La rose noire
[Histoire Terminée] | Auteur: Atizumai | Vue: 4596 |
[Publiée le: 2011-02-17] [Mise à Jour: 2011-03-12] | ||
13+ Signaler | Romance/Drame | Commentaires : 23 |
Après que Aang eut vaincu Ozaï, Zuko est devenu le nouveau Seigneur du Feu et, poussé par son oncle, Iroh, doit trouver une femme pour le soutenir dans sa tâche. Il pense tout de suite à Mai, avec qui il est déjà en couple. Il ne craint pas beaucoup le refus de sa partenaire. Bon, d'accord, il a un peu(beaucoup)la trouille que Mai lui dise non. La jeune fille est pourtant très amoureuse de Zuko depuis sa plus tendre enfance. Mais son père et un beau et mystérieux jeune homme s'interposent. Ils refusent que l'union est lieu. Mai n'est pas encore majeure, elle doit obéir à son père. | ||
Crédits: Les personnages appartiennent tous à tous ceux qui ont pris la peine de créer Avatar, le dernier Maître de l'Air sauf Lon et Sael qui débarquent tout droit de mon imagination ! |
<< ( Préc ) | ( Suiv ) >> |
Chapitre 4: tendresse[2029 mots] |
Publié le: 2011-02-26 | ![]() |
Taille du Texte: (+) : (-) |
Mai sortit du Palais, les larmes aux yeux et e cœur battant à tout rompre. Elle essaya de reprendre le contrôle d’elle-même, mais elle mit quelques minutes à se calmer. Toute cette souffrance, cette tristesse dans le regard de Zuko… Elle ne pouvait le supporter. C’était trop douloureux. Elle inspira un grand coup et regarda autour d’elle. Personne ne l’avait vu. C’est bon. Elle se redressa et reconstitua son masque d’indifférence. Ces paroles que son père lui avait ordonné de prononcer. Elle avait pensé que son cœur allait exploser. Elle avait fait du mal à Zuko. Et elle ne le supporterait pas longtemps. Elle avait déjà quelque chose en tête pour abréger cette torture mentale. Aller s’entraîner au lancer de shurikens allait surement la calmer. Mais d’abord, elle devait attendre que ce monstre de Sael daigne la rejoindre après avoir proféré ses menaces.
Enfin, il sortit et lui prit le bras avec brutalité, comme si la jeune fille était un simple objet. Elle se dégagea brutalement.
- Mon père avait dit de jouer la comédie devant Zuko, c’est fait, alors maintenant lâche-moi, imbécile ! déclara t-elle sèchement.
Il eut un regard mauvais à son encontre mais ne dit rien. Puis il eut un rictus.
- Tu fais la maligne avec moi, mais quand c’est ton père qui te lance ce genre de regards, on a plutôt l’impression que tu vas t’enfuir en hurlant, ma belle, ricana t-il en lui caressant l’épaule.
Elle resta silencieuse. Il jouait l’ange avec une facilité déconcertante, mais avec elle, c’était plutôt le démon et son jouet. Il la prenait littéralement pour un objet sexuel. Mais elle ne l’avait jamais laissé approché. Elle lui faisait clairement comprendre que s’il la touchait, il le regretterait amèrement. Démonstration :
Il se pencha vers elle en lui effleurant le cou de ses lèvres charnues. Elle sortit vivement un shuriken et le griffa avec sans aménité.
- Hey ! s’écria t-il en se suçant le doigt qui avait tout pris. Tout doux, ma belle, je ne mords pas.
- Moi, en revanche, je pique, je griffe et je mords, alors je te déconseille de t’approcher de moi.
Il sourit et la défia en jouant avec une de ses mèches. Elle plissa les yeux. Etat critique. Personne n’avait le droit de toucher à ses cheveux. A part Zuko. Cette fois-ci, elle ne se priva pas. Elle le gifla avec toute la haine et l’amertume qu’elle avait sur le cœur.
- Touche mes cheveux encore une fois et tu ne seras plus de ce monde, déclara t-elle froidement.
Il grogna mais se tint à carreaux. Il n’aimait pas cette lueur qu’elle avait dans le regard. Une lueur qui brillait constamment et qui défiait quiconque avait la malchance de se la mettre à dos. Il devait reconnaître que cette fille lui faisait froid dans le dos avec ses armes et son caractère. Elle était à la fois belle et redoutablement précise. D’une précision mortelle.
Enfin, ils arrivèrent chez Mai. Il n’y avait personne, pas à cette heure de la journée en tout cas. Comme à son habitude, Sael s’affala sur une chaise et claqua des doigts.
- J’ai soif, alors bouge-toi un peu femme, fit-il à l’adresse de Mau, une servante tout particulièrement sympathique que Mai appréciait. Il était notamment assez amusant qu’il n’y ait qu’une lettre pour que les deux filles aient le même prénom.
- Elle s’appelle Mau et ce n’est pas un chien, dit Mai d’un ton calme, cachant pourtant de la colère. Tenez, prenez plutôt quelques heures de congé, Monsieur lèvera son gros popotin tout seul en maugréant pour aller chercher de l’eau.
Mau faillit pouffer mais se retint. Elle sortit en adressant un regard de gratitude à la jeune fille. Celle-ci monta dans sa chambre, sentant le regard de Sael dans sa nuque. Comme à son habitude, elle se laissa aller contre son lit. Mais cette fois-ci, elle prit un oreiller et hurla dedans. Elle sortit précipitamment un shuriken et visa la cible qu’elle avait installée dans sa chambre. Il fallait qu’elle se défoule pour rester calme. Elle ferma les yeux, sachant pertinemment où allaient se planter ses armes. Elle avait tellement l’habitude de la vieille cible qu’elle n’avait même plus besoin de ses yeux pour les mettre dans le mile. Elle en lança donc une bonne vingtaine avant de se sentir un peu plus apaisée. Elle rouvrit les yeux et se leva pour aller chercher les petites armes mais une agitation encore pire que la précédente la prit. Sans s’en rendre compte, elle avait écrit ZUKO avec ses shurikens. Furieuse contre elle-même, elle dona un coup de pied dans un coin de son lit. Mais ce fut encore pire. Maintenant, elle avait une migraine, cette torture mentale et un douloureux élancement dans le gros orteil. Elle récupéra ses shurikens et les rangea en se coupant plusieurs fois.
Il fallait absolument qu’elle trouve le moyen de faire baisser cette tension qui la dévorait dans un grand cri de douleur silencieux. Elle eut une idée. Complètement folle, elle ne marcherait peut-être pas, mais il fallait qu’elle essaie.
Soudain, elle entendit son père l’appeler. Elle frissonna mais obéit tout de même et descendit. Elle s’inclina et murmura un faible « bonjour ».
- Il est temps de manger, déclara t-il.
- Oui, bien sûr, Père.
Elle soupira intérieurement. Il n’allait pas encore lui demander de faire du mal à Zuko. Elle s’avança vers la table et s’assit bien droite sur une chaise. De trop nombreux souvenirs d’enfance lui rappelaient qu’elle devait avoir une tenue parfaite lors du dîner. Elle n’avait pas envie de finir son assiette, la boule dans on estomac était encore trop présente. Elle fut par contre obligée de se forcer. Elle devait bien sûr terminer son assiette. Si elle se faisait encore punir aujourd’hui, elle ne serait pas en état pour faire ce qu’elle avait à faire. Elle finit donc et sortit de table, parès avoir salué tout le monde. Elle monta dans sa chambre et reprit un ou deux shurikens qu’elle avait laissé sur son bureau en acajou. Elle se pencha par-dessus la fenêtre. La hauteur était convenable et personne ne regardait par la baie vitrée du rez-de-chaussée. Elle se jeta dans le vide et se réceptionna habilement. Elle longea discrètement les ruelles sombre jusqu’au Palais. Quelques gardes obstruaient les portes. Elle les contourna facilement en grimpant sur le mur d’enceinte et atterrir directement dans les jardins. Personne en vue. Elle s’infiltra dans les couloirs et se dirigea vers la chambre de Zuko. Elle s’immobilisa. « Qu’est-ce que tu fais, ma vieille ? Tu as des envies suicidaires, maintenant ? » Oh, tais-toi ! pensa t-elle. Elle n‘était pas venu jusqu’ici pour rien. Elle poussa la porte de sa chambre. Rien n’avait changé. Si ce n’est que le tableau les représentant n’était plus là. Elle eut un pincement au cœur. Elle alluma une bougie et entreprit de ranger ses affaires. Elle ne savait pas pourquoi mais toucher et sentir des objets que le jeune Seigneur du Feu avait utilisé la calmait. Peut-être que c’était son odeur qui la calmait, après tout ? Elle se souvenait de ces soirées où elle était angoissée sans rien laissé paraître, et que Zuko devinait tout. Elle se blottissait dans ses bras et respirait sa délicieuse odeur ambrée. Et s’il suffisait qu’elle… ?
Elle s’approcha de Zuko. A sa vue, même s’il avait la tête dans l’oreiller, elle sentit ne douloureuse émotion la remplir. L’amour. Il est si beau, pensa t-elle affectueuses. Elle caressa sa nuque, ses cheveux, pour l’apaiser, car elle sentait qu’il était agité par un cauchemar. Mais soudain, le sabre de Zuko, qui était accroché au mur pour une raison ou pour une autre, se décrocha. Elle le retint, la peur au ventre. Etait-il réveillé ? Il semblerait que non. Elle soupira. Elle se pencha en avant, le sabre à la main, et lui déposa un baiser sur la nuque. Zuko se retourna brusquement et la plaqua sur son lit. Haletante, Mai écarquilla les yeux. Zuko parut effaré.
- Mai ?! Tu…tu…
- Oui, j’étais venu te tuer, sur ordre de mon père, déclara t-elle froidement.
Il fallait absolument qu’il ignore la raison de sa présence ici. S’il le savait, ce serait alors trop étrange qu’il soit de bonne humeur et son père se douterait de quelque chose. Il l’observa un moment puis enleva délicatement son sabre de la main de la jeune fille. Il la redressa puis la regarda dans les yeux.
- Redis-moi ça, ordonna t-il.
- Je…Je…
Mai perdait tous ses moyens. Ses yeux dorés étaient si beaux, si envoutants… Elle finit par baisser les yeux, gênée. Il sourit.
- Je savais que tu mentais, Mai. Je te connais trop.
Il prit son visage entre ses mains et colla son front contre le sien, leur nez se frôlant. C’était leur signe à eux, ça. Que tout irait bien, qu’ils étaient ensemble. Mai soupira doucement et embrassa le bout de son nez. Elle était si calme à présent… Ou tout du moins ne stressait-elle plus ! Car elle sentait son cœur qui battait la chamade.
- Je savais bien que tout ceci n’était qu’une mascarade... Je t’aime, souffla t-il.
Elle sentait son souffle caresser son visage. C’en était trop. Ce stress accumulé, cette douleur… Et surtout, cette proximité soudaine. Elle l’embrassa sauvagement et il répondit avec autant de fougue, sentant l’écho du besoin de sa compagne. Il dévêtit consciencieusement Mai, observant avec avidité le corps pâle de Mai se tendre sous ses caresses. Elle enfouit son visage dans son cou, gémissante. Quelque part, il était fier de pouvoir comprendre et faire réagir Mai, cette fille si inexpressive, maîtresse d’elle-même…
Alors qu’elle perdait tout ce contrôle acquis avec patience et détermination rien qu’en l’effleurant, en le touchant, lui, Zuko. Elle s’abandonna à lui cette nuit-là.
Mai roula sur le côté, essoufflée. Elle soupira d’aise et entreprit de caresser la joue de Zuko avec cette même tendresse dans ses yeux qu’il aimait tant voir. Il sourit et se tourna sur le côté. Il avait un meilleur point de vue, ainsi, tout de même ! Il passa sa main sur la peau fine et sensible de son cou. Elle se mordit la lèvre pour ne pas gémir une nouvelle fois. En revanche, elle ne pouvait pas contrôler les frissons de son corps. Il l’attira à elle et caressa son ventre plat, sentant la Mai calme qu’elle était redevenue, s’agiter à nouveau. Il huma le délicat parfum de ses magnifiques cheveux soyeux en fermant les yeux. Cela faisait trop longtemps qu’ils n’avaient pas eut ce moment. Brusquement, elle se redressa et se rhabilla précipitamment. Zuko prit un air interrogateur.
- Il faut que je sois de retour avant que l’on vienne me « réveiller ». Sinon, ils vont se douter de quelque chose. Surtout, fait comme si de rien n’était et ne change pas ton expression, ok ?
- Oui maman, acquiesça t-il avec un sourire. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter à ce point, ce n’est pas parce que tu rejoins ton petit ami tous les…
- Non, c’est faux, Zuko. Je suis fiancée, maintenant. Tu es mon amant. C’est différent… et beaucoup plus dangereux.
- Hmm. Alors ça veut dire que tu es ma maîtresse ! Cool, tu m’apprends quoi, demain ? demanda t-il, rieur.
Mai rougit violemment.
- Zuko, grandit un peu ! Ce n’est pas un jeu !
Il tapota son lit et elle vint s’asseoir. Il l’embrassa dans le cou.
- Quand vas-tu revenir, demain ? questionna t-il.
- Sans doute à la même heure. Pourquoi ?
- Que je ne refasse pas une crise cardiaque quand tu entreras dans la chambre, plaisanta t-il.
Elle sourit et murmura qu’elle était désolée, mais il secoua la tête.
- Ce n’est pas grave. Tout ce qui importe, c’est que tu sois là. Et que je t’aime, murmura t-il.
- Moi aussi, je t’aime, chuchota t-elle.
Elle l’embrassa et partit. Quelques minutes et Iroh surgit dans la chambre.
- Ce n’est pas prudent d’avoir une maîtresse, mon neveu.
- Mon oncle ! s’écria Zuko.
- Je respecterais ton secret, oui, mais c’est à toi de faire attention.
Oui, il avait raison. Mais Zuko ne renoncerais jamais à Mai.
<< ( Préc ) | ( Suiv ) >> |