Bonsoir.
Un nouveau problème est apparu dernièrement : il était devenu impossible d'accéder aux pages dont le lien contient un espace.
J'en ai trouvé la raison dans une obscure discussion sur un forum perdu dans le net.
Il se trouve que la dernière mise à jour dud serveur (le logiciel, pas la machine) a intégré un changement au niveau de la sécurité (???).
Il faut maintenant ajouter un drapeau supplémentaire pour que ces liens ne soient plus rejetés.
Ça m'a pris du temps et pas mal de redémarrages (désolé pour ça) avant de trouver et de modifier les fichiers de confoguration des sites.
En principe j'ai tout modifié, mais n'hésitez pas à m'envoyer un message privé si vous en trouvez d'autres.
Merci.
Elle & Lui ~
[Histoire Terminée] | Auteur: Natsuhi | Vue: 15171 |
[Publiée le: 2008-09-05] [Mise à Jour: 2012-03-26] | ||
13+ Signaler | Romance/Humour/Drame | Commentaires : 51 |
Uzumaki Naruto a subit un accident. Depuis, il est condamné à rester à l'hôpital durant un certain temps.. Malgré le fait qu'il n'aime pas du tout cette idée. Ce qu'il ne savait pas, c'est ce qu'il allait découvrir en allant dans cet hôpital.. Lui, cherchant à tout prix de vivre Elle, l'espoir perdu de cette vie. ___ U.A, OOC surement.. | ||
Crédits: Les personnages ne m'appartiennent pas. |
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Breathless ~[5978 mots] |
Publié le: 2009-01-27 Mis à Jour: 2011-09-15 | ![]() |
Taille du Texte: (+) : (-) |
(*) : Cette chanson est Breathless de Shayne Ward. Je la trouve assez approprié à certain passage.
Elle & Lui
Chapitre 5 : Breathless
Pour la première fois de ma vie, je me sentais bien. Ce bien être que seule votre moitié vous apporte. Jamais je n’aurais pensé un jour ressentir pareil sentiment. A présent, je ne pouvais plus me passer d’elle. Son visage angélique hantait mes nuits et mes jours, me rendant la vie merveilleuse. Son sourire faisait battre mon cœur d’une irrégularité déconcertante. Mon cœur bondissait rien qu’en plongeant mes yeux dans les siens.
Ma vie sans elle n’était pas concevable. Ma vie sans elle n’était plus concevable.
J’avais trouvé ma raison de vivre. Et cette raison était de la protéger et de l’aimer.
C’est en soufflant à en perdre l’âme et en jetant le papier et crayon, que je me levais de mon lit blanc, me demandant la manière avec laquelle j’étais devenu comme ça. C’était incroyable le pouvoir avec lequel elle m’avait transformé. Il ne devait être pas plus de onze heures quand je daignais prendre ma douche, tout en galérant comme un pauvre mec pour éviter de me fracasser sur ce carrelage trop glissant. Surtout qu’avec ma jambe, ca ne m’aidait pas du tout.
Je décidais d’aller voir Sakura, quand je passais devant la chambre de Chiyo. Cette dernière observait quelque chose par sa fenêtre, le regard pensif. J’entrais bruyamment pour l’avertir de ma présence, mais elle ne bougea pas. Je me mis juste à ses côtés, pointant mon regard à l’extérieur où le ciel était finement recouvert par une masse nuageuse menaçant à tout moment de faire tomber la pluie.
- Vous avez l’air songeuse mémé.
- Je voulais faire une petite blague à Sarutobi mais la pluie foire tous mes plans ! Fulminait-elle, levant le poing vers le ciel.
Je ris face à son énervement soudain et elle me suivit dans mon hilarité.
- Et toi petit ? Comment cela se passe avec ta dulcinée.
- De quoi parlez-vous mémé Chiyo ! Dis-je, faisant mine de ne pas comprendre.
- Tu me prends pour qui ? Je suis la commère de cet hospice. Ricana-t-elle machiavéliquement.
A croire que même les dames d’un certains âge de cet hôpital avait aussi un grain en moins.
- Je te souhaite le meilleur fiston. Tu es un bon gamin.
Elle sourit tout en replongeant son regard loin devant elle. Je ne savais pas si elle regardait un point fixe ou alors si son esprit vagabondait où bon lui semblait.
Après ce court échange, je repartis en direction de la chambre de Sakura. Je remarquais l’étrange lueur qu’émanait le regard des patients qui me croisaient dans le couloir. J’en riais bruyamment imaginant qu’ils devaient être anxieux à l’idée que je foute le bordel. Il est vrai qu’il y a quelques jours, je leur en faisais baver.
- Naruto !
La voix ô combien mélodieuse de mon infirmière à grosse poitrine préféré me titilla l’ouïe. Elle se trouvait dans une salle réservé aux personnels. Elle me fit signe d’avancer. Je ne pouvais me défiler sans éviter une course poursuite infernal dans tout l’hospice. Ca aussi ca me manquait…
- Salut la vieille ! Lançais-je, évitant de justesse son coup de poing.
- Tu semble très joyeux en cette journée des plus déplorables. Constata-t-elle. Je voulais prendre ma journée mais avec ce temps, ca ne sert à rien.
- Je vais voir Sakura.
Anko fronça légèrement les sourcils ce qui me perturba un instant. De son visage dégoûté, elle passait par une expression que je n’arrivais pas à déchiffrer.
- Ecoute Naruto… Tu ne devrais pas aller la voir aujourd’hui. Ses parents viennent la voir alors pour une fois, laisse lui sa journée.
- C’est pas grave. J’pourrais les rencontrer ! M’exclamais-je, une pointe d’excitation dans la voix.
- Tu ne comprends pas. Pesta-t-elle.
- Et qu’est ce que je devrais comprendre ?
- Tu devrais éviter de trop t’attacher à elle Naruto. Finalement je crois avoir eut tord en t’obligeant à la rencontrer !
- Dis pas ça !
- Naruto…
Elle se pinça les lèvres, nerveuse à l’idée de me dévoiler ses pensées. Je frappais le lit sur lequel je m’étais adossé d’impatience.
- Cela fait des années que l’on cherche un cœur pour elle… Sa maladie est incurable.
- Elle aura un cœur.
- Naruto… Elle possède le groupe sanguin le plus rare. C’est pratiquement impossible. Elle ne vivra pas plus de quelques semaines à présent. Je ne veux pas que tu souffres. Et…
- Arrête. La coupais-je. Arrête ! Hurlais-je.
Elle me regarda les yeux exorbités, scintillant d’une profonde tristesse. Non… Je ne voulais plus l’entendre. Je ne voulais plus entendre la prochaine fin de Sakura. Je voulais garder espoir qu’elle vive. Je ne supporterais pas qu’elle s’en aille.
- Je t’interdis de continuer. La menaçais-je.
Je refusais par-dessus tous, l’idée de sa perte. Anko me dévisagea de ses prunelles empreint à une douloureuse peine. NON ! Je refusais ! Sakura aurait un cœur et je me battrais pour ça.
- Naruto !
Je n’eus pas le temps de me retourner que des lèvres se posèrent sur les miennes. Surpris, j’ouvris les yeux pour découvrir Sakura m’enlaçant de ses petits bras. Elle se détacha pour me lancer son doux regard dont seule elle avait le secret. Rien que de voir son visage, suffit à me calmer aussitôt. Je lui souris tout en lui ébouriffant sa chevelure rose à peine coiffée la rendant que plus belle. Du coin de l’œil, je vis Anko ouvrir de grands yeux tout en les levant au ciel.
- Je voulais te faire une surprise en venant dans ta chambre mais tu n’y étais pas. M’accusa-t-elle, me pointant le doigt sur le torse. Je suis alors passé par la chambre de Chiyo qui brandissait sa main contre l’orage qui se prépare. Dit-elle en riant. Elle m’a dit que tu étais passé mais elle ne savait pas où tu étais allez… J’ai eu de la chance car j’ai entendu ta voix ! Mais au fait, de quoi parlais-tu en disant « je t’interdis de continuer » ?
Jamais de ma vie je ne l’avais entendu autant prononcer un si long discours.
- Oh ce n’est rien ! Riais-je maladroitement.
- Tu te montre terriblement bavarde et démonstrative Sakura ! Naruto déteint sur toi. Intervint Anko.
- Très drôle. Rétorquais-je.
- Tu sais, repris ma rose, mes parents me rendent visite pour la journée et j’aimerais te les présenter.
Sa demande me cloua sur place car je ne m’y attendais pas du tout. C’était incroyable le nombre de fois ou je perdais la parole depuis quelques jours.
- Euh ben oui, pourquoi pas. Bredouillais-je.
- Uzumaki Naruto aurait-il peur des parents de Sakura ? Se moqua Anko en ricanant. Pourtant tu semblais très sure de toi il y a deux minutes.
Je la fusillais du regard en espérant un jour lui faire avalez sa langue moqueuse.
- Retourne dans ta chambre Sakura. Reprit-elle, sérieuse. Ils ne tarderont pas.
- Bien Anko. Je t’attends dans la journée. Me dit-elle, m’effleurant les lèvres.
Elle repartie laissant encore sa présence florale flotter dans la pièce en m’enivrant de cette odeur qui me rendait fou.
- Mon dieu ! Elle qui était si pure ! Tu la dévergonde de ta présence animale sal gamin !
- C’est l’hôpital qui tire sur l’ambulance. Ricanais-je. Entre nous, la dévergondé c’est toi madame je balade ma mini jupe sur tous les mâles qui passe par ici.
Elle balança la tasse de café qu’elle tenait dans les mains sur ma pauvre tête. Je l’esquivais à temps l’injuriant de tous les noms qui me passaient par l’esprit.
- Finalement tu as raison Naruto. Murmura-t-elle assez fort pour que j’entende, reprenant un air subitement sérieux. Je n’aurais pas du te dire ça. Il faut garder espoir. Quand on te connaît Naruto, on ne peut qu’avoir l’espoir et la foi.
- J’arriverais presque à croire que tu m’adore.
Elle se contenta de rire. Malgré la plaisanterie, je fus étonné par cette déclaration.
- Kakashi t’attends pour ta radio alors file avant que je ne sois obliger de t’y emmener par la force.
- Oh encore des radios. Soupirais-je. Je déteste ça et je vais très bien. Je rejoins Sakura d’…
- Naruto…
Elle planta ses pupilles sombres et maléfiques dans les miennes et je fus aussitôt vaincu. Surtout qu’elle balançait le thermomètre dangereusement vers moi. C’est en soufflant un « Ok c’est bon j’y vais » que je partis en direction de la salle des radios. J’espérais que c’était les dernières car je ne supportais pas ces putains de machines.
Je boitais en direction de la salle tout en repensant à l’intervention surprise de Sakura. Elle ne m’avait jamais parlé de ses parents avant aujourd’hui et j’avoue être un peu anxieux à l’idée de les voir. Que penseront-ils de moi ? Croiront-ils que je ne suis qu’un sal gamin arrogant qui dévergonde leur pauvre fille pure et souffrante ? Peut être bien que Kabuto m’avait déjà prit en traitre et avait balancé des insanités à mon égard.
Kakashi me salua à mon arrivé et j’en fis de même. Les examens se passèrent dans une lenteur insupportable et je crus bien des fois m’arracher de là. Kakashi levait ses sourcils dans une interrogation dont j’étais incapable de lui donner une réponse.
- Celui qui a dit qu’une femme pouvait changer un homme n’avait pas tord. Dit-il. Tout semble aller mieux. Du moment que tu reste tranquille, ce dont je doute fortement, tout ira bien.
Sans répondre, je partis de cette salle qui m’était vraiment impossible à aimer. Etant donné qu’il était presque l’heure de manger et Dieu sait à quel point je mourais de faim, je décidais de sortir pour cette occasion. J’avais d’ailleurs une petite course à faire. J’espérais également voir la bande car ils se trouveraient sûrement chez Choji.
Je mis ma capuche et sortis sous cette pluie battante et ce ciel grisâtre. C’était vraiment le genre de journée de merde où il se passait toujours un blem. L’endroit de mes désirs se trouvait pas très loin d’ici. La bijouterie des parents d’Ino était une petite boutique qui avait un assez bon succès. Sa mère avait toujours adoré les bijoux et en avait elle-même créée. Ino s’y était mis aussi et avait pour rêve de reprendre les reines de la boutique. Je lui avais demandé de me fabriquer un pendentif et quand elle m’avait fait avoué la raison de cette demande… Elle fut emballée dans la seconde. Evidemment, je reçus bon nombre de moqueries et plaisanteries de sa part. Mais je passais par-dessus ça.
J’arrivais devant la boutique et m’y engouffrais rapidement pour m’abriter de ce temps pourri. Quand je retirais ma capuche, la mère d’Ino me reconnu de suite et vint me saluer.
- Bonjour Naruto ! Dit-elle en me faisant la bise. Ca fait longtemps que tu n’es pas venu à la boutique. Comment va ta jambe ?
La mère d’Ino était une femme très gentille et élégante. Sa chevelure blonde dont avait hérité sa fille était retenu en un petit chignon retenu par des pinces. Elle était souvent habillée d’un tailleur dans les tons bleus.
- Beaucoup mieux merci. Je cherche Ino.
- Je m’en doutais figure toi. Elle est derrière le comptoir.
Sur cette information, je lui décochais mon sourire le plus magnifique avant de déguerpir retrouver sa progéniture. Ino semblait s’ennuyer à mourir tout en feuillant sans doute un de ses magazines pour filles. Quand elle entendit le bruit peu discret de mon plâtre, elle leva les yeux sur moi et sourit de toutes ses dents.
- Salut le beau gosse ! Me héla-t-elle.
- Salut beauté.
- Fais attention Naruto ! S’indigna-t-elle faussement. Tu ne peux plus te permettre ce genre de compliment à une autre fille que Sakura, même si c’est vrai.
Je levais les yeux au ciel.
- Que me vaut ta très charmante et inattendue visite. Minauda-t-elle, passant à la page suivante de son bouquin.
- Je suis venue chercher c’que je t’avais demandé de faire.
- Ah oui ! S’écria-t-elle, sursautant sur ses jambes. Je vais vite te chercher ça.
Elle courut aussi rapide qu’un loup dans l’arrière boutique. En jetant un œil sur son magazine, je découvris qu’elle faisait un test sur « Vous aime-t-il vraiment ? ». Je ricanais intérieurement. Ce genre de test à la con avait le don d’attirer les filles trop débile pour y croire. Ino revint quelques minutes plus tard, un petit sachet à la main.
- Voilà. Dit-elle, sortant l’objet. Sachant pertinemment que tu viendrais le chercher très vite car je connais ton impatience… J’ai demandé à maman de m’aider. Le résultat est pas mal hein ! S’exclama-t-elle, absolument fière d’elle.
En effet, il était superbe. Je la remerciais en rangeant le sachet dans ma poche intérieur du blouson.
- Comment va-t-elle ? J’espère qu’elle ne nous trouve pas trop débile.
- Elle vous adore.
- Tu sais, je te trouve vraiment étrange depuis que tu la connais. Le cœur de Naruto serait-il en pleine explosion ? Me dit-elle, tout en continuant de cocher ses réponses.
- Dis pas de conneries. Me renfrognais-je, derechef.
Elle se contenta d’emmètre un petit rire discret tout en remettant une longue mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille.
- Ses parents viennent lui rendre visite aujourd’hui et elle veut que je les rencontre.
Elle leva les yeux sur moi en mettant son stylo à son oreille. Elle eut cependant une réaction à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Elle explosa de rire manquant de tomber à la renverse.
- Quoi ?
- Uzumaki Naruto a-t-il peur ? Chantonna-t-elle, moqueuse.
- Qu’est ce que vous avez tous avec ça ! Maugréais-je.
- Naruto qui rencontre des parents ! S’exclama-t-elle, toujours en pleine hilarité et ignorant ma précédente remarque. Tu semble avoir l’amnésie de tes rencontres avec les nombreux parents de tes anciennes conquêtes.
- Pas si nombreux. Grognais-je.
- Je me souviens de la scène chez Mayu ! Je n’étais pas supposé être là mais jamais je n’oublierais ce qui s’est passé !
- Oh ça va.
- Seigneur ! Je savais déjà que tous les parents qui te rencontraient te prenaient pour un sal gamin prétentieux, arrogant, vaurien, délinquant et puéril.
- La liste est finie ? Rétorquais-je, acide.
- Mais j’en ai eu la preuve cette journée là ! Continua-t-elle en ignorant une fois de plus ma remarque.
- Fais attention Ino, tu pourrais t’étrangler par inadvertance. La menaçais-je, rieur.
- Il faudrait que tu réussisses à m’attraper. Me défia-t-elle en tirant la langue.
- T’en fais donc pas ! Même avec les jambes amputées j’y arriverais.
Elle poussa un grognement élégant du genre « gnia gnia gnia » puis reprit son questionnaire.
- Est-ce que Sakura aime les fleurs ?
- Sûrement, j’en sais rien.
- Naruto. Souffla-t-elle en plaquant une de ses mains sur son front. J’aimerais lui apporter un beau bouquet ! Décorer par mes soins, tu crois que ca sera possible ?
- Pourquoi pas. Ca lui fera plaisir je pense.
- Je passerais à la boutique de papa dans la journée ou demain.
- Bon c’est pas tout mais j’dois me casser. T’sais pas si les mecs sont chez Choji ?
- Nous sommes en début d’après midi idiot ! Ils sont en cours. M’informa-t-elle, s’énervant sur son questionnaire. Pff c’est vraiment de la merde ces tests ! S’emporta-t-elle en déchirant la page.
- Je suis choqué par un tel langage et une telle violence de ta part Ino ! M’indignais-je faussement. Tu leur passeras le bonjour. A plus la blondasse.
- Bon courage avec ses parents. Dit-elle, riant en me balançant son stylo pour se venger de ma plaisanterie.
Je m’activais à retourner à l’hôpital ne manquant pas de saluer une dernière fois Madame Yamanaka. La pluie n’avait pas cessé et je renfilais ma capuche. Je décidais de quand même passer acheter un sandwich avant de rentrer à l’asile.
Ce qu’Ino m’avait dit me rendait quelque peu songeur. Ce changement se voyait-il aussi clairement ? Il est vrai que je ne m’étais jamais autant investi pour une fille. Je ne suis pas non plus du genre à les négliger mais je n’ai jamais autant été impliqué. Sentimentalement parlant.
Je tenais énormément à Sakura comme jamais. Intérieurement et en levant les yeux au ciel laissant les gouttes d’eau s’écouler sur mon visage, je priais le seigneur de lui envoyer un cœur et de lui sauver la vie.
J’avais déjà réfléchi au pire des cas et je m’efforçais de l’enterrer au fond de mon crane. Jamais, maintenant, je ne pourrais accepter son départ définitif. Ca me briserait.
Tout en bouffant comme un goinfre mon pain, j’entrais dans l’asile sous les regards mauvais de certains médecins qui passaient par là. Je les entendais vaguement jurer des « quel sale gosse » ou encore « il ne fait que trainer comme un sale délinquant ». J’en riais en les provoquant tellement j’aimais leur mettre les boules. Une vieille femme poussa un soupir outré de mon comportement. Je la connaissais de vue car elle venait souvent ici. Et la première fois que je l’ai vu, je l’avais bousculé en l’insultant… Ben faut dire qu’elle m’avait percuté la mauvaise jambe.
J’arrivais dans ma chambre et m’écroula sur le lit de fatigue. Regardant le plafond blanc de crasse, je pensais à ce que Kakahi avait dit. Le résultat des radios était très positif. Ma jambe me faisait quand même moins mal et ma tête également. Depuis des jours et des jours, j’espérais entendre ces mots du médecin afin d’être libre de pouvoir recommencer toutes mes cascades. Seulement, si je quittais cet asile de fou, je serais éloigné de Sakura. C’est clair qu’il faudrait que j’retourne en cours un d’ces jours et retrouver tous ces profs complètement hystériques dès que je me permets de l’ouvrir. C’est clair qu’il faudrait que je retourner chez Sas’. Son père ne m’aimait pas trop mais sa mère m’adorait et m’avait recueillit depuis la mort de mes parents. Nos parents se connaissaient depuis presque une vingtaine d’année. Sasuke et moi étant né le même jour, ils voulaient organiser notre anniversaire pour nos dix ans. Hélas… Cet accident bascula tous leurs plans. Ainsi que ma vie.
Je repris le papier que j’avais jeté plus tôt et continua d’écrire quelques mots durant presque une demie heure.
Je me relevais prestement. Il fallait que je rejoigne Sakura et… Rencontrer ses parents. Ino n’avait pas tord… Je me montrais en véritable mufle devant les parents des filles avec qui j’étais sorti. Mais là c’était différent et je me comporterais en un vrai gentleman ! Même si c’était presque impossible.
J’eus la fabuleuse surprise de voir Kabuto sortir de la chambre de Sakura. Quand il remarqua ma présence, ce fut pour me jauger d’un regard noir et d’un sourire en coin. Il releva ses lunettes rondes et la seule chose dont j’avais envie, c’était de lui foutre mon poing dans la gueule et lui faire bouffer ses boyaux.
- Manquais plus que toi. Grognais-je, en passant juste à côté de lui.
- Je n’afficherais pas cette assurance à ta place. Ricana-t-il, mauvais.
- Et pourquoi donc ? Ne pus-je m’empêcher de demander, agacé et curieux.
- Tu verras bien.
Sur cette phrase, il partit en riant fort digne d’un psychopathe. Si je n’avais pas envie de voir Sakura et si je n’avais pas eu cette jambe encore dans le plâtre, je l’aurais fracassé en milles morceaux.
Sur ce, je pris une grande inspiration et toqua à la porte. Je l’ouvris sans même attendre un « entrez » tellement j’avais l’habitude. J’aurais sans doute dû réfléchir un peu plus vite car peut être que ses parents n’apprécieraient pas mon irruption soudaine. Mais bon, trop tard car devant moi se trouvait un homme à la carrure imposante qui ressemblait plus à un évadé de prison qu’à un père de famille. Une belle femme se tenait à ses côtés, plus petite d’au moins quarante centimètres. Je remarquais de suite les yeux verts de sa mère dont Sakura avait hérité. Cependant, je me demandais bien d’où lui venait sa chevelure rosée car ni son père ni sa mère ne les possédaient. Et pour être honnête, je n’imaginerais pas son père avec des cheveux roses !
Pour la première fois de ma vie, j’avalais réellement ma salive de travers en sentant le regard glacial de l’homme sur moi.
- Est-ce lui le vaurien dont Kabuto nous a parlé ? Questionna-t-il à l’intention de sa fille, qui se mordit la lèvre inférieure due à l’agacement.
- C’est bien moi. Lui répondis-je en souriant, tendant ma main.
Vous savez la sensation que l’on ressent quand un vent glacial vous traverse de plein fouet et vous paralyse de froid ? C’est exactement la sensation que je ressentais sur le moment car ma main resta tendue dans le vide sans jamais être prise. S’il n’avait pas été son père et si je n’avais pas eu autant de respect envers elle, je l’aurais défoncé. Même si je devais y laisser une jambe. Je rabaissais le bras, sans rien dire de plus.
- Il parait que par ta faute ma petite fille est été en danger. M’attaqua-t-il.
Enflure de Kabuto.
- Papa ! Souffla Sakura. Je t’en prie soit gentil avec Naruto.
- Ce vaurien à osé te faire du mal ! Dit-il, me poignardant de ses pupilles sombres.
- Chéri calme toi. Intervint la douce voix de sa mère. Tu sais que Kabuto exagère souvent ses propos.
- J’en ai eu la preuve de Kakashi. Je ne tolèrerais pas ce vaurien une minute de plus dans la chambre de ma fille ! S’emporta-t-il.
- Papa ! S’énerva Sakura en se levant.
Elle dépassa ses parents pour me rejoindre et entourer ma taille de ses petits bras. J’en fis de même et son père poussa un grognement de désapprobation malgré que sa mère tentait de le calmer par tous les moyens.
- Je ne sais pas ce que cet enf… Ce que Kabuto a pu vous dire mais je vous jure que je n’ai jamais fais souffrir Sakura.
- Nous le savons. M’assura la jeune femme. Sakura nous a raconté à quel point tu as pris soin d’elle.
- Et à quel point tu l’as mis en danger. Enchaina son père, acide. Revient ici ma petite fleur. Insista-t-il, reprenant un air doux.
Mais Sakura resserra fermement l’étreinte de ses bras sur mon ventre.
- Je refuse que ce vaurien pose ses sales pattes sur ma fille ! S’énerva-t-il.
- Papa ! S’écria Sakura. Si tu pouvais faire un effort. Naruto n’est pas un vaurien alors arrête ça tout de suite car tu me gonfles !
J’écarquillais les yeux de surprise face au total manque de contrôle de Sakura. Je jurais que ses cheveux se hérissaient à mesure que sa colère montait.
- Comment oses-tu me parler sur ce ton ? S’indigna son père de tristesse. Je ne cherche que ton bonheur depuis toujours alors que ce mâle en chaleur ne souhaite qu’une chose ! Te faire du mal à ton cœur si fragile ! Et cesse d’élever la voix, ce n’est pas bon pour toi.
- Voyons Tanaka arrête. Soupira sa mère. Tu en fais trop et de plus tu insulte ce jeune homme qui me parait tout à fait charmant.
- Charmant ? Répéta-t-il, hébété. Jamais un homme ou vaurien qui ose approcher ma fille de trop près ne sera charmant.
- Tu es ridicule chéri !
- Je t’en prie Fubuki, évite d’être encore en désaccord rien que pour m’embêter.
Finalement, je compris juste que son père s’inquiétait énormément pour sa fille. Je me surpris à rire face à la scène que m’offrait ses parents. Sakura leva les yeux interloqué par mon hilarité sans la comprendre et sûrement si je ne devenais pas fou à l’idée de me foutre de son père. Ses parents stoppèrent également leur discussion pour se demander si je n’avais pas un problème.
- Peut-on savoir la raison de ce soudain excès d’hilarité ? Questionna son père, impatient.
- Je suis vraiment désolé de créer une dispute au sein de votre famille. Je ne vais vous dire qu’une chose et je pars. Je tiens à votre fille et je l’aiderais par tous les moyens possibles.
Le tout, prononcer en levant le poing en l’air. Je retirais les bras de ma rose en lui embrassant le front et déguerpis de la chambre. J’espérais avoir fait une bonne impression auprès de son père même si je pensais que c’était foutu. Il me prenait pour un sal pervers et obsédé triplé d’un vaurien. Ca ne changeait pas beaucoup de d’habitude, en fait.
Je fonçais dans les couloirs grommelant contre les médecins qui me fonçaient dedans. Evidemment, eux-mêmes me retournaient ma politesse.
Ca n’avait pas été si catastrophique en y repensant. Son père ne désirait que protéger sa fille malade de tous ces mâles en chaleur, comme il disait. Je partis dans la salle réservé aux personnels et me servit un verre d’eau. Le médecin présent prononça des jurons outragés et me priait de déguerpir. Je le toisais de haut en bas avant de repartir vers l’accueil. En réalité, je ne savais pas quoi faire. Je soupirais d’ennuie en m’accoudant contre le comptoir. Sas’ et les autres étaient encore en cours… Ca devrait être interdit de s’faire autant chier !
- Naruto ?
La voix grave qui me héla me surprit. Non pas que j’en sursautais, mais c’était surtout parc’que c’était le père de Sakura qui se tenait devant moi. Je me permis de me redresser et soutenait son regard lourd et pesant.
- Je vais être bref… Je tiens énormément à ma fille et je ne supporterais pas que quiconque lui fasse du mal.
- J’ai bien compris ce point.
- Kabuto m’a révélé quelques informations douteuses… Me révéla-t-il, sans surprise, songeur en repensant sûrement à sa conversation avec ce bouffon de médecin. Mais je sais qu’il brode pas mal ses histoires pour se placer en héros. Anko m’a parlé de toi et je lui fais confiance. Tu as redonné le sourire à ma fille et j’en suis heureux. Je ne te demanderais qu’une faveur.
- J’écoute.
- J’aimerais que tu ne lui donne pas de faux espoir. Elle mourra dans quelques semaines si on ne trouve pas de… Cœur. Alors je souhaite que tu ne lui donne pas de faux espoir. Je ne souhaite pas qu’elle souffre en se disant qu’elle partira alors qu’elle s’est attachée à un vau… A toi. Son cœur est déjà malade et je refuse qu’elle souffre davantage à cause d’une liaison ridicule.
Je frappais le comptoir de mon poing sous la colère ce qui le surpris car il ouvrit de grands yeux outrés.
- Malgré tout le respect que j’vous dois, je trouve ça honteux de votre part d’être aussi défaitiste ! Sakura a peut être une chance de s’en sortir et même si cette chance est infime, je ferais tous pour que cette chance lui sauve la vie ! M’écriais-je, ignorant les pauvres cons qui me lorgnaient de leurs fulminations.
Il me regarda ébahi par mon discours puis reprit un air totalement neutre.
- Je me suis trompé à ton sujet. Tu à l’air d’un gamin plutôt bon finalement.
- Très aimable. Répliquais-je, étirant un sourire vexé.
Il s’avança et déposa sa main droite sur mon épaule gauche. C’est seulement maintenant que je remarquais à quel point il était grand car il me dépassait de deux bonnes têtes. Avec un père pareil, impossible pour Sakura d’être entouré de mecs sous peine de blessures corporelles graves.
- Je compte sur toi.
Sans un mot de plus, il se dirigea vers la sortie. Sa femme vint à son tour poser sa main tout en me souriant chaleureusement.
- C’est rare de faire une telle impression devant Tanaka. M’avoua-t-elle. Prend soin de Sakura… Naruto. Elle n’a jamais eut d’amis avant toi… Ni même de vie. Dit-elle, ses yeux remplis de peine.
Elle rejoignit à son tour son mari et je les vis disparaitre derrière les portes vitrées de l’asile. Il est vrai que le soleil entamait sa descente et étant en période hivernal, il faisait nuit tôt.
Pensif, je me dirigeais vers ma chambre tout en prenant mon portable.
- Sas’ ? Apporte ma guitare s’teu plaît. Ouais, ouais… Ok je t’attends. Bye.
Il mit presque une heure avant d’arriver dans ma chambre. Après ça, il me raconta simplement quelques ragots amusants de la journée au lycée. J’avoue que ça me manquait… Le lycée. Ainsi que les nombreuses sorties entre potes.
Sachant qu’il devait rentrer pour aider ses parents, il me promit de passer demain plus longtemps. Je le remerciais puis m’installa sur le lit, papier à côté et guitare en main tout en m’efforçant de jouer. Mes doigts étaient un peu endormi vu que ça faisait pas mal de temps que je n’avais plus joué. Mais cet air m’est venu l’autre nuit et les paroles se sont écrit toutes seules…
Minuit. Je sortais discrètement de ma chambre guitare en main. L’hôpital était plongé dans l’obscurité seulement éclairé de quelques lumières de chambres où les patients étaient encore éveillés. Ainsi que les salles réservées aux personnels que je m’efforçais d’éviter. Je ne mis pas longtemps avant d’atteindre la chambre de Sakura qui semblait dormir en vue de l’obscurité.
En entrant, la confirmation de son sommeil était devant moi. Elle dormait, paisible la tête tournée en ma direction. J’étirais un sourire en espérant esquiver à temps son coup de poing quand je la réveillerais. C’était un peu idiot de vouloir faire ça tout de suite car je risquerais de réveiller certain patient et même avertir les médecins de ma présence. Mais je m’en foutais en fait. Je déposais la guitare sur le mur puis m’avança vers elle. Tout en m’asseyant sur le petit siège, je l’observais. A la base, elle ressemblait à un ange. Mais quand elle dormait, elle était encore plus belle. Sa bouche était finement entre ouverte, laissant échapper un petit souffle. Je levais la main voulant remonter une mèche de ses cheveux quand un petit grognement m’interrompit.
- Hm… S’il vous plaît… Je ne veux pas… Je ne… Ne veux pas… Partir…
Je ressentis un pincement au cœur comprenant de quoi elle parlait.
- Sakura… Lui murmurais-je à son oreille. Réveille-toi.
- Hm… Qu’est ce…
Elle tenta d’ouvrir un œil, puis le deuxième. Ses yeux se froncèrent tout en essayant de s’ouvrir lourdement. Quand elle comprit ce qui lui arrivait, elle écarquilla les yeux en poussant un soupire discret.
- Pas de violence ? Tentais-je de plaisanter.
J’aurais mieux fait de me la fermer car je reçus son coup de poing par surprise en pleine tête.
- Je suis presque certain que t’aurais fais une excellent boxeuse. Grognais-je, en me frottant la tête.
- Pourquoi viens-tu si tard ? Bailla-t-elle en mettant sa main devant la bouche.
- Il faut que je te fasse écouter une petite chose.
- A minuit ? Questionna-t-elle exaspéré, se mettant assise sur le lit.
- Ben ouais.
Je pris ma guitare sous les yeux étonnés de Sakura. En m’asseyant près d’elle, je remarquais un truc étrange sur le mur.
- Tu joue de la guitare ? S’étonna-t-elle.
- Où est passé mon T-shirt ! M’exclamais-je, pointant du doigt le mur.
- Kabuto l’a enlevé.
- L’enflure ! M’énervais-je.
- Alors dis-moi, tu joues ? Ca m’étonne. J’imagine que tu dois être mauvais. Ricana-t-elle, moqueuse.
- Si on t’écoutait je serais mauvais en tous. Rétorquais-je, piqué d’agacement.
Je m’installais confortablement et me préparais à jouer quand…
- Tu ne vas pas jouer maintenant ! S’écria Sakura. Tu vas réveiller tout le monde.
- Et alors ?
Sans un mot de plus, j’entamais la mélodie que j’avais concoctée pour elle (*). Ses yeux restèrent méfiants mais je remarquais une petite lueur de surprise. Vint ensuite le son de ma voix qui sonorisa la pièce, toujours sous le regard plus que surpris de Sakura. La chanson dura quelques minutes durant laquelle elle ne m’avait pas lâché des yeux. J’avais commencé la guitare depuis des années et quelque fois je restais tard la nuit à écrire des chansons tout en inventant la mélodie pour les accompagner. Cette chanson fut inspirée d’elle.
- C’était magnifique. S’extasia-t-elle, les yeux pétillants d’une fabuleuse lueur.
- Alors mauvais ? Je suis plutôt doué je dirais ! Souriais-je, sentant mes chevilles gonflées.
Je me levais tout en posant l’instrument sur le côté et m’assit en fasse d’elle sur son lit. L’obscurité m’empêchait de la voir mais la lune me permettait d’admirer son visage. Je passais ma main sur sa joue, qu’elle me prit des siennes en fermant les yeux.
- Tiens ! Dis-je, tout en retirant mon T-shirt orange sous ses yeux hébétés. Garde le celui-là.
- Merci. Sourit-elle, tout en mettant le vêtement. C’est comme si je dormais avec toi.
Elle m’attrapa le visage en déposant ses lèvres sur les miennes. Cette fois, notre baiser dura plus longtemps. Je sentais son souffle chaud me brûler ainsi que mon cœur tambouriner un peu trop fort dans ma poitrine. Je commençais à poser ma main sur sa joue, l’autre dans ses cheveux tout en approfondissant le baiser. Elle s’approcha pour me coller, mais se retira haletante.
- Sakura ?
- C’est rien. Haleta-t-elle. C’est juste…
Elle baissa la tête tout en me relâchant. Je relevais son menton du doigt et lui déposa un baiser furtif.
- Ne t’en fais pas
Je sortis le petit sachet que j’avais été cherché dans la journée à la boutique d’Ino et lui déposa sur sa table de chevet.
- Tu l’ouvriras demain.
Je l’embrassais une dernière fois mais hélas, la porte s’ouvrit nous interrompant. Je me dégageais rapidement pointant du regard ce qui serait la cause de ma future perte.
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