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Depuis ce jour… Je ne cesse de penser à toi… De me retenir… De t’oublier… 

Mais c’est impossible. Je sais parfaitement que d’éprouver ces sentiments à ton égard est inconcevable. Malheureusement, je ne peux allez contre mon cœur. Certes, il ne bat plus vraiment. Mais pour toi, il continuera toujours ses boums incessants assourdissant mes pas de cette attirance. Cette nuit là… Je m’en souviens encore. Tu étais si pure. Telle que la neige qui déchainait sa colère sur nous. Ton petit visage enfantin effrayé par le mien.

Tu es là. Etendue sur l’immense lit qu’est le mien. Epuisée, tu t’es endormie sans la moindre crainte, confiante. Pourtant, je bouillonne de l’intérieur. Je meurs d’envie de te croquer. Ton sang dégage une odeur si exaltante… Si envoûtante. Ta peau sucrée aussi blanche que la neige titille mes sens et m’attire à toi comme un aimant. 

Je m’approche de toi. Doucement. Ton visage est légèrement penché vers la droite, tournée dans ma direction. Quelques mèches de tes cheveux viennent masquer une partie de tes yeux clos. Ta bouche est à moitié entre ouverte laissant s’enfuir le bruit de ta respiration. Tes lèvres… Tes lèvres roses ont l’air si appétissantes. 

Mes yeux finissent leur exploration sur ta nuque, dégagée, comme pour me rendre davantage fou. Délicieuse… L’odeur qui s’en dégage n’en ait pas moins divine. Cet arôme qui s’étale d’une lueur pernicieuse sur la moindre parcelle de ma peau me donne des frissons. Mes crocs me démangent et sans contrôle, se piquent sur mes lèvres. Agacer, j’essuie ce liquide chaud d’un revers de main. 

La tentation est trop forte. Je m’approche encore jusqu’à atteindre le lit sur lequel tu rêves sans doute de douces et belles choses. Ma main se balade sur les couvertures et atteint la tienne, délicatement. J’avance mon visage et en fermant les yeux, j’inhale ton poignet.

Si envoûtant.

Je la repose et, à présent, je viens m’étendre au dessus de toi en prenant garde de ne pas te réveiller. Tu pousses quelques gémissements, et tourne la tête de l’autre côté. Si tu savais à quel point tu es si belle… Et si insouciante.

Tu n’imagines sûrement pas la position dans laquelle tu es. N’importe qui t’aurais dévoré sans scrupules et te salirais de leurs crocs en te vidant de tous ton sang. Mais je ne peux pas... Malgré le fait que ton coup est déjà été mordu. Tu ne peux imaginer la rage qui m’envahit en pensant qu’une autre personne y a goûté. J’ai du faire preuve d’un sang froid inimaginable pour ne pas tuer celui qui avait osé. 

Ma jambe vient rencontrer la tienne, ma main me permet de tenir au dessus de toi. De l’autre, je dégage doucement tes fines mèches de cheveux qui s’étaient collées sur ta nuque. Mes doigts caressent ta peau douce, ce qui te fait légèrement frissonnée.

Doucement, je m’approche de ton doux visage de porcelaine frôlant tes somptueuses lèvres. Je sens ton souffle sur moi, et ton ventre gonfler à chacune de tes respirations. Mes yeux se plongent sur les tiens fermés, puis s’étendent sur ton petit nez pour atterrir sur tes lèvres. Et enfin, ils viennent s’exalter de cette vue horriblement divine à mes yeux... Ta nuque. 

Une envie irrésistible s’empare de moi. Mon sang boue dans toutes mes veines, des frissons m’envahissent et mes crocs apparaissent. Je descends le long de ton cou, lentement, inhalant cette odeur incroyablement délicieuse. Odieusement délicieuse. J’aimerais tellement y planté mes crocs et te faire mienne… 

Imagines-tu à quel point tu es cruelle ? Tu es si délicieuse... Mais je n’ose pas te toucher. Je suis si effrayé à l’idée de te faire du mal, de te faire peur.

Ma langue se languit sur ton cou… Quel goût exquis m’offre-t-il. Je n’imagine même pas la saveur que peu avoir ton sang…

Je m’apprête à te goûter… Seulement, un sentiment étrange et chaud m’en empêche. Je ne peux pas te faire ça. Distraitement, je caresse ta nuque de mes crocs sans pour autant te croquer. 

Soudain, je me relève d’un bond. Je t’observe encore quelques minutes. Si belle et sublime que tu es quand tu dors. Mais te rends-tu compte seulement de ce que tu me fais vivre ? Sais-tu combien je résiste pour ne pas te mordre ? Cette tentation est inimaginable, grandissant de plus en plus chaque seconde, chaque jour. J’ai tellement envie de toi. Pas seulement de ton sang comme certains porcs de mon espèce. Mais de toi. Je te veux. Je veux que tu sois mienne pour l’éternité. Yuuki…

« - Hum… »

Même ton petit soupire me rend dingue. Tu ne sais pas combien de fois j’ai du vider certaines femmes de leur sang pour ne pas succomber au tien. Tu m’envoûtes complètement... Le son de ta voix… Tes gestes... Tes rires éclatants... Ton visage rayonnant... Tes yeux pétillants... Tes lèvres pulpeuses... Et ta nuque… Ne parlons même pas de ta nuque. Je deviendrais fou.

Tu clignes des yeux, pousse un léger soupire laissant mon cœur palpitant. Tu bouges légèrement. Surprise de sentir mes membres, tu ouvres un œil, puis le second. Tu ne parais pas paniquée. Ou alors c’est le fait de n’être pas totalement éveillé. Tes yeux s’écarquillent, troublés. Je te sens trembler, ce qui me laisse esquisser un petit sourire. Maintenant, tu as l’air déboussolée, impuissante et tu n’oses pas faire le moindre mouvement. Pourtant tu sais bien que jamais je ne te ferais de mal. Tes petites joues prennent une petite teinte rosée qui élargisse mon sourire. 

« - N’aie crainte ma Yuuki… »

Tu ne bouges toujours pas. Ton air semble s’apaiser mes tes rougeurs augmentent. Dehors, on peut entendre l’orage s’enrager, accompagné de la pluie furieuse dans un bruit accablant chaque partie de la maison. Parfois, les éclairs me permettent de mieux t’admirer. Tu es encore plus resplendissante quand tu es dans cet état. Même si je suis davantage séduit lorsque ton sourire illumine ton visage. 

« - Kaname… Souffles-tu, perdue. »

Deux de mes doigts viennent frôler tes lèvres douces. Encore une fois, je te sens trembler. Tu dois vraiment te demander ce que je fiche sur toi. Mais n’en as-tu pas une petite idée, au fond ? Ma Yuuki… Ma précieuse petite Yuuki…

J’approche mes lèvres de ton oreille qui déclenche une flopée de frissons et d’angoisse que je ressens.

« - Yuuki… Veux-tu vivre pour l’éternité, à mes côtés ? Te susurrais-je. 

Mes crocs s’allongent à nouveau. Je descends dans une lenteur calculée au creux de ta nuque qui me rend malade. Je le frôle, sans te mordre. Et tu n’imagines pas à quel point, ceci est une souffrance effroyable de devoir me retenir. Tremblante, je ressens ta peur au goût exquis s’accentuer devant mes gestes. Je passe une de mes mains sur la tienne, entremêlant mes doigts dans les tiens.

Je me relève alors pour plonger mes yeux rouges sang dans les tiens, inquiets. Ton visage paraît si effrayé.

N’ayant plus la force de me retenir, mes lèvres rencontrent les tiennent dans un doux baiser. Puis beaucoup plus savoureux et langoureux. Incapable d’un quelconque contrôle, les crocs mordillent ta lèvre inférieure laissant s’échapper une fine coulée de sang. Ma langue lèche tendrement ton essence de vie. Un frisson s’empare de moi. Dérouté, je fus agréablement satisfait de constater que ton sang était aussi magique que son odeur.  

Je me remets face à toi en plongeant une énième fois mes yeux dans les tiens. 

« - Je t’aime Yuuki »

Tes yeux s’ouvrent de plus belle en une expression indéchiffrable. J’ai tellement envie de te mordre… De te croquer et te goûter jusqu’à la fin des temps. De sucer ton sang si exaltant... Yuuki…