Avatar, le dernier Maître de l'Air sauf Lon et Sael qui débarquent tout droit de mon imagination ! |
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Chapitre 6: souffrance[2115 mots] |
Publié le: 2011-03-04 | ![]() |
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Mai passa ses bras autour de ses genoux, soupirant son ennui.
« Je m’ennuie. Non, en fait, ce qui m’ennuie, c’est que Zuko ne s’ennuie pas avec moi. A deux, on s’ennuie mieux. On tue le temps. Et c’est en tuant le temps qu’on se retrouve dans ma situation. »
Mai fit la grimace.
« Je vais me faire tuer. Pourquoi est-ce que ça arrive maintenant ? Et puis, qu’arriverait t-il s’il le découvrait ? Il faut absolument que je trouve un moyen de prévenir Zuko, sinon, on va y passer tous les deux, moi et cette curieuse petite chose qui me rend heureuse. Curieusement, le fait qu’il me rende malade ne joue pas. Je n’ai toujours pas compris pourquoi, d’ailleurs. »
Elle s’adossa plus confortablement contre l’arbre. Elle jouait avec un shuriken, passant ses fins doigts blancs sur les lames tranchantes de l’arme.
« Tu ne devrais pas jouer avec ça. C’est mauvais pour lui. »
Elle sourit. Elle ne pouvait plus voir Zuko, mais elle avait toujours sa voix dans sa tête qui lui reprochait tout ce qui était mauvais pour elle.
« Ou pour lui, en l’occurrence. »
Elle se souvenait de cette fameuse visite médicale où son père l’avait traîné pour vérifier si Sael pourrait avoir des descendants.
« Pour cela, peut-être faudrait-il déjà qu’il arrive à m’attacher. »
Elle rit. Mai était-elle fertile ?
« Fertile ? Ha haha ! C’est une blague ? Oh que oui, je suis fertile, et pas qu’un peu ! »
Elle se souvint de cette fois où Azula et Ty Lee avait débarquées à l’improviste chez elle, alors qu’elle attendait le retour de ses parents. Elle en était encore un peu honteuse. Même s’il elle avait gardé son journal.
« Je me tournais les pouces, assise sur la chaise du salon aux décorations abusives. Œuvres de ma mère. Elle adorait tout ce qui touchait au luxe et à l’ostentation. Le luxe ne me déplaisait pas, certes, je devais bien l’avouer. Mais je haïssais l’ostentation. Je détestais me faire remarquer. Soudain, j’entendis de petits (bon d’accords, sonores) coups à la porte. Je me levais, trainant des pieds. Ce n’était pas le moment de me déranger. J’étais en pleine dépression de « Zuko est partit en exil ». Qu’on me fiche la paix bon sang ! Bon, d’accord, j’avoue, ça fait un an que je suis en dépression, mais laissez-moi me morfondre quand même ! Ce n’était pas rien. Non, juste l’amour de ma vie. C’étais mon Zuko, na ! Et j’espère pour toutes les filles qui le croiseront n’oseront même pas s’en approcher, parce qu’elles sentiront mon impressionnante présence remplir tout son être ! Niark, et elles s’enfuiront en hurlant ! Tiens, je viens de me rendre compte que ces séances de thérapies avec ce psy dingo n’avaient servi à rien. Hey ! Je ne suis pas folle, juste triste et déprimée ! Et peut-être un peu dingue. Mais c’est la faute du psy ! Il me fait peur, avec son nez en forme de carottes à cornes. Ma mère dit que je disjoncte. Peut-être. Mais là, c’est la faute de Zuko. Oui, il n’avait qu’a pas critiqué leur plan à la noix ! Et son père n’avait qu’à pas le défigurer ! Oui, c’est la faute d’Ozaï, bien sûr, Mai. Allons-y gaiment. Raaah, je perds les pédales ! Tiens, c’est ma faute, je n’avais qu’à être avec lui et lui donné un rendez-vous, comme ça, il ne serait pas allé à cette réunion débile. Je recommence ! Mai, ça suffit comme ça, reprends-toi un peu ! Regarde-toi dans un miroir, on dirait une loque ! Je stoppais devant le miroir.
- AAAAAAAAAH !!!!
Azula et Ty Lee en entrèrent en trombe.
- Qu’est-ce qui se passe ? Mai, ça va ?
Je tâtais mes cheveux. Gras, ternes, sans forme. Horreur, mes précieux cheveux ! Azula éclata de rire. Ty Lee pencha la tête de côté, amusée. Je me tournais vers mes amies, dépitée.
- J’ai l’air d’une folle, hein, c’est ça ?
- Non, pas du…
Ty Lee ne put finir sa phrase et éclata de rire avec Azula. Je me précipitais dans la salle de bains et me versait un seau d’eau froide sur la tête. Je me fichais d’avoir froid ou d’être trempée. Je devais laver mes cheveux, question de vie ou de mort. Je les frictionnais avec énergie, mes mains recouverte de savon. Après avoir terminé ma besogne (et Azula et Ty Lee cesser de s’étouffer de rire), je les enroulais dans une serviette et revint vers mes amies.
- Que puis-je pour vous ?
- On voulait juste te voir, s’assurer que tu n’es pas morte de chagrin d’amour, fit cruellement Azula.
- Je ne suis pas amoureuse de Zuko ! Combien de fois faudra t-il que je vous le répète ?!
- Bien sûr, Mai, bien sûr. Et, oh coïncidence ! Tu déprimes depuis qu’il est partit, dit Azula en levant les yeux au ciel.
- Je ne déprime pas. C’est totalement faux, mentis-je.
- Si tu persiste à nier, ce n’est pas mon problème, fit-elle en haussant les épaules.
- Venez, vous n’avez qu’à attendre dans ma chambre le temps que je me change.
- Chouette ! s’exclama Ty Lee.
Je les conduisis donc dans ma chambre, me changeait et revint.
- Pas le moins du monde amoureuse de Zuko, c’est ce que je vois, rit Azula. « Je suis folle de toi, oh mon Zuzu, je t’aime, viens m’embrasser ! » imita t-elle en continuant de rire.
Toutes deux étaient écroulées de rire sur le lit. J’haussais les sourcils. Puis devint rouge comme une pivoine quand je vis mon journal intime grand ouvert sur une page des plus secrètes. La page dédiée à mon amour pour Zuko. Il y avait une peinture de lui (que j’avais très bien réussie pour une fois) sur la première page et bien sûr, je n’avais pas pu m’empêcher d’y ajouter des cœurs…
Et, oh ! Suprême humiliation, le petit poème que j’avais écrit.
Je t’aime, j'étouffe, je t'aime, je suis folle de toi
Ton nom est dans mon cœur à jamais
Je t’aime mon Zuko
Je refermais vivement mon journal et le fourrais dans un tiroir.
- Arrêtez de rire, ce n’est pas drôle ! m’écriais-je au bord du désespoir.
Non seulement j’avais la couleur d’une tomate (transgénique, au passage, je ne crois pas que les tomates aient souvent les cheveux noirs) mais en plus je m’étais mise à pleurer. Tout ce que je ressentais remontait en moi comme un flot interminable de rejets très désagréables. Ty Lee et Azula s’étaient arrêtées de rire et m’observaient, culpabilisantes. En fait, Azula devait surtout regretter d’assister à une scène de ce genre. J’étais pitoyable, affligeante, triste, lamentable, catastrophique, déplorable, désastreuse, calamiteuse, douloureuse, étique, faible, funeste, larmoyante, mal, malheureuse, médiocre, méprisable, minable, misérable, moche, navrante, piètre, piteuse, regrettable et torturée. C’était tout ce que j’étais. Et je regrettais que Zuko ait à supporter une ratée pareille. Voilà, je l’ai dit, je suis une ratée. J’adorais critiquer les autres. Mais j’étais cent fois pire. C’était vraiment…
Je poussais un cri de surprise quand Ty Lee me prit dans ses bras.
- Je suis vraiment désolée, Mai. On n’aurait pas dues. On ne pensait pas que tu étais aussi mal. Je te demande pardon.
Je restais silencieuse, luttant toujours pour retenir mes larmes, qui coulaient à présent silencieusement. Je gémissais comme une gamine. Et j’avais horriblement honte de m’être laissée désarmée aussi facilement. Bien que la seule pensée de Zuko me fasse rougir, je n’avais jamais eu aussi honte de ma vie. »
Mai avait toujours prié pour que ce poème et cette scène n’arrive jamais jusqu’aux oreilles de Zuko. Jusqu’ici, ça avait marché, croisons les doigts pour que ça continue !
Un autre souvenir lui revint en mémoire. C’était la veille du départ de Zuko. Quand celui-ci s’était fait emporté par l’infirmier après l’Agni Kai. Mai avait assistée en cachette au combat, pour que personne ne la voit, ses parents lui ayant interdit l’accès à des scènes violentes, elle s’était débrouillée pour grimper sur un mur (même si elle avait faillit tomber d’un mur de trois mètre de haut, c’était Zuko, pas n’importe qui !). Et pendant toute la scène, elle était figée, les mains jointes en une prière silencieuse, la peur lui tordant le ventre.
« Je me précipitais dans la chambre de Zuko. Les infirmiers étaient partis et Zuko semblait encore évanoui. Je m’approchais du lit, tremblante. D’un côté, je n’avais pas envie de voir Zuko, cette brûlure qui lui déformait le visage, sa souffrance, son humiliation. Mais d’un autre côté, je voulais être avec lui, le voir une dernière fois avant qu’il… qu’il…
Je me mis à pleurer comme une madeleine. Il ne pouvait pas partir. Il ne pouvait pas me laisser seule. Je pris une chaise et m’assis à ses côtés. J’essuyais mes larmes du revers de la main et prit sa main dans la mienne. Il était comme figé, les yeux fermés, la douleur se lisant clairement sur son visage. Je me mordis la lèvre pour ne pas gémir ou recommencer à pleurer. Je lui murmurais des paroles réconfortantes, bien qu’elles ne servent à rien, elles me rassuraient et j’espérais ainsi rassurer Zuko, bien qu’il ne m’entende pas.
- Je t’aime, murmurais-je à tue-tête.
Il ouvrit les yeux sans que je ne m’en rende compte.
- Que dis-tu ? marmonna t-il faiblement.
Je me tus brusquement et rougis automatiquement. Il avait planté son seul œil valide sur moi. Et ça me perturbait grandement. Son regard était si beau, si chaud, si doré. On aurait un petit soleil qui me réchauffait le cœur. Je passais ma main sur sa joue.
- Je suis désolé, fit t-il soudain, interrompant ce moment intime.
- Hein ? De quoi ? Désolé ? Pourquoi ?
- J’ai été stupide.
- Oui, mais le problème avec toi, c’est que tu ne t’en rends compte qu’après, plaisantais-je.
Un faible sourire éclaira son visage meurtri.
- Toujours aussi drôle, Mai.
- Hum, excuse-moi…
J’avais pris un air coupable. Il eut un vrai sourire et me fit signe d’approcher. J’obéis, mon cœur battant à tout rompre. Je sentais mes joues s’enflammer. J’étais si proche…
Il déposa un léger baiser sur mon nez. Je frissonnais de plaisir. Espérons qu’il n’ait rien remarqué. Récemment, nous étions devenus les meilleurs amis du monde. Mais ce que je ressentais pour lui était bien plus fort et il l’ignorait. Aurais-je le courage de lui avouer un jour ?
Je soupirais.
- Zuko.
- Humm ?
- Je…je...
- Mai ?
Imagine que tu es seule, qu’il est encore évanoui…
- Je…je t’aime.
- Moi aussi, je t’adore.
Il me serra contre lui et ne put voir la déception et la tristesse qui se lisait sur mon visage. Il n’avait pas bien compris ce que je voulais dire. Et, jusqu’à maintenant, je n’avais jamais eu le courage de lui dire. Et maintenant que ça arrivait, il ne comprenait pas. Une larme coula sur ma joue. Il allait partir sans savoir, et ça me faisait horriblement souffrir. »
Mai se rendit compte qu’elle souffrait toujours. Elle aimait Zuko, il le savait, il l’aimait. Mais elle portait son enfant et il ne le savait pas. Elle savait que c’était une petite princesse, parce que cela faisait trois mois qu’elle était enceinte et qu’elle était discrètement retourné faire un test. Elle voulait savoir. Pour pouvoir en parler. « Elle bouge, elle dort », comme si c’était son genre de dire ça…
Elle devait attirer l’attention et la curiosité de Sael et ses parents, à porter des vêtements informes et larges. Non, elle n’avait pas changé de style, elle voulait juste que sa… situation ne se voit pas. Elle aurait pu avorter comme lui avait proposé le médecin. Mais non, c’était son enfant et celui de Zuko. Mais si elle devait se justifier, elle ne dirait pas cela. Hors de question qu’elle admette avoir une once d’instinct maternel !
Peut-être à Zuko…
Elle savait pertinemment qu’elle était encore jeune pour porter un enfant et qu’l y aurait sans doute des problèmes à l’accouchement. Si elle ne faisait pas une fausse couche avant… Et puis, l’accouchement serait horriblement douloureux…
« Ho, tais-toi ! Arrête de dramatiser ! Je suis très heureuse de porter la fille de Zuko. Mais l’accouchement me terrifie… »
Elle enfouit son visage dans ses mains.
« Dans quel pétrin me suis-je encore fourré ? »
Elle se leva et sortit du jardin pour rejoindre sa chambre. Là, elle se dévêtit, jusqu’à se retrouver en sous-vêtements. Elle s’examina devant le miroir. Son ventre était parfaitement rond. Elle posa ses mains dessus et le caressa. Désespérée, elle se laissa tomber sur son lit. Soudain, la porte s’ouvrit. Mai se redressa brusquement et se s’immobilisa.
Sa mère était sur le seuil, pétrifiée, surprise.
Mai baissa les yeux.
« Les ennuis commencent. »
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